Balzac
Beyond The Darkness |
Label :
Misfits |
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Pour beaucoup, Balzac c'est le romancier réaliste français le plus célèbre du XIXème siècle. Et bien, pas seulement. Du moins, plus seulement. Balzac c'est également le nom d'un groupe de horror punk japonais qui a su devenir une référence du genre, pourtant très peu représenté.
Que les choses soient claires dès le début : quoi qu'en disent les pseudo-puristes du genre, Balzac n'a rien à voir avec n'importe quel groupe de la mouvance visual kei nipponne qui sévit actuellement, si ce n'est quelques tournées communes avec des groupes renommés comme MUCC. Le chant est en anglais, et mis à part quelques rares interventions en japonais, rien ne pourrait indiquer que Balzac n'est pas une énième formation horror punk américaine ou européenne.
Beyond The Darkness n'est pas vraiment un album : il s'agit d'une compilation américaine de la plupart de leurs titres, préalablement sortis sur d'autres albums ou démos, et réenregistrés pour l'occasion. Ces 17 morceaux explosifs gagnent donc en cohérence, et s'enchaînent alors dans une unité assez impressionnante.
Après une piste d'ouverture electro post-apocalyptique ("Thirteen"), on se demande si on n'a pas affaire à un clône des Misfits de plus : thèmes horrifiques, choeurs dans la plus pure tradition du groupe culte (les fameux ‘woh-ho' répétés à l'extrême), le tout juxtaposé à une imagerie typiquement horror punk. Cependant, il n'en est rien : Balzac arrive à dépasser les clichés et à se créer une identité propre, tout en conservant la recette qui fait les particularités de ce genre si spécial.
La ressemblance avec les Misfits est d'autant plus assumée quand on sait que le producteur de Beyond The Darkness n'est autre que Jerry Only (bassiste du groupe), et que Balzac est signé sur son label, Misfits Records.
Côté musique, on a entre les mains un album punk de A à Z, certes (donc rien qui révolutionnera le rock), mais d'une incroyable richesse. À la fois mélodique et proche d'une formation horror punk traditionnelle, la musique de Balzac ne rentre pourtant pas dans des cases restreintes. Le groupe n'hésite pas à placer un peu de technique ça et là, avec des petites parties mélo très sympathiques ("Out Of The Blue II").
Beyond The Darkness dispose également d'une atmosphère bien particulière, toujours dans le ton horrifique que le groupe cultive. Le chanteur, Hirosuke Nishiyama, vomit littéralement ses paroles, derrière une musique à base d'harmoniques bien placées, de guitares glaciales, de rythmiques diaboliques et de choeurs typiquement punk : on sent que le groupe nippon puise dans des références incontournables en les mettant à sa sauce. En effet, le chant sonne parfois très street punk ("Violent Paradise"), et semble autant influencé par les Misfits de Glenn Danzig que de Michale Graves (pour ceux qui ne suivent plus, cherchez un rapide résumé de l'histoire tumultueuse de ces pionniers du horror punk).
Pour finir, il semble évident que malgré ses allures de 'groupe-plagiat', Balzac s'en sort à merveille tout au long de cet album et dépasse même certains maîtres du genre (les Misfits emmenés par Jerry Only notamment), perdus dans les stéréotypes d'un style aux exigences déjà très précises. Avec des titres forts comme "Day The Earth Caught Fire", "Wall" ou "Beware Of Darkness", Balzac fait office de machine punk calibrée à merveille.
Alors okay, il faut apprécier le genre. Il faut également passer au-dessus de la répétitivité (volontaire ?) de l'ensemble (les 'One two three, go !!' typiquement Ramones en ouverture des morceaux, et les choeurs - même si toujours bien placés - par exemple), et considérer l'imagerie du groupe comme purement second degré, même si le décalage semble beaucoup moins explicite que chez la plupart de ses aînés. Si toutes ces conditions sont remplies, vous aurez avec Beware The Darkness un album de horror punk monstrueux, très complet et bien loin des standards actuels. Le tout servi avec 3 lives en bonus : que demande le peuple ?! So, beware of darkness...
