The Monochrome Set
Strange Boutique |
Label :
Dindisc |
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Après une période sous le nom des B-Sides, groupe qui comprendra en son sein Adam Ant (pirate homosexuel célèbre dans les années 80 et vénéré par Le Marquis, pervers xsilencieux célèbre dans les années 2000), le guitariste Lester Square forme en 1978 en compagnie du chanteur mais aussi guitariste Bid (de leurs vrais noms Tom Hardy et Ganesh Seshadri) The Monochrome Set. 2 ans plus tard et une poignée de singles sur Rough Trade, le groupe s'en va réaliser son premier album, Strange Boutique, sur DinDisc filiale de Virgin.
Manifeste initial de la musique des londoniens, ce Strange Boutique impose une pop indie caractéristique du début des années 80. Un retour en force aux guitares sucrées face aux claviers nauséeux de la vague new-wave. A ranger aux côtés des Soft Boys et des Television Personalities, la pop des Monochrome Set était aussi à l'instar des groupes sus-cités le support de textes dérangés. Leur second degré typiquement anglais qui se complaisait dans une veine très sarcastique, s'aventurait souvent dans des non-sens absurdes susceptibles de faire mourir de rire le fan hardcore des Monty Python. Extrait : 'Miss Univers n'est pas opposé à la bisexualité, je pense que l'avortement est préoccupant et j'aime skier [...] Miss Système Solaire, quand on lui demanda d'en faire la liste dit qu'elle n'a jamais eu d'homme, je suis toujours vierge, sans forte envie, voter pour mon hymen' ("The Lighter Side Of Dating").
Mais au-delà de cette patte humoristique qui les a peut-être réduit à ce seul aspect aux oreilles de critiques paresseux, le Monochrome Set possède une science peu répandue de l'écriture pop capable de ratisser large. De l'instrumental aux faux airs caribéens de "The Puerto Rican Fence Climber" à la pop sifflotante aux refrains cabaret de "Love Goes Down The Drain". Mais c'est bien quand il tape dans le registre pourtant maintes fois usité de la mélancolie que le Monochrome Set s'avère (déjà) exceptionnel. Car si les londoniens feront probablement mieux par la suite (le chef-d'oeuvre Eligible Bachelors), ils gratifient leur premier album de deux chansons absