Johnny Thunders
So Alone |
Label :
Sire |
||||
Après l'expérience Heartbreakers, Johnny Thunders tourne un peu partout en Angleterre en compagnie des Living Stars qui regroupe quelques grands noms du punk dont on retrouve une bonne partie sur ce So Alone. Premier album solo de ce parrain du punk, So Alone est de loin son meilleur album.
Comme beaucoup de punks, Johnny Thunders est un amoureux du rock sixties. Il est donc tout à fait normal de retrouver sur So Alone 3 reprises bien senties de classiques rock'n'roll de cette fameuse décennie. Débutant par l'hymne instrumental surf "Pipeline", Johnny Thunders continue l'hommage rendu au rock qui a bercé son enfance avec "Great Big Kiss" des Shangri-Las qui inspirera le "Looking For A Kiss" des poupées new-yorkaises. La dernière reprise présente sur So Alone est un R&B de Otis Blackwell, le superbe "Daddy Rollin' Stone".
Pour ceux qui n'auraient donc pas encore compris, So Alone n'est pas à proprement parler un album punk. Malgré des guitares rugissantes, ça swingue un max : "She's So Untouchable" ou "Subway Train" provenant du répertoire des New York Dolls. Et quand ça ne swingue pas, ce sont des ballades déchirantes : "Ask Me No Questions" et surtout l'immortelle et même visionnaire "You Can't Put Your Harms Around A Memory" que Johnny Thunders lui-même se plaisait à désigner comme la meilleure chanson qu'il est jamais écrite. On ne peut être que d'accord avec lui.
Mais Johnny Thunders retrouve ses racines punks lorsqu'il s'agit de répondre à l'insultant "New York" des Sex Pistols par le moqueur "London Boys". Et devinez qui l'accompagne sur ce morceau ? Deux anciens Pistols bien sûr : Paul Cook et Steve Jones. Comme quoi... Un autre punk anglais est souvent présent. Il s'agit de Peter Perrett des méconnus mais pourtant excellents Only Ones. Aussi torturé que pouvait l'être Thunders, Peter Perrett est invité non seulement à jouer un peu de gratte mais aussi à chanter à ses côtés. Sa voix plaintive étant le parfait complément à la voix rocailleuse de Johnny Thunders. Et puisqu'on évoque les invités, autant en faire une petite liste: Patti Paladdin des expérimentaux Snatch et Flying Lizards, Phil Lynott bassiste leader de Thin Lizzy, Chrissie Hynde des Pretenders, Steve Marriott ex-Small Faces et Humble Pie, quelques anciens Heartbreakers et un Steve Lillywhite qui non content de produire l'album, s'empare du piano sur "Great Big Kiss". Cette liste prestigieuse fait de So Alone le titre d'album le plus mensonger de l'histoire du rock.
L'album original se terminait sur le blues écorché "Downtown" pioché là aussi dans le répertoire des New York Dolls. La version CD (1992) rajoute 4 excellents bonus tracks dont une cover inattendue de T-Rex, "The Wizard". L'écoute de ce premier album solo nous fait regretter amèrement que Johnny Thunders pour les problèmes de drogue que l'on sait, ait gâché son talent au cours des années suivantes. Un talent immense comme le prouve So Alone, aujourd'hui reconnu comme un grand classique rock'n'roll des seventies.
Comme beaucoup de punks, Johnny Thunders est un amoureux du rock sixties. Il est donc tout à fait normal de retrouver sur So Alone 3 reprises bien senties de classiques rock'n'roll de cette fameuse décennie. Débutant par l'hymne instrumental surf "Pipeline", Johnny Thunders continue l'hommage rendu au rock qui a bercé son enfance avec "Great Big Kiss" des Shangri-Las qui inspirera le "Looking For A Kiss" des poupées new-yorkaises. La dernière reprise présente sur So Alone est un R&B de Otis Blackwell, le superbe "Daddy Rollin' Stone".
Pour ceux qui n'auraient donc pas encore compris, So Alone n'est pas à proprement parler un album punk. Malgré des guitares rugissantes, ça swingue un max : "She's So Untouchable" ou "Subway Train" provenant du répertoire des New York Dolls. Et quand ça ne swingue pas, ce sont des ballades déchirantes : "Ask Me No Questions" et surtout l'immortelle et même visionnaire "You Can't Put Your Harms Around A Memory" que Johnny Thunders lui-même se plaisait à désigner comme la meilleure chanson qu'il est jamais écrite. On ne peut être que d'accord avec lui.
Mais Johnny Thunders retrouve ses racines punks lorsqu'il s'agit de répondre à l'insultant "New York" des Sex Pistols par le moqueur "London Boys". Et devinez qui l'accompagne sur ce morceau ? Deux anciens Pistols bien sûr : Paul Cook et Steve Jones. Comme quoi... Un autre punk anglais est souvent présent. Il s'agit de Peter Perrett des méconnus mais pourtant excellents Only Ones. Aussi torturé que pouvait l'être Thunders, Peter Perrett est invité non seulement à jouer un peu de gratte mais aussi à chanter à ses côtés. Sa voix plaintive étant le parfait complément à la voix rocailleuse de Johnny Thunders. Et puisqu'on évoque les invités, autant en faire une petite liste: Patti Paladdin des expérimentaux Snatch et Flying Lizards, Phil Lynott bassiste leader de Thin Lizzy, Chrissie Hynde des Pretenders, Steve Marriott ex-Small Faces et Humble Pie, quelques anciens Heartbreakers et un Steve Lillywhite qui non content de produire l'album, s'empare du piano sur "Great Big Kiss". Cette liste prestigieuse fait de So Alone le titre d'album le plus mensonger de l'histoire du rock.
L'album original se terminait sur le blues écorché "Downtown" pioché là aussi dans le répertoire des New York Dolls. La version CD (1992) rajoute 4 excellents bonus tracks dont une cover inattendue de T-Rex, "The Wizard". L'écoute de ce premier album solo nous fait regretter amèrement que Johnny Thunders pour les problèmes de drogue que l'on sait, ait gâché son talent au cours des années suivantes. Un talent immense comme le prouve So Alone, aujourd'hui reconnu comme un grand classique rock'n'roll des seventies.
Excellent ! 18/20 | par Sirius |
En ligne
370 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages