Le Tigre
Le Tigre |
Label :
Mr Lady |
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Le Tigre, premier album éponyme du nouveau groupe de Kathleen Hanna (l'ex-Bikini Kill bien sûr), est tout en délices et surprises. Les 12 morceaux de cet opus fondant oscillent entre electro-punk et power-lo-fi, le tout inspiré comme jamais : les compos et mélodies sont souvent simplistes, mais la diversité, la justesse et la malice des sons employés font de ce tigre un félin adorable et marrant, groovy et percutant, intense et frais.
Allez, sans hésiter, comme diraient nos chers Yo La Tengo : 'Ride the tiger' !
Allez, sans hésiter, comme diraient nos chers Yo La Tengo : 'Ride the tiger' !
Parfait 17/20 | par X_Shape104 |
Posté le 26 mars 2004 à 12 h 44 |
Putain, quel bon groupe. Entendre cet album m'a réveillé les oreilles. J'y croyais plus d'ailleurs. Que du bon... Cet album mélange nickel chrome, la bonne gratte saturée, le beat bien simple et une rythmique efficace. La voix est terrible. Le genre d'albums qui prend pas une ride avec le temps (bon, la note 20 - Intemporel, je la réserve uniquement aux Bérus et aux Sex Pistols, désolé). D'ailleurs, j'y trouve une bonne alchimie des 2 groupes cités avec évidemment une touche personnelle et féminine qui se relève indispensable (essayer d'écouter cet album en imaginant une voix masculine, et bien il n'y a plus grand chose) Bon, voilà j'espère qu'il y a assez de caractères.
Excellent ! 18/20
Posté le 13 juillet 2008 à 03 h 28 |
Et bien décidément cette musique est symptomatique.
Le Tigre avec ses griffes arty et son rouge de travers (parce qu'il n'a de que des pattes pour se faire coco), m'évoque les bandes de jeunes filles en fleur, qui, toute bien saoules en soirée avec leur copine et copain super sympa, pètent les plombs dans l'apparte de beau papa, toutes moussées qu'elles sont par ces refrains accrocheurs, ces mélanges détonants de punk barbare et de no wave glacis. Et l'on hésite soit à penser cette pop comme une muzak de l'Oréal ou bien comme une hystérie gentille et bien ficelée dont il faut se délecter à la manière d'un grand frère amusé par les conneries de la frangine. Le trouble est au rendez-vous et du coup on ne peut qu'être songeur devant ses images de T-shirt flashs et déchirés qui m'apparaissent aux rythmes de la batterie, véritable stroboscope à l'image du grand frère qui fait des soirées lui aussi, mais avec de l'Air et des peluches de gorille "Sexy Boy".
Le délire est si prégnant partout qu'on est bien obligé d'adhérer sous peine de se faire virer de l'école des Beaux-Arts.
"Alors qu'est ce t'en penses?"
"-Ouais c'est sympa, tu me prêtes le disque?"
Le Tigre avec ses griffes arty et son rouge de travers (parce qu'il n'a de que des pattes pour se faire coco), m'évoque les bandes de jeunes filles en fleur, qui, toute bien saoules en soirée avec leur copine et copain super sympa, pètent les plombs dans l'apparte de beau papa, toutes moussées qu'elles sont par ces refrains accrocheurs, ces mélanges détonants de punk barbare et de no wave glacis. Et l'on hésite soit à penser cette pop comme une muzak de l'Oréal ou bien comme une hystérie gentille et bien ficelée dont il faut se délecter à la manière d'un grand frère amusé par les conneries de la frangine. Le trouble est au rendez-vous et du coup on ne peut qu'être songeur devant ses images de T-shirt flashs et déchirés qui m'apparaissent aux rythmes de la batterie, véritable stroboscope à l'image du grand frère qui fait des soirées lui aussi, mais avec de l'Air et des peluches de gorille "Sexy Boy".
Le délire est si prégnant partout qu'on est bien obligé d'adhérer sous peine de se faire virer de l'école des Beaux-Arts.
"Alors qu'est ce t'en penses?"
"-Ouais c'est sympa, tu me prêtes le disque?"
