Redd Kross
Neurotica |
Label :
Big Time |
||||
Il faut se méfier des 'groupes marrants'. Ceux qui péfèrent prôner la bière à volonté plutôt que la révolution. Ceux qui usent et abusent dans leurs textes de blagues de potaches plutôt que de citations de Rimbaud. Les crétins quoi. Il faut les prendre au sérieux, très au sérieux. Sinon on risque de passer à côté de quelque chose.
Redd Kross fait parti de ces groupes-là. Naviguant depuis leurs débuts aux côté des Black Flag ou autre fleurons de la scène de Los Angeles, les frères McDonald ne se sont jamais pris au sérieux. Pop-culture et dérision étant leurs maîtres-mots. Et pourtant en 1987, voilà-t-il pas que leur groupe réalise avec Neurotica ce que les 'connoisseurs' aiment à définir comme 'le premier disque grunge de l'histoire du rock'. Rien que ça.
Les riffs plombés, la batterie écrasante, les guitares saturées... Oui tout est là. Mudhoney et Nirvana avant l'heure mais avec une sacrée touche pop quand même. Faut dire que Redd Kross n'a jamais craché sur les harmonies vocales ou autre attirail beatlesien. Produit par un Ramones, Tommy, Neurotica débute d'ailleurs par une chanson-titre qui reprend le beat de "Sergent Pepper's Lonely Hearts Club Band". La voix nasillarde de Jeff McDonald n'y change rien: Red Kross ne peut s'empêcher d'user de mélodies catchy et de refrains qui le sont tout autant. Morceaux tubesques à l'appui : "Play My Song" (avec un solo de sitar électrique !), "Peach Kelly Pop", "Balad Of Love Doll"...
La seule fois où leurs racines punk hardcore refont surface, c'est avec "What They Say", histoire de permettre à Jeff McDonald de crier comme un dératé pendant près de 4 minutes. Du Hüsker Dü groovy (ah cette basse...). On décèle même une certaine influence psyché sur la ballade qui clôt l'album, "Beautiful Bye-Byes", aux réminiscences hippies. Ces gens-là ont beau avoir des obssessions pour des sujets pour le moins futiles (les corn-flakes sur "Frosted Flake"), ils connaissent leur rock'n'roll sur le bout des doigts. Neurotica est un mix parfait entre passé et présent qui annonce un futur proche (vous me suivez là ?).
Comme les Dictators avec la scène punk new-yorkaise en leur temps, Redd Kross a profondément marqué Seattle et ses sbires. Neurotica aurait pu être le disque de toute une génération. Il rencontra d'aileurs un certain succès. Mais l'histoire voulue que leur label Big Time fasse faillite peu après sa sortie. S'ensuit 3 ans d'interdiction pour le groupe d'enregistrer quoique ce soit sous l'appelation Redd Kross. Forcément ça limite la reconnaissance tout ça. Que le monde est injuste avec les crétins...
Redd Kross fait parti de ces groupes-là. Naviguant depuis leurs débuts aux côté des Black Flag ou autre fleurons de la scène de Los Angeles, les frères McDonald ne se sont jamais pris au sérieux. Pop-culture et dérision étant leurs maîtres-mots. Et pourtant en 1987, voilà-t-il pas que leur groupe réalise avec Neurotica ce que les 'connoisseurs' aiment à définir comme 'le premier disque grunge de l'histoire du rock'. Rien que ça.
Les riffs plombés, la batterie écrasante, les guitares saturées... Oui tout est là. Mudhoney et Nirvana avant l'heure mais avec une sacrée touche pop quand même. Faut dire que Redd Kross n'a jamais craché sur les harmonies vocales ou autre attirail beatlesien. Produit par un Ramones, Tommy, Neurotica débute d'ailleurs par une chanson-titre qui reprend le beat de "Sergent Pepper's Lonely Hearts Club Band". La voix nasillarde de Jeff McDonald n'y change rien: Red Kross ne peut s'empêcher d'user de mélodies catchy et de refrains qui le sont tout autant. Morceaux tubesques à l'appui : "Play My Song" (avec un solo de sitar électrique !), "Peach Kelly Pop", "Balad Of Love Doll"...
La seule fois où leurs racines punk hardcore refont surface, c'est avec "What They Say", histoire de permettre à Jeff McDonald de crier comme un dératé pendant près de 4 minutes. Du Hüsker Dü groovy (ah cette basse...). On décèle même une certaine influence psyché sur la ballade qui clôt l'album, "Beautiful Bye-Byes", aux réminiscences hippies. Ces gens-là ont beau avoir des obssessions pour des sujets pour le moins futiles (les corn-flakes sur "Frosted Flake"), ils connaissent leur rock'n'roll sur le bout des doigts. Neurotica est un mix parfait entre passé et présent qui annonce un futur proche (vous me suivez là ?).
Comme les Dictators avec la scène punk new-yorkaise en leur temps, Redd Kross a profondément marqué Seattle et ses sbires. Neurotica aurait pu être le disque de toute une génération. Il rencontra d'aileurs un certain succès. Mais l'histoire voulue que leur label Big Time fasse faillite peu après sa sortie. S'ensuit 3 ans d'interdiction pour le groupe d'enregistrer quoique ce soit sous l'appelation Redd Kross. Forcément ça limite la reconnaissance tout ça. Que le monde est injuste avec les crétins...
Excellent ! 18/20 | par Sirius |
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