Eleni Mandell

Etrangement sorti en France avant de sortir aux Etats-Unis, cet album fait suite à un Country For True Lovers entièrement composé de morceaux country, l'occasion pour Eleni Mandell de rendre hommage à un genre musical l'ayant toujours beaucoup influencé. Et bien, après cet album parenthèse surtout destiné à se faire plaisir, l'américaine nous revient avec cet Afternoon qui en décevra sûrement plus d'un. Attention, non pas que cet album soit mauvais, non, c'est plutôt qu'il manque de vie, d'envie, et probablement d'un peu d'eau de vie.
On se dit rapidement qu'une Eleni Mandell rendue joyeuse par quelques verres nous aurait surement proposé plus vivant que "Yellow Light" ou "I've Been Fooled", ses péripéties vocales sur ce dernier titre la faisant carrément ressembler à une chèvre sous sédatif qui s'atèle à battre le record du plus long bêlement du monde. Evidemment j'exagère (un peu), mais il est vrai que sur certains titres on a peur que la chanteuse s'endorme, ou on se dit qu'elle a enregistré l'album parce qu'elle n'a rien trouvé de mieux à faire. Passés ces quelques pistes simplement destinées à remplir quelques minutes de plus sur l'album, on retiendra quelques très bons morceaux, tels "Fall Away" à l'instrumentation tout en percussions proche de ce que peut souvent nous proposer Herman Düne, "County Line", chanson country tout simplement excellente, ou "Dangerous" et son passage de guitare électrique lancinante accompagnant un refrain efficace.

Pourtant, malgré un album très inégal manquant de fougue et de folie à la manière de Snakebite, on a toujours plaisir à entendre la voix atypique et masculine de l'américaine ainsi que sa manière de chanter très 'années 50', et nul doute qu'un auditeur adepte de balades tranquilles et sans artifices trouvera cet album très bon...