Sympa 14/20
Posté le 06 décembre 2008 à 21 h 43 |
Féministe et décoiffant; voilà deux mots que l'on pourrait rattacher à cet album. Cela va faire deux mois que je l'ai découvert et que je l'écoute en boucle sans me lasser. Je ne connaissais pas du tout ce groupe au nom animalier et pour ne rien vous cacher la pochette m'effrayait quelque peu par son allure épurée et froide. Et pourtant quelle fut ma surprise lorsque la première chanson démarra et que je pris conscience que cet air ne m'était pas du tout inconnu, que je l'avais même ouï deux années auparavant et que j'avais longtemps cherché qui en était l'auteur sans succès. Et bien cette mystérieuse chanson n'est autre que "Deceptacon", une petite composition énergique mais pas hystérique où l'innovation est tendue jusqu'à la création de mots tels que "Bompalompalomp" ce qui rend la tache assez difficile si l'envie vous prend de vous assimiler le chant de Mme Kathleen Hanna.
Chemin faisant vous tomberez sur "hot topics" dont la constitution est assez marrante, car elle comprend essentiellement la succession des noms underground ou pas qui font apparemment naître des polémiques dans le milieu new-yorkais (Joan Jett, Mia X, Vaginal Creme Davis...) et un petit refrain répété et usé par les deux autres femelles de la trinité , Mmes Johanna Fateman et Sadie Benning. Sans quitter l'univers du jugement critique, le troisième titre se nomme "What's ya Take On Cassavettes" et se présente musicalement comme le deuxième titre, c'est à dire composé d'un petit refrain rassurant et récurrent entre les retours duquel se glissent quelques suppositions quant à ce cher Cassavettes: misogyne, génie, alcoolique ou carrément messianique. Le tout étant très persuasif et efficace.
S'ensuit le quatrième titre "The The Empty" qui lui, est très punk et déstructuré et où la voix de Hanna fait penser à une Japonaise énervée... Très bonne chanson à mon goût. Ensuite je rapprocherais "Friendship Station" à "Eau d'Redroom Dancing" dans lesquelles les voix sont plutôt utilisées pour leur douceur, et notamment dans cette dernière qui laisse rêveuse et où la voix est presque assimilable à celle d'une petite fille.
Enfin les trois derniers morceaux se démarquent nettement de l'opus car laissant presque intégralement la place aux sonorités électroniques multiples (mais aussi au verre cassé) et abandonnant un peu les voix de nos chères féministes ; cela leur permet de faire preuve de créativité musicale.
Pour finir que dire sauf que c'est un album vraiment bon, à écouter pour tous ceux qui apprécient les chanteuses de rock qui ne font pas dans le semblant.
Chemin faisant vous tomberez sur "hot topics" dont la constitution est assez marrante, car elle comprend essentiellement la succession des noms underground ou pas qui font apparemment naître des polémiques dans le milieu new-yorkais (Joan Jett, Mia X, Vaginal Creme Davis...) et un petit refrain répété et usé par les deux autres femelles de la trinité , Mmes Johanna Fateman et Sadie Benning. Sans quitter l'univers du jugement critique, le troisième titre se nomme "What's ya Take On Cassavettes" et se présente musicalement comme le deuxième titre, c'est à dire composé d'un petit refrain rassurant et récurrent entre les retours duquel se glissent quelques suppositions quant à ce cher Cassavettes: misogyne, génie, alcoolique ou carrément messianique. Le tout étant très persuasif et efficace.
S'ensuit le quatrième titre "The The Empty" qui lui, est très punk et déstructuré et où la voix de Hanna fait penser à une Japonaise énervée... Très bonne chanson à mon goût. Ensuite je rapprocherais "Friendship Station" à "Eau d'Redroom Dancing" dans lesquelles les voix sont plutôt utilisées pour leur douceur, et notamment dans cette dernière qui laisse rêveuse et où la voix est presque assimilable à celle d'une petite fille.
Enfin les trois derniers morceaux se démarquent nettement de l'opus car laissant presque intégralement la place aux sonorités électroniques multiples (mais aussi au verre cassé) et abandonnant un peu les voix de nos chères féministes ; cela leur permet de faire preuve de créativité musicale.
Pour finir que dire sauf que c'est un album vraiment bon, à écouter pour tous ceux qui apprécient les chanteuses de rock qui ne font pas dans le semblant.
Très bon 16/20
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