Alan Vega
Collision Drive |
Label :
Celluloid |
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Délaissant boîte à rythme pour ajouter basse et batterie, le new-yorkais exubérant revient un an après son premier essai pour nous pondre ce Collision Drive bien dans l'air du temps.
Psychobilly et revival 50's étant à l'ordre du jour en ce début des années 80, Alan Vega bénéficie enfin d'une certaine reconnaissance publique, notamment en France, ce pays étrange qui doit retrouver chez ce Vega en cuir son nouveau Vince Taylor. Même présence sexuelle qui habitait les pionniers bananés. Mais son rockabilly à lui est moderne avec ses guitares qui rugissent comme des synthés et ses mélodies aussi répétitives que de la techno.
Tout est dans la voix. Ces râlements langoureux, ce phrasé haché, ces poussées de fièvre... Performer habité que ce Alan Vega. Mais ça on le sait depuis ses premiers éructements en compagnie de Martin Rev. En solo, son talent de crooner sensuel s'en va montrer de sa belle parure sur des terrains rockabilly en mode minimaliste. Ce rockabilly terriblement simple et hypnotique, entrecoupé de boogie-rock sudiste ("Outlaw") ou slow déprimant ("I Believe"), lui permet de revisiter son propre "Ghostrider" ou de se réapproprier avec classe la plus grande face B de tous les temps, "Be-Bop-A-Lula" de son idole parmi d'autres, Gene Vincent. Alan Vega n'a pas pour autant fait table rase de son passé sulfureux avec Suicide, et s'essaye avec accent à la Jim Morrison à retranscrire l'épouvante d'un "Frankie Teardrop" dans son "Viet Viet". Pas tout à fait réussi malheureusement.
Et c'est bien le seul morceau qui ne l'est pas. Collision Drive, dernier disque rockabilly sexy en diable avant que Vega ne parte sur une major se muer en artiste synth-pop, figure parmi les meilleurs albums du new-yorkais.
Psychobilly et revival 50's étant à l'ordre du jour en ce début des années 80, Alan Vega bénéficie enfin d'une certaine reconnaissance publique, notamment en France, ce pays étrange qui doit retrouver chez ce Vega en cuir son nouveau Vince Taylor. Même présence sexuelle qui habitait les pionniers bananés. Mais son rockabilly à lui est moderne avec ses guitares qui rugissent comme des synthés et ses mélodies aussi répétitives que de la techno.
Tout est dans la voix. Ces râlements langoureux, ce phrasé haché, ces poussées de fièvre... Performer habité que ce Alan Vega. Mais ça on le sait depuis ses premiers éructements en compagnie de Martin Rev. En solo, son talent de crooner sensuel s'en va montrer de sa belle parure sur des terrains rockabilly en mode minimaliste. Ce rockabilly terriblement simple et hypnotique, entrecoupé de boogie-rock sudiste ("Outlaw") ou slow déprimant ("I Believe"), lui permet de revisiter son propre "Ghostrider" ou de se réapproprier avec classe la plus grande face B de tous les temps, "Be-Bop-A-Lula" de son idole parmi d'autres, Gene Vincent. Alan Vega n'a pas pour autant fait table rase de son passé sulfureux avec Suicide, et s'essaye avec accent à la Jim Morrison à retranscrire l'épouvante d'un "Frankie Teardrop" dans son "Viet Viet". Pas tout à fait réussi malheureusement.
Et c'est bien le seul morceau qui ne l'est pas. Collision Drive, dernier disque rockabilly sexy en diable avant que Vega ne parte sur une major se muer en artiste synth-pop, figure parmi les meilleurs albums du new-yorkais.
Très bon 16/20 | par Sirius |
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