Strike Anywhere

Exit English, deuxième album de la formation américaine Strike Anywhere, pousse le groupe punk hardcore au rang de messies du genre. Plus mélodique que leur première livraison (Change Is A Sound, sorti en 2001), l'album oscille entre rythmiques endiablées, sur lesquelles se posent des guitares punk tranchantes et un chant survolté, empruntant autant au mélo d'un Greg Graffin (Bad Religion) qu'au hardcore pur et dur. Le tout sur fond de message anti-capitaliste et anti-fasciste, pointant du doigt l'avenir plus qu'incertain d'un monde en proie à la loi du marché, les violences policières, la mondialisation, etc...
Des titres comme "Blaze", "Infrared", "Aluminium Union" ou encore "Extinguish" sont de véritables hymnes en puissance, mettant en avant tout le talent de chanteur de Thomas Barnett et ses vocaux entre rage et émotion. Car c'est là toute l'originalité et la force de Strike Anywhere : un habile mélange juxtaposé à un punk à fleur de peau, urgent et déboussolé. Certes proche de formations comme Rise Against ou même d'AFI (période Nitro Records), Strike Anywhere offre avant tout un message, lance un appel à l'aide, à la lutte, à l'unité, au changement. Pour peu qu'on ait l'esprit contestataire, le combo de Virginie devient une référence du genre, idéale en bande-son d'émeutes, d'incendies de commissariats, ou tout simplement pour se croire plongé dans un mosh pit le temps d'une écoute ; et ce malgré la courte durée de cet album.

Jamais la hargne n'aura été aussi belle qu'avec Strike Anywhere...