Gorky's Zygotic Mynci
Barafundle |
Label :
Fontana |
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Il est de bon ton de se moquer des Gorky's Zygotic Minci, au nom imprononçable, surtout parce qu'ils chantaient en gallois et qu'ils pratiquaient une musique improbable, mélange de psychédélisme, de folk bucolique et de délires celtiques.
C'est une erreur, une grave erreur : il est nécessaire de réviser ses a priori pour redécouvrir cette merveille, qui fut trop longtemps dans l'ombre d'une Brit-Pop prétentieuse.
L'occasion de découvrir des chansons fantastiques, étonnantes, car complètement hors du temps, absolument maîtrisées et qui voguent allègrement sur de doux airs tranquilles et allumés (l'entraînant "Barafundle Bubber" ou "Bola Bola"), pastoraux, presque moyen-âgeux (le piano et la mandoline de "Cursed, Coinded And Crucified", les chœurs doublés, légers et solennels de "Sometimes The Father Is The Son") ou bien alors proche des ambiances jazzy ("Hwyl Fawr I Pawb"). Les arrangements sont sans cesse surprenants : une guimbarde par ci, une flûte par là, un ton résolument acoustique de toute beauté, pour flâner et se perdre dans un tendre psychédélisme, qui rappelle aussi bien les délires sixties que les dérapages de leurs cousins gallois Super Furry Animals.
S'orientant de plus en plus vers une pop mélancolique et poétique depuis leurs premiers essais, le groupe signe par chance ou par incroyable talent, on ne sait encore, quelques unes des chansons les plus belles jamais écrites dans les années 90 : "Starmoonsun", l'aérien "Patio Song" qui ressemblerait presque à un slow avec son chant suave et flirtant avec les aigus, le très Beatlesien "Heywood Lane", ou encore l'émouvant "Wordless Song" (son piano et ses slides magiques).
Malheureusement de ce miracle, le groupe n'en tirera aucun profit, continuant dans l'ombre, voire dans la honte presque, à sortir des albums remarquables, jusqu'à ce que la lassitude de ne jamais être reconnu finisse par l'emporter. C'est l'industrie du disque et ses exigences qui a tué ce groupe trop rare.
C'est une erreur, une grave erreur : il est nécessaire de réviser ses a priori pour redécouvrir cette merveille, qui fut trop longtemps dans l'ombre d'une Brit-Pop prétentieuse.
L'occasion de découvrir des chansons fantastiques, étonnantes, car complètement hors du temps, absolument maîtrisées et qui voguent allègrement sur de doux airs tranquilles et allumés (l'entraînant "Barafundle Bubber" ou "Bola Bola"), pastoraux, presque moyen-âgeux (le piano et la mandoline de "Cursed, Coinded And Crucified", les chœurs doublés, légers et solennels de "Sometimes The Father Is The Son") ou bien alors proche des ambiances jazzy ("Hwyl Fawr I Pawb"). Les arrangements sont sans cesse surprenants : une guimbarde par ci, une flûte par là, un ton résolument acoustique de toute beauté, pour flâner et se perdre dans un tendre psychédélisme, qui rappelle aussi bien les délires sixties que les dérapages de leurs cousins gallois Super Furry Animals.
S'orientant de plus en plus vers une pop mélancolique et poétique depuis leurs premiers essais, le groupe signe par chance ou par incroyable talent, on ne sait encore, quelques unes des chansons les plus belles jamais écrites dans les années 90 : "Starmoonsun", l'aérien "Patio Song" qui ressemblerait presque à un slow avec son chant suave et flirtant avec les aigus, le très Beatlesien "Heywood Lane", ou encore l'émouvant "Wordless Song" (son piano et ses slides magiques).
Malheureusement de ce miracle, le groupe n'en tirera aucun profit, continuant dans l'ombre, voire dans la honte presque, à sortir des albums remarquables, jusqu'à ce que la lassitude de ne jamais être reconnu finisse par l'emporter. C'est l'industrie du disque et ses exigences qui a tué ce groupe trop rare.
Bon 15/20 | par Vic |
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