Trembling Blue Stars
The Last Holy Writer |
Label :
Elefant |
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Depuis combien de temps était t'on tombé sur un album de Pop intimiste aussi bon ? Alors que vers la fin des années 80 et le début 90, cette forme de Pop faisait légion, dans les contrés britannique surtout, la voici aujourd'hui réduite qu'à quelques suiveurs peu engageants ou aux vieux dinosaures fatigués, un peu à l'image de Belle & Sebastian qui nous livre des albums de plus en plus médiocres. Aujourd'hui, force est de constater que cette pop intimiste a quasiment disparu, la pop music s'est transformée en une sorte de musique puissante, jouissive parfois mais aussi lourdaude bien trop souvent, l'intimisme quand à lui s'est laissé dérivé vers le courant pop folk qui laisse peu de place à la pop à guitare (électrique).
Heureusement au milieu de tout ca, il y a encore des groupes pour faire exister ce courant qui n'a pas encore fini de tourner en rond, Trembling Blue Stars est de ceux là même s'il peut lui aussi avoir le statut de dinosaure, car il n'est en fait que la plus pure continuité du projet de Robert Wratten au sein d'abord de The Field Mice puis de Northen Picture Library. Trembling Blue Star c'est aussi la double revanche de la Twee Pop, avec la présence dans le groupe de Beth Arzy, Ex-Aberdeen, rare représentant américain de ce courant, signé chez Sarah Record tout comme The Field Mice.
The Last Holy Writer est le sixième album du groupe londonien hébergé maintenant chez le label madrilène Elefant. Un nouvel album où forcement il ne s'agira pas de réinvention mais d‘évolution et d'attraction. Evolution car avec leur premier album Her Handwriting en 1994, ce dernier album est sans doute le meilleur, là où sur les albums précédents, Robert Wratten et sa bande se bornaient à répéter les même schémas, avec une indéniable qualité il faut quand même l'avouer, sur The Last Holy Writer Trembling Blue Stars semble acquérir la dimension de puissance qui lui manquait, il y a comme une certaine libération, une envie d'exposer ses sentiments et non plus de rester dans l'introspection trop souvent décriée par les détracteurs de la pop. Une Pop intimiste, oui, mais timide, plus maintenant car notamment entrecoupée d'une batterie rapide qui donne plus de rythme aux morceaux. Il est aussi question d'attraction, car depuis combien de temps n'avait-on pas écrit des chansons aussi belles qui restent graver dans nos cœurs dès la première écoute ? Si l'efficacité est le maitre mot de la Pop elle a rarement été aussi bien utilisée que sur cet album où l'efficacité des chansons rejoint la perfection des mélodies qui les accompagnent. Difficile de choisir des titres préférés dans cet album car quelque part ils le sont tous, Beth Arzy remplace parfois Wratten à la voix pour des moments plus doux comme "From A Pale Blue Rosary" ou plus puissant (en toute relativité il s'agit de Pop quand même) sur "Idyllwild", libérateur. Finalement The Last Holy Writer c'est un brin de fraîcheur sincère, calme et intime, bien rare aujourd'hui où efficacité rime avec accessibilité au détriment de la qualité (vous me direz ca a toujours été comme cela, mais avec cette musique on peut au moins rêver que non, s'évader). En tout cas Robert Wratten et son groupe sont peut être bien les derniers écrivains de cette sainte bible qu'est la pop d'orfèvre.
Heureusement au milieu de tout ca, il y a encore des groupes pour faire exister ce courant qui n'a pas encore fini de tourner en rond, Trembling Blue Stars est de ceux là même s'il peut lui aussi avoir le statut de dinosaure, car il n'est en fait que la plus pure continuité du projet de Robert Wratten au sein d'abord de The Field Mice puis de Northen Picture Library. Trembling Blue Star c'est aussi la double revanche de la Twee Pop, avec la présence dans le groupe de Beth Arzy, Ex-Aberdeen, rare représentant américain de ce courant, signé chez Sarah Record tout comme The Field Mice.
The Last Holy Writer est le sixième album du groupe londonien hébergé maintenant chez le label madrilène Elefant. Un nouvel album où forcement il ne s'agira pas de réinvention mais d‘évolution et d'attraction. Evolution car avec leur premier album Her Handwriting en 1994, ce dernier album est sans doute le meilleur, là où sur les albums précédents, Robert Wratten et sa bande se bornaient à répéter les même schémas, avec une indéniable qualité il faut quand même l'avouer, sur The Last Holy Writer Trembling Blue Stars semble acquérir la dimension de puissance qui lui manquait, il y a comme une certaine libération, une envie d'exposer ses sentiments et non plus de rester dans l'introspection trop souvent décriée par les détracteurs de la pop. Une Pop intimiste, oui, mais timide, plus maintenant car notamment entrecoupée d'une batterie rapide qui donne plus de rythme aux morceaux. Il est aussi question d'attraction, car depuis combien de temps n'avait-on pas écrit des chansons aussi belles qui restent graver dans nos cœurs dès la première écoute ? Si l'efficacité est le maitre mot de la Pop elle a rarement été aussi bien utilisée que sur cet album où l'efficacité des chansons rejoint la perfection des mélodies qui les accompagnent. Difficile de choisir des titres préférés dans cet album car quelque part ils le sont tous, Beth Arzy remplace parfois Wratten à la voix pour des moments plus doux comme "From A Pale Blue Rosary" ou plus puissant (en toute relativité il s'agit de Pop quand même) sur "Idyllwild", libérateur. Finalement The Last Holy Writer c'est un brin de fraîcheur sincère, calme et intime, bien rare aujourd'hui où efficacité rime avec accessibilité au détriment de la qualité (vous me direz ca a toujours été comme cela, mais avec cette musique on peut au moins rêver que non, s'évader). En tout cas Robert Wratten et son groupe sont peut être bien les derniers écrivains de cette sainte bible qu'est la pop d'orfèvre.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par X_Keyser José |
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