Atari Teenage Riot
Burn, Berlin, Burn! |
Label :
Grand Royal |
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Atari Teenage Riot, le groupe de tous les extrêmes, musicalement parlant, dans leur image, mais aussi par rapport au public, qui leur réservera toujours un accueil tranché, entre le rejet pur et l'idolâtrie aveugle qui lui vaudra d'ailleurs le titre de "groupe culte".
C'est en 1997, alors que le groupe a déjà mis au monde les deux plus grandes preuves de mauvais goûts dans la société allemande moderne, que les 3 garnements d'ATR décident de sortir un best-of. Une idée un peux saugrenue pour un jeune groupe, me direz-vous. Pas tellement... Atari Teenage Riot prend une ampleur de plus en plus grande, distribue déjà des disques au Japon et en Australie, ils décident alors d'envahir l'Amérique avec leur autoproclamé Digital Hardcore (comprenez par là une techno d'un extrémisme épileptique, des riffs de guitare à couper des banquises et un propos punk des plus subversif). Pour familiariser son futur public Etats-uniens à sa précédente discographie et ainsi éviter la réédition systématique des deux premiers opus, "Burn, Berlin, Burn!" voit le jour.
Et la musique dans tout ça ? Mais avant de poser cette question, demandons nous plutôt, comment aborder ce disque ? Comme un album à part entière, celui par lequel les choses sérieuses ont vraiment commencées ou un petit best-of pompe à fric ? Difficile à dire... Disons que les trois berlinois ont vraiment sorti la substantifique mœlle de leurs précédentes productions, le meilleur du meilleur. De fait, les quelques faiblesses et le manque de maturité flagrant des deux précédents (mais surtout du premier) albums sont ici balayés. L'écoute de cette galette n'en devient que plus aisée.
Alors, bien sûre, ATR, ça reste ATR, c'est toujours des slogans scandés par une punkette hystérique et un jeune homme plein de haine sur une techno/breakcore frénétique aux couleurs fluos. Cependant, que l'on aime ou que l'on n'aime pas, il est difficile de ne pas admettre l'efficacité, le travail et même la diversité certaine des compositions. Les samples sont savamment bien choisis, les enchaînements justes.
Outrepassé l'imagerie un peux kitch (avouons-le), ATR nous montre un visage bien plus réfléchi et bien moins excité qu'il n'y paraît. Comme avait évoqué Alec Empire lui-même pour sa première production en solo après le split des Teenage Riot : "C'est comme conduire une voiture chère très vite et l'exploser contre un mur", à part qu'ici la voiture est tagué à la bombe verte et mauve et qu'un drapeau anarchiste est planté sur le toit.
Les fans des ATR n'auront aucune utilité de ce disque, vu qu'ils possèdent déjà les deux opus aux quels il se rapporte (en dehors du titre Delete Yourself, qui est joué live et excellemment bien); un petit ricain y verra un premier album sacrément bien foutu et finira par se procurer les deux premiers et en tant que best-of, on a un peux l'impression qu'on se fout de notre tête. Il sert à quoi alors, ce CD ? Probablement à faire découvrir le groupe au plus réticent... Au final, un sacré bon disque qui posséde une âme propre, fait assez rare pour un best-of...
C'est en 1997, alors que le groupe a déjà mis au monde les deux plus grandes preuves de mauvais goûts dans la société allemande moderne, que les 3 garnements d'ATR décident de sortir un best-of. Une idée un peux saugrenue pour un jeune groupe, me direz-vous. Pas tellement... Atari Teenage Riot prend une ampleur de plus en plus grande, distribue déjà des disques au Japon et en Australie, ils décident alors d'envahir l'Amérique avec leur autoproclamé Digital Hardcore (comprenez par là une techno d'un extrémisme épileptique, des riffs de guitare à couper des banquises et un propos punk des plus subversif). Pour familiariser son futur public Etats-uniens à sa précédente discographie et ainsi éviter la réédition systématique des deux premiers opus, "Burn, Berlin, Burn!" voit le jour.
Et la musique dans tout ça ? Mais avant de poser cette question, demandons nous plutôt, comment aborder ce disque ? Comme un album à part entière, celui par lequel les choses sérieuses ont vraiment commencées ou un petit best-of pompe à fric ? Difficile à dire... Disons que les trois berlinois ont vraiment sorti la substantifique mœlle de leurs précédentes productions, le meilleur du meilleur. De fait, les quelques faiblesses et le manque de maturité flagrant des deux précédents (mais surtout du premier) albums sont ici balayés. L'écoute de cette galette n'en devient que plus aisée.
Alors, bien sûre, ATR, ça reste ATR, c'est toujours des slogans scandés par une punkette hystérique et un jeune homme plein de haine sur une techno/breakcore frénétique aux couleurs fluos. Cependant, que l'on aime ou que l'on n'aime pas, il est difficile de ne pas admettre l'efficacité, le travail et même la diversité certaine des compositions. Les samples sont savamment bien choisis, les enchaînements justes.
Outrepassé l'imagerie un peux kitch (avouons-le), ATR nous montre un visage bien plus réfléchi et bien moins excité qu'il n'y paraît. Comme avait évoqué Alec Empire lui-même pour sa première production en solo après le split des Teenage Riot : "C'est comme conduire une voiture chère très vite et l'exploser contre un mur", à part qu'ici la voiture est tagué à la bombe verte et mauve et qu'un drapeau anarchiste est planté sur le toit.
Les fans des ATR n'auront aucune utilité de ce disque, vu qu'ils possèdent déjà les deux opus aux quels il se rapporte (en dehors du titre Delete Yourself, qui est joué live et excellemment bien); un petit ricain y verra un premier album sacrément bien foutu et finira par se procurer les deux premiers et en tant que best-of, on a un peux l'impression qu'on se fout de notre tête. Il sert à quoi alors, ce CD ? Probablement à faire découvrir le groupe au plus réticent... Au final, un sacré bon disque qui posséde une âme propre, fait assez rare pour un best-of...
Parfait 17/20 | par Mr.dante |
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