Nekromantix

Parvenu à une reconnaissance certaine dans la scène psychobilly grâce à ses deux premiers albums et des concerts excellents, Nekromantix (enfin surtout Kim Nekroman car les frères Sandorff ne sont pas de la partie) possède une latitude supplémentaire pour enregistrer sa troisième galette Brought Back To Life.

On entend tout de suite à la production que le groupe a un peu plus de moyens pour financer son enregistrement. Un son plus ample, précis, des arrangements multi-instrumentaux pour un résultat qui claque d'avantage. Les compositions ont également été beaucoup plus travaillées. Nekromantix n'abandonne pas complètement les morceaux ultra-rapides mais les alterne avec des titres plus posés aux ambiances macabres toujours ‘série B'. Brought Back To Life en devient très homogène et fun. Les lignes de chant plus mélodiques rendent les morceaux attractifs et on a du mal à se les sortir du crâne une fois l'album terminé.
Le groupe embraye sur "Bloody Holiday", morceau rapide dans la droite lignée des premiers albums et titre incontournable en concert. "Back From The Grave" ou "Driller Killer" (inspirée du film d'Abel Ferrara) assurent la dose de vitesse réglementaire de tout bon album du groupe. Evitant de tourner en rond, Nekromantix s'essaye donc à une musique plus lente et mélodique. "Monster Movie Fan", "Jack The Stripper" ou "Reincarnated Love" marquent un renouveau dans le style du groupe, des morceaux musicalement posés donnant l'occasion au groupe de placer des parties de guitare soignées et des mélodies de chant originales. Ils osent même la ballade romantique avec "Nekrofelia".

Le résultat est excellent, Nekromantix est parfaitement parvenu à se remettre en cause en allant de l'avant. En seulement deux albums ils avaient déjà écrasé la concurrence, ils laissent avec Brought Back To Life un paquet de groupes sur le carreau.