Radio Birdman
Radios Appear |
Label :
Trafalgar |
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Tandis que sur la scène du CBGB retentissaient les premiers 'one, two, three, four' des faux frères Ramones, un océan pacifique plus loin, sur une terre australe, se jouait exactement la même chose, à savoir la naissance de cet enfant rock terrible, le punk. Et dans deux bourgs différents s'il vous plaît : Brisbane territoire des Saints, et Sidney l'antre de Radio Birdman.
Même si ces derniers ont toujours plus ou moins fait fi de l'étiquette keuponne, préférant un rapprochement avec leurs aînés modèles de Detroit, MC5 et Stooges. La Motor City et son rock'n'roll en fusion qui passionne depuis toujours un natif de sa banlieue, le guitariste et principal songwriter du combo, Deniz Tek. Emigré en Australie où il poursuit ses études de médecine, l'américain y fait la rencontre du chanteur rauque Rob Younger. Même envie de stopper les simagrées pop et la diarrhée prog, Radio Birdman était né.
Quelques shows chaotiques à l'appui et le groupe se fait rapidement une réputation sulfureuse lui empêchant de prêcher sa brutale parole binaire dans le tout Sydney. Qu'à cela ne tienne, les Australiens persévèrent et finissent par dénicher un pub qui veut bien d'eux. Renommé The Oxford Funhouse sous le patronage du groupe, le pub devient haut-refuge underground. Belle histoire do it yourself qui se poursuit avec deux vinyles autoproduits. L'EP Burn My Eye et cet album élevé depuis au rang de classique indispensable, Radios Appear. Avant de toucher deux mots ou trois sur la bête, précisons que plusieurs versions s'affrontent. L'originale, 10 morceaux, a été depuis pas mal remaniée. La dernière édition remasterisée fait grimper la galette à 15.
De quoi apprécier au maximum le talent cru des Australiens pour torcher des songs enflammées au teint garage punk. Devenus références dans ce style ces "Non Stop Girls", "Aloha Steve & Danno" (relecture furax du thème d'Hawaï Police d'Etat) ou le tellement bien nommé "Descent Into The Maelstrom". Rythmique monolithe et guitares vrillées qui s'enfoncent dans des soli acides. Une violence léchée au parcours sinueux qui parfois s'éteint, piano jazzy en renfort, le temps d'une tendre ballade ("Love Kills") ou sur un long plan Doorsien ("Man With The Golden Helmet"). De tout ce bric-à-brac de rock'n'roll cramoisi et de reprises plus proto que l'originale ("TV Eyes", "You're Gonna Miss Me") ressort une merveille assassine condensée en format 2 minutes 30 : "Do The Pop". Le "Blitzkrieg Pop" kangourou.
Quelque mois tout juste après que les Saints aient déclaré la guerre au monde entier à coup de riff acérés, Radio Birdman armé de son impeccable Radios Appear en remettait une couche et plaçait définitivement l'Australie dans une position d'outsider punk à prendre très au sérieux.
Même si ces derniers ont toujours plus ou moins fait fi de l'étiquette keuponne, préférant un rapprochement avec leurs aînés modèles de Detroit, MC5 et Stooges. La Motor City et son rock'n'roll en fusion qui passionne depuis toujours un natif de sa banlieue, le guitariste et principal songwriter du combo, Deniz Tek. Emigré en Australie où il poursuit ses études de médecine, l'américain y fait la rencontre du chanteur rauque Rob Younger. Même envie de stopper les simagrées pop et la diarrhée prog, Radio Birdman était né.
Quelques shows chaotiques à l'appui et le groupe se fait rapidement une réputation sulfureuse lui empêchant de prêcher sa brutale parole binaire dans le tout Sydney. Qu'à cela ne tienne, les Australiens persévèrent et finissent par dénicher un pub qui veut bien d'eux. Renommé The Oxford Funhouse sous le patronage du groupe, le pub devient haut-refuge underground. Belle histoire do it yourself qui se poursuit avec deux vinyles autoproduits. L'EP Burn My Eye et cet album élevé depuis au rang de classique indispensable, Radios Appear. Avant de toucher deux mots ou trois sur la bête, précisons que plusieurs versions s'affrontent. L'originale, 10 morceaux, a été depuis pas mal remaniée. La dernière édition remasterisée fait grimper la galette à 15.
De quoi apprécier au maximum le talent cru des Australiens pour torcher des songs enflammées au teint garage punk. Devenus références dans ce style ces "Non Stop Girls", "Aloha Steve & Danno" (relecture furax du thème d'Hawaï Police d'Etat) ou le tellement bien nommé "Descent Into The Maelstrom". Rythmique monolithe et guitares vrillées qui s'enfoncent dans des soli acides. Une violence léchée au parcours sinueux qui parfois s'éteint, piano jazzy en renfort, le temps d'une tendre ballade ("Love Kills") ou sur un long plan Doorsien ("Man With The Golden Helmet"). De tout ce bric-à-brac de rock'n'roll cramoisi et de reprises plus proto que l'originale ("TV Eyes", "You're Gonna Miss Me") ressort une merveille assassine condensée en format 2 minutes 30 : "Do The Pop". Le "Blitzkrieg Pop" kangourou.
Quelque mois tout juste après que les Saints aient déclaré la guerre au monde entier à coup de riff acérés, Radio Birdman armé de son impeccable Radios Appear en remettait une couche et plaçait définitivement l'Australie dans une position d'outsider punk à prendre très au sérieux.
Excellent ! 18/20 | par Sirius |
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