Que les choses soient claires dès le début : quoi qu'en disent les pseudo-puristes du genre, Balzac n'a rien à voir avec n'importe quel groupe de la mouvance visual kei nipponne qui sévit actuellement, si ce n'est quelques tournées communes avec des groupes renommés comme MUCC. Le chant est en anglais, et mis à part quelques rares interventions en japonais, rien ne pourrait indiquer que Balzac n'est pas une énième formation horror punk américaine ou européenne.
Beyond The Darkness n'est pas vraiment un album : il s'agit d'une compilation américaine de la plupart de leurs titres, préalablement sortis sur d'autres albums ou démos, et réenregistrés pour l'occasion. Ces 17 morceaux explosifs gagnent donc en cohérence, et s'enchaînent alors dans une unité assez impressionnante.
Après une piste d'ouverture electro post-apocalyptique ("Thirteen"), on se demande si on n'a pas affaire à un clône des Misfits de plus : thèmes horrifiques, choeurs dans la plus pure tradition du groupe culte (les fameux ‘woh-ho' répétés à l'extrême), le tout juxtaposé à une imagerie typiquement horror punk. Cependant, il n'en est rien : Balzac arrive à dépasser les clichés et à se créer une identité propre, tout en conservant la recette qui fait les particularités de ce genre si spécial.
La ressemblance avec les Misfits est d'autant plus assumée quand on sait que le producteur de Beyond The Darkness n'est autre que Jerry Only (bassiste du groupe), et que Balzac est signé sur son label, Misfits Records.
Côté musique, on a entre les mains un album punk de A à Z, certes (donc rien qui révolutionnera le rock), mais d'une incroyable richesse. À la fois mélodique et proche d'une formation horror punk traditionnelle, la musique de Balzac ne rentre pourtant pas dans des cases restreintes. Le groupe n'hésite pas à placer un peu de technique ça et là, avec des petites parties mélo très sympathiques ("Out Of The Blue II").
Beyond The Darkness dispose également d'une atmosphère bien particulière, toujours dans le ton horrifique que le groupe cultive. Le chanteur, Hirosuke Nishiyama, vomit littéralement ses paroles, derrière une musique à base d'harmoniques bien placées, de guitares glaciales, de rythmiques diaboliques et de choeurs typiquement punk : on sent que le groupe nippon puise dans des références incontournables en les mettant à sa sauce. En effet, le chant sonne parfois très street punk ("Violent Paradise"), et semble autant influencé par les Misfits de Glenn Danzig que de Michale Graves (pour ceux qui ne suivent plus, cherchez un rapide résumé de l'histoire tumultueuse de ces pionniers du horror punk).
Pour finir, il semble évident que malgré ses allures de 'groupe-plagiat', Balzac s'en sort à merveille tout au long de cet album et dépasse même certains maîtres du genre (les Misfits emmenés par Jerry Only notamment), perdus dans les stéréotypes d'un style aux exigences déjà très précises. Avec des titres forts comme "Day The Earth Caught Fire", "Wall" ou "Beware Of Darkness", Balzac fait office de machine punk calibrée à merveille.
Alors okay, il faut apprécier le genre. Il faut également passer au-dessus de la répétitivité (volontaire ?) de l'ensemble (les 'One two three, go !!' typiquement Ramones en ouverture des morceaux, et les choeurs - même si toujours bien placés - par exemple), et considérer l'imagerie du groupe comme purement second degré, même si le décalage semble beaucoup moins explicite que chez la plupart de ses aînés. Si toutes ces conditions sont remplies, vous aurez avec Beware The Darkness un album de horror punk monstrueux, très complet et bien loin des standards actuels. Le tout servi avec 3 lives en bonus : que demande le peuple ?! So, beware of darkness...
Excellent ! 18/20 | par Pumpkin Ben |
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