Tiger Trap
Tiger Trap |
Label :
K |
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On le sait, Calvin Johnson, directeur du label culte K Records, est un fan absolu de twee pop. C'est lui qui chapeautera les débuts du groupe anglais Heavenly, issu des cendres de Talulah Gosh. Il était donc normal qu'on retrouve Tiger Trap, groupe de Sacramento (et qui tire son nom du premier album de Calvin et Hobbes), dans son catalogue. D'ailleurs, c'est lui qui produira l'unique effort du groupe.
La formation composée de Rose Melberg et Angie Loy sera un des groupes fondateurs du mouvement twee pop aux Etats-Unis. Cette façon particulière de concevoir la musique, de manière naïve et insouciante, très proche d'un esprit lo-fi, est présente sur cet album. A l'instar de Maffeo ou Tullycraft, Tiger Trap livrera une petite collection de chansons toutes douces, aux voix doublées, à la fois mutines et angéliques, et au tempo soutenu. Le tout avec une schéma et une construction des plus basiques : batterie vieillote mais vivifiante et guitares rudimentaires, rappelant l'indie pop anglaise.
C'est frais, remuant mais pourtant ça regorge de sucreries, de délicatesses et de pureté. Leur passage fut donc éclair mais inversement proportionnel à l'impact qu'ils eurent sur tout le monde indépendant des années 90. Leur style, croisement entre la pop sixties de Phil Spector et le rock indé des groupes du C-86, allait rester dans les mémoires. En matière de cure de jouvence des codes musicaux en vigueur dans la Bay Area, Tiger Trap faisait figure de pionnier. Au-delà d'être tout simplement un des tout premiers groupes initiant la vague twee pop en Amérique, c'est sans doute une bonne partie du lo-fi, de la pop de chambre et de l'indie pop qui leur est redevable.
Tiger Trap participera donc à un mouvement parallèle mais extrêmement important, qui prouva au passage qu'il n'y avait pas que le gros son bourrin aux Etats-Unis.
La formation composée de Rose Melberg et Angie Loy sera un des groupes fondateurs du mouvement twee pop aux Etats-Unis. Cette façon particulière de concevoir la musique, de manière naïve et insouciante, très proche d'un esprit lo-fi, est présente sur cet album. A l'instar de Maffeo ou Tullycraft, Tiger Trap livrera une petite collection de chansons toutes douces, aux voix doublées, à la fois mutines et angéliques, et au tempo soutenu. Le tout avec une schéma et une construction des plus basiques : batterie vieillote mais vivifiante et guitares rudimentaires, rappelant l'indie pop anglaise.
C'est frais, remuant mais pourtant ça regorge de sucreries, de délicatesses et de pureté. Leur passage fut donc éclair mais inversement proportionnel à l'impact qu'ils eurent sur tout le monde indépendant des années 90. Leur style, croisement entre la pop sixties de Phil Spector et le rock indé des groupes du C-86, allait rester dans les mémoires. En matière de cure de jouvence des codes musicaux en vigueur dans la Bay Area, Tiger Trap faisait figure de pionnier. Au-delà d'être tout simplement un des tout premiers groupes initiant la vague twee pop en Amérique, c'est sans doute une bonne partie du lo-fi, de la pop de chambre et de l'indie pop qui leur est redevable.
Tiger Trap participera donc à un mouvement parallèle mais extrêmement important, qui prouva au passage qu'il n'y avait pas que le gros son bourrin aux Etats-Unis.
Pas mal 13/20 | par Vic |
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