Strike Anywhere
Nice [Le Tapas] - mardi 03 juillet 2007 |
Le Tapas, pub mythique du vieux Nice plus connu pour les murges qui s'y déroulent plutôt que pour les groupes renommés qui viendraient faire étape dans cette ruelle. Et pourtant, c'est bien dans celle-ci que l'on rencontre deux heures avant le show toute la bande de Strike Anywhere, étonnants en héros de la soirée si détendus. Il est 19h30 un peu partout dans Nice...
En guise d'apéro, l'asso' Jump Core nous sert en ce soir de juillet Mikey Randall, du punk mélodique de Toulon : une excellente prestation dans ce pub minuscule et pourtant rempli à ras bord, aux fortes effluves de Samiam. Après cette sympathique surprise, c'est au tour de Freygolo (ska-punk de Nissa qu'on ne présente plus !) d'officier avant le raz-de-marée Strike Anywhere. À coups de cuivres pêchus et de punk rock ravageur, la formation niçoise, qui fêtait la sortie de son nouvel album (Stereo Fighters) depuis peu, prouve bien qu'elle a 10 années d'expérience derrière elle. Fidèles à eux-mêmes, c'est dans une ambiance survoltée que se déroulera leur set, 45 minutes de ska-punk explosif dans leur fief, avec des titres issus des trois albums.
On installe le matos et on essaye de se préparer tant bien que mal à la déferlante malgré la chaleur inquiétante ce soir-là. Et pourtant, dès le coup d'envoi du groupe de Virginie, impossible d'espérer le moindre temps mort : après un "Sedition" rageur d'entrée, c'est une des plus grosses claques de toute ma vie que je me prends dans la gueule ! Rythmique au taquet, vocaux hurlés, le tout dans un bordel digne des plus grands noms de l'histoire du punk, on assiste à un set phénoménal, sans aucun répit, dans une ambiance époustouflante. Et surtout, ce chanteur... Micro au poing et dreadlocks, Thomas Barnett est le croisement improbable entre un Zach De La Rocha et Ian McKaye. Malgré des morceaux plus calmes et plus mélodiques comme "Infra-Red" c'est à se demander comment il compte encore utiliser ses cordes vocales normalement d'ici 2 à 3 ans... Bref, c'est une fosse en furie dans ce pub lilipucien qui accueille le groupe, apparemment enthousiaste et heureux de jouer dans une si petite salle. La set-list, quant à elle, explore la discographie de la formation, de Change Is A Sound à leur dernier album Dead FM, en passant par l'excellent Exit English.
Comme chacun le sait, toutes les bonnes choses ont une fin, et après 50 minutes de show dévastatrices, Strike Anywhere entonne le culte "Sunset On 32nd", en passe de devenir un véritable hymne punk, avec ses paroles virulentes et si optimistes. Poings levés, tous ensemble, 'together', comme le réclame l'appel à la lutte anti-fasciste scandé par le chanteur, cet incroyable show s'achève dans une unité impressionnante, laissant les spectateurs nombreux sur le carreau... Le temps pour Barnett de sortir dans la ruelle pour quelques minutes et ainsi échapper à la fournaise, et le groupe revient achever les derniers vivants avec un "Blaze" époustouflant en rappel. Mais était-ce la peine d'enfoncer le clou après un set aussi convaincant ?
Et on repart, les oreilles en miettes, un demi centimètre de sueur inondant les tables du Tapas, et des excellents souvenirs de cette soirée hors du commun. La formation américaine (qui n'en est pourtant pas à ses coups d'essais) est décidément une référence incontestable du genre, à ne sous-estimer sous aucun prétexte.
Le genre de prestation qui me fait dire que The Clash, Minor Threat et Black Flag sont encore vivants. Seulement, ils s'appellent désormais Strike Anywhere...
En guise d'apéro, l'asso' Jump Core nous sert en ce soir de juillet Mikey Randall, du punk mélodique de Toulon : une excellente prestation dans ce pub minuscule et pourtant rempli à ras bord, aux fortes effluves de Samiam. Après cette sympathique surprise, c'est au tour de Freygolo (ska-punk de Nissa qu'on ne présente plus !) d'officier avant le raz-de-marée Strike Anywhere. À coups de cuivres pêchus et de punk rock ravageur, la formation niçoise, qui fêtait la sortie de son nouvel album (Stereo Fighters) depuis peu, prouve bien qu'elle a 10 années d'expérience derrière elle. Fidèles à eux-mêmes, c'est dans une ambiance survoltée que se déroulera leur set, 45 minutes de ska-punk explosif dans leur fief, avec des titres issus des trois albums.
On installe le matos et on essaye de se préparer tant bien que mal à la déferlante malgré la chaleur inquiétante ce soir-là. Et pourtant, dès le coup d'envoi du groupe de Virginie, impossible d'espérer le moindre temps mort : après un "Sedition" rageur d'entrée, c'est une des plus grosses claques de toute ma vie que je me prends dans la gueule ! Rythmique au taquet, vocaux hurlés, le tout dans un bordel digne des plus grands noms de l'histoire du punk, on assiste à un set phénoménal, sans aucun répit, dans une ambiance époustouflante. Et surtout, ce chanteur... Micro au poing et dreadlocks, Thomas Barnett est le croisement improbable entre un Zach De La Rocha et Ian McKaye. Malgré des morceaux plus calmes et plus mélodiques comme "Infra-Red" c'est à se demander comment il compte encore utiliser ses cordes vocales normalement d'ici 2 à 3 ans... Bref, c'est une fosse en furie dans ce pub lilipucien qui accueille le groupe, apparemment enthousiaste et heureux de jouer dans une si petite salle. La set-list, quant à elle, explore la discographie de la formation, de Change Is A Sound à leur dernier album Dead FM, en passant par l'excellent Exit English.
Comme chacun le sait, toutes les bonnes choses ont une fin, et après 50 minutes de show dévastatrices, Strike Anywhere entonne le culte "Sunset On 32nd", en passe de devenir un véritable hymne punk, avec ses paroles virulentes et si optimistes. Poings levés, tous ensemble, 'together', comme le réclame l'appel à la lutte anti-fasciste scandé par le chanteur, cet incroyable show s'achève dans une unité impressionnante, laissant les spectateurs nombreux sur le carreau... Le temps pour Barnett de sortir dans la ruelle pour quelques minutes et ainsi échapper à la fournaise, et le groupe revient achever les derniers vivants avec un "Blaze" époustouflant en rappel. Mais était-ce la peine d'enfoncer le clou après un set aussi convaincant ?
Et on repart, les oreilles en miettes, un demi centimètre de sueur inondant les tables du Tapas, et des excellents souvenirs de cette soirée hors du commun. La formation américaine (qui n'en est pourtant pas à ses coups d'essais) est décidément une référence incontestable du genre, à ne sous-estimer sous aucun prétexte.
Le genre de prestation qui me fait dire que The Clash, Minor Threat et Black Flag sont encore vivants. Seulement, ils s'appellent désormais Strike Anywhere...
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Pumpkin Ben |
En ligne
346 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages