Ned's Atomic Dustbin
God Fodder |
Label :
Columbia |
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Une des activités favorites pour de nombreux jeunes anglais au début des années 90 étaient de passer la fin d'après-midi dans les pubs pour s'enfiler des pintes de bières, avant de se rendre dans des concerts de Ned's Atomic Dustbin afin d'y pogoter comme des petits fous et de slammer à tout va. Vêtus de tee-shit XXL (avec ce fameux symbole reprenant le signal d'avertissement des produits radioactifs) qui leur arrivaient aux genoux, jusqu'à cacher leur short, tout aussi large, et apprêtés d'une affreuse frange longue, qui souvent n'avait guère connu de shampooing, ces étranges énergumènes essayaient de ressembler à leurs idoles. Et ne désiraient qu'une chose : se défouler sur la musique énergique et entraînante du groupe.
Pour beaucoup, la formation de Stourbridge (tout comme les Wonder Stuff) a été la bande-son d'une jeunesse débridée, insouciante et futile. Avec ce premier album (qui sera de loin leur meilleur) Ned's Atomic Dustin condensera guitares quelque peu noisy, rythmique dansante, basse à la Peter Hook (le groupe se démarque pour l'utilisation de deux basses, une rythmique, une mélodique) et exubérance toute bristish, du moins celle des cultures populaires. Malgré des textes qui ne volent guère haut, le ton résolument fun se charge de faire tout valdinguer et on se prend vite au jeu. Lequel ? Celui de remuer dans tous les sens, de franchir les interdits et de se livrer à toutes les ivresses, comme l'ont fait de nombreux jeunes à cette époque.
Tant pis si le groupe fut assimilé à la scène Grebo, sans doute le mouvement le plus haï à cette époque, si il fut critiqué pour sa base de fans, qui se limitait à des poivrots, tant pis si ses membres ressemblaient justement à leurs fans, cet album, à l'image de leur single célèbre et culte au possible, "Kill Your Television", au beat dansant, aux riffs fantastiques qui se répondent en écho, au chant pas très soigné mais fédérateur, résumera tout ce que la jeunesse avait à dire à la face de l'Angleterre : pas grand-chose en fait, le groupe étant à peine sorti de l'adolescence, mais aussi beaucoup à la fois, à savoir une fâcheuse envie d'envoyer paître tout et son contraire, en un hédonisme qui se voudrait punk en même temps...
Pour beaucoup, la formation de Stourbridge (tout comme les Wonder Stuff) a été la bande-son d'une jeunesse débridée, insouciante et futile. Avec ce premier album (qui sera de loin leur meilleur) Ned's Atomic Dustin condensera guitares quelque peu noisy, rythmique dansante, basse à la Peter Hook (le groupe se démarque pour l'utilisation de deux basses, une rythmique, une mélodique) et exubérance toute bristish, du moins celle des cultures populaires. Malgré des textes qui ne volent guère haut, le ton résolument fun se charge de faire tout valdinguer et on se prend vite au jeu. Lequel ? Celui de remuer dans tous les sens, de franchir les interdits et de se livrer à toutes les ivresses, comme l'ont fait de nombreux jeunes à cette époque.
Tant pis si le groupe fut assimilé à la scène Grebo, sans doute le mouvement le plus haï à cette époque, si il fut critiqué pour sa base de fans, qui se limitait à des poivrots, tant pis si ses membres ressemblaient justement à leurs fans, cet album, à l'image de leur single célèbre et culte au possible, "Kill Your Television", au beat dansant, aux riffs fantastiques qui se répondent en écho, au chant pas très soigné mais fédérateur, résumera tout ce que la jeunesse avait à dire à la face de l'Angleterre : pas grand-chose en fait, le groupe étant à peine sorti de l'adolescence, mais aussi beaucoup à la fois, à savoir une fâcheuse envie d'envoyer paître tout et son contraire, en un hédonisme qui se voudrait punk en même temps...
Très bon 16/20 | par Vic |
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