Ocean Colour Scene
Moseley Shoals |
Label :
MCA |
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On peut dire que ceux-là reviennent de loin. Un premier album mal produit et retardé qui fait un flop et s'en était presque fini pour la bande à Simon Fowler et Steve Cradock. Ce dernier délaisse un peu son groupe et part accompagner son idole Paul Weller sur scène. Le soutien du Modfather et un peu de cash dans les poches, Ocean Colour Scene réalise une cassette démo. Un certain Noel Gallagher pose une oreille dessus. La suite est idyllique. Une tournée avec Oasis et un contrat avec MCA plus tard, Ocean Colour Scene sort Moseley Shoals, énorme carton en pleine furia britpop.
Chanceux ces gens-là. Très chanceux. Enfin... talentueux aussi, faut pas exagérer. Mais c'est vrai que pour ces amoureux de la chose mod, l'explosion britpop censée glorifier la perfide albion est plus que bienvenue. Se débarrassant de leur influence baggy, notamment les Stone Roses, OCS revisite le Londres qui appartenait aux 'modernistes' à coup de riffs qui fleurent bon les Who, Creation ou autre Small Faces. Même si leur sensibilité est bien plus pop, et va donc au-delà de l'an de grâce 1966. En témoigne ces nombreuses ballades lacrymales que contient Moseley Shoals (titre en référence à Muscle Shoals, ville américaine célèbre pour son studio d'enregistrement qui vit naître pas mal de chef-d'oeuvres dans les sixties, notamment soul).
Ces "Lining your Pockets" ou "It's My Shadow" pâteux, tellement emphatique que ça en devient presque écœurant. Mais à la manière d'un dessert de grand chef 3 étoiles on en redemande la bave aux lèvres et on l'avale goulûment sans coup férir. L'amateur de pub-rock à tendance hard soul filera vite vers "40 Past Midnight", bien gras comme il faut. Mais on peut quand même leur préférer ces mets foncièrement plus rock'n'roll qui permettent à Steve Cradock d'éblouir armé de sa six-cordes. Fabuleux guitariste qui use de solos démoniaques doublés parfois d'une pédale wah-wah. Ecoutez donc "The Riverboat Song" ou "You've Got It Bad" pour vous faire une idée.
Dans son sens de la mesure qui lui est propre, Noel Gallagher déclara un jour qu'Ocean Colour Scene était 'le plus grand groupe de Grande-Bretagne'. Pour une fois on ne lui donnera pas tout à fait tort. En tout cas en cette année 96, il n'est sans doute pas loin de la vérité. Dans ce bordel britpop, OCS jouait une classe au-dessus, voir deux. Totalement oublié aujourd'hui, le groupe de Birmingham et le succès de leur Moseley Shoals témoigne d'un temps où les anglais avaient du goût.
Chanceux ces gens-là. Très chanceux. Enfin... talentueux aussi, faut pas exagérer. Mais c'est vrai que pour ces amoureux de la chose mod, l'explosion britpop censée glorifier la perfide albion est plus que bienvenue. Se débarrassant de leur influence baggy, notamment les Stone Roses, OCS revisite le Londres qui appartenait aux 'modernistes' à coup de riffs qui fleurent bon les Who, Creation ou autre Small Faces. Même si leur sensibilité est bien plus pop, et va donc au-delà de l'an de grâce 1966. En témoigne ces nombreuses ballades lacrymales que contient Moseley Shoals (titre en référence à Muscle Shoals, ville américaine célèbre pour son studio d'enregistrement qui vit naître pas mal de chef-d'oeuvres dans les sixties, notamment soul).
Ces "Lining your Pockets" ou "It's My Shadow" pâteux, tellement emphatique que ça en devient presque écœurant. Mais à la manière d'un dessert de grand chef 3 étoiles on en redemande la bave aux lèvres et on l'avale goulûment sans coup férir. L'amateur de pub-rock à tendance hard soul filera vite vers "40 Past Midnight", bien gras comme il faut. Mais on peut quand même leur préférer ces mets foncièrement plus rock'n'roll qui permettent à Steve Cradock d'éblouir armé de sa six-cordes. Fabuleux guitariste qui use de solos démoniaques doublés parfois d'une pédale wah-wah. Ecoutez donc "The Riverboat Song" ou "You've Got It Bad" pour vous faire une idée.
Dans son sens de la mesure qui lui est propre, Noel Gallagher déclara un jour qu'Ocean Colour Scene était 'le plus grand groupe de Grande-Bretagne'. Pour une fois on ne lui donnera pas tout à fait tort. En tout cas en cette année 96, il n'est sans doute pas loin de la vérité. Dans ce bordel britpop, OCS jouait une classe au-dessus, voir deux. Totalement oublié aujourd'hui, le groupe de Birmingham et le succès de leur Moseley Shoals témoigne d'un temps où les anglais avaient du goût.
Parfait 17/20 | par Sirius |
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