Birth Control
Operation |
Label :
Repertoire |
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Dans la grande famille frustrée des groupes talentueux sans reconnaissance aucune, Birth Control représenterait probablement l'oncle par alliance qu'on ne voit jamais, celui dont on ignorerait l'existence s'il n'était pas sur une vieille photo noir et blanc étrangement retrouvée au fond du tiroir à chaussette de la grande tante Liliane. C'est dire.
Parfois citée quand il s'agit de dresser une liste exhaustive des groupes allemands de la décennie des chocs pétroliers, la formation reste malgré tout aussi mystérieuse que les raisons du succès d'Explosions In The Sky... Seuls quelques fouineurs à l'affût du 33 tours de leur rêve dans les brocantes et autres vide greniers se souviennent peut-être être tombés sur la cultissime pochette de Hoodoo Man, choquante à souhait, digne d'un Marcel Gotlib bien échaudé. Les covers-addict ne manqueront pas non plus de citer celle de leur premier album, représentant une immense plaquette de pilules contraceptives.
Créé en 1968, le groupe profitera de ses jeunes années pour surfer sur la vague Krautrock, debout sur une planche de hard-rock psychédélique aussi dense que mélodique, avant de retomber dans l'anonymat le plus complet, chute facilitée par des dissensions au sein du groupe. Toujours est-il qu'au pays de Gutenberg le succès fut pour un temps au rendez-vous, avec leur premier album éponyme tout d'abord mais surtout avec cet Operation, déclaré second meilleur album de l'année 1971 par un grand magazine Allemand de l'époque (est-il réellement besoin de rappeler les Monuments sortis la même année ?! ).
Oui mais voilà, le temps passe, et ce qui était audacieusement novateur et révolutionnaire à l'époque rime aujourd'hui avec kitsch et démodé, deux mots eux-mêmes synonymes d'étroitesse d'esprit... Ainsi le synthé fait partie de ces pauvres instruments sacrifiés sur l'autel sans pitié des modes. Et ça tombe plutôt mal. Car objectivement et sur le simple plan musical, Birth Control ferait ici pâlir la bande à Gary Ramon (Sun Dial) tant les (longues) parties instrumentales pousseraient au tréssautement les fesses du moindre grabataire paraplégique... Ca va vite, très vite, ça fait taper du pied et remuer la tête, une bombe de furie musicale made in Guitarland et garantie 100% sous acide comme on aimerait en dégoter plus souvent. Oui mais voilà, ce satané synthé est omniprésent tout au long de l'album et rebutera voire fera sourire les plus terre-à-terre des auditeurs qui ne prendront pas la peine de replacer l'œuvre dans son contexte. Et quand à être totalement franc, il faut citer la voix du chanteur, elle aussi très présente, qui plaira ou non...
En quelque sorte à mi-chemin entre Deep Purple, Led Zeppelin, Amon Düül II et Sun Dial, cet album fait indéniablement figure de must have pour tout passionné de rock psychédélique, un de ces albums qui s'achètent les yeux fermés et l'esprit ouvert, et qui figure très vite en bonne place dans le top dix des albums à emporter sur une île déserte. Et pour les plus difficiles à convaincre, une simple écoute du dernier morceau de l'album, ce "Let Us Do It Now" de onze minutes porté par un piano, une batterie, une voix, et qui se termine par un solo de clavecin ( ! ) devrait aisément trucider toute réticence franchement injustifiée à ouvrir sa bourse.
Parfois citée quand il s'agit de dresser une liste exhaustive des groupes allemands de la décennie des chocs pétroliers, la formation reste malgré tout aussi mystérieuse que les raisons du succès d'Explosions In The Sky... Seuls quelques fouineurs à l'affût du 33 tours de leur rêve dans les brocantes et autres vide greniers se souviennent peut-être être tombés sur la cultissime pochette de Hoodoo Man, choquante à souhait, digne d'un Marcel Gotlib bien échaudé. Les covers-addict ne manqueront pas non plus de citer celle de leur premier album, représentant une immense plaquette de pilules contraceptives.
Créé en 1968, le groupe profitera de ses jeunes années pour surfer sur la vague Krautrock, debout sur une planche de hard-rock psychédélique aussi dense que mélodique, avant de retomber dans l'anonymat le plus complet, chute facilitée par des dissensions au sein du groupe. Toujours est-il qu'au pays de Gutenberg le succès fut pour un temps au rendez-vous, avec leur premier album éponyme tout d'abord mais surtout avec cet Operation, déclaré second meilleur album de l'année 1971 par un grand magazine Allemand de l'époque (est-il réellement besoin de rappeler les Monuments sortis la même année ?! ).
Oui mais voilà, le temps passe, et ce qui était audacieusement novateur et révolutionnaire à l'époque rime aujourd'hui avec kitsch et démodé, deux mots eux-mêmes synonymes d'étroitesse d'esprit... Ainsi le synthé fait partie de ces pauvres instruments sacrifiés sur l'autel sans pitié des modes. Et ça tombe plutôt mal. Car objectivement et sur le simple plan musical, Birth Control ferait ici pâlir la bande à Gary Ramon (Sun Dial) tant les (longues) parties instrumentales pousseraient au tréssautement les fesses du moindre grabataire paraplégique... Ca va vite, très vite, ça fait taper du pied et remuer la tête, une bombe de furie musicale made in Guitarland et garantie 100% sous acide comme on aimerait en dégoter plus souvent. Oui mais voilà, ce satané synthé est omniprésent tout au long de l'album et rebutera voire fera sourire les plus terre-à-terre des auditeurs qui ne prendront pas la peine de replacer l'œuvre dans son contexte. Et quand à être totalement franc, il faut citer la voix du chanteur, elle aussi très présente, qui plaira ou non...
En quelque sorte à mi-chemin entre Deep Purple, Led Zeppelin, Amon Düül II et Sun Dial, cet album fait indéniablement figure de must have pour tout passionné de rock psychédélique, un de ces albums qui s'achètent les yeux fermés et l'esprit ouvert, et qui figure très vite en bonne place dans le top dix des albums à emporter sur une île déserte. Et pour les plus difficiles à convaincre, une simple écoute du dernier morceau de l'album, ce "Let Us Do It Now" de onze minutes porté par un piano, une batterie, une voix, et qui se termine par un solo de clavecin ( ! ) devrait aisément trucider toute réticence franchement injustifiée à ouvrir sa bourse.
Excellent ! 18/20 | par JoHn DoriAne |
Note : L'album a été ré-édité en 1997, toujours chez Repertoire, et comporte 5 titres bonus, dont une version alternative de "The Work Is Done", le morceau phare du groupe en concert. Pour la plupart, les autres titres étaient déjà disponibles sur le Best Of Believe In The Pill sorti en 1972 chez Ohr.
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