Bradford
Shouting Quietly |
Label :
The Foundation Label |
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Alors que l'Angleterre était gagné par l'hédonisme insouciant de Madchester, subsistait Bradford, groupe complètement à part, limite hors jeux, à force de vouloir prolonger envers et contre tous une certaine idée de la pop, mièvre et théâtrale, dans le plus strict prolongement des Smiths ou des Pale Fountains, mais aussi de Felt ou de Joseph K (et là, c'est plus obscur).
Un style donc anti-dance, anti-parties, voire même anti-rock. Flirtant avec ce que la pop peut avoir de plus délicat, synonyme de raffinement, les chansons de Bradford cisèlent leurs mélodies pour atteindre un souffle doux et maniéré sans pareil. En dix titres parcourus de guitares douces, de trompettes ou de clavecin, mais à peine, il ne s'agit pas de tomber dans une surenchère, tout reste est très léger, le groupe fait la démonstration qu'il était encore possible à l'époque de sortir des trésors raffinés de pop. Les guitares coulent de manière fluide comme on ne sait plus le faire aujourd'hui et représentent parfaitement ce recours systématique au romantisme soigné du groupe, capable des plus beaux apparats, comme des écarts les plus pompeux, notamment dans la voix très précieuse. Traversé d'éclairs sublimes, ce recueil est reposant, fait rêver de par le sublime de ses compositions et accompagne tout élan exalté qui se voudra poétique et soigné.
Shouting Quietly résume le fait que l'alliage entre écriture apprêtée et modestie dans la production se révèle idéal pour atteindre des sommets dans l'indie pop anglaise. Un album à coincer quelque part entre St Christopher et The Hit Parade, au sein de la discothèque idéale de tout esthète introverti, idéaliste et quelque peu perdu dans ce monde trop violent.
Un style donc anti-dance, anti-parties, voire même anti-rock. Flirtant avec ce que la pop peut avoir de plus délicat, synonyme de raffinement, les chansons de Bradford cisèlent leurs mélodies pour atteindre un souffle doux et maniéré sans pareil. En dix titres parcourus de guitares douces, de trompettes ou de clavecin, mais à peine, il ne s'agit pas de tomber dans une surenchère, tout reste est très léger, le groupe fait la démonstration qu'il était encore possible à l'époque de sortir des trésors raffinés de pop. Les guitares coulent de manière fluide comme on ne sait plus le faire aujourd'hui et représentent parfaitement ce recours systématique au romantisme soigné du groupe, capable des plus beaux apparats, comme des écarts les plus pompeux, notamment dans la voix très précieuse. Traversé d'éclairs sublimes, ce recueil est reposant, fait rêver de par le sublime de ses compositions et accompagne tout élan exalté qui se voudra poétique et soigné.
Shouting Quietly résume le fait que l'alliage entre écriture apprêtée et modestie dans la production se révèle idéal pour atteindre des sommets dans l'indie pop anglaise. Un album à coincer quelque part entre St Christopher et The Hit Parade, au sein de la discothèque idéale de tout esthète introverti, idéaliste et quelque peu perdu dans ce monde trop violent.
Sympa 14/20 | par Vic |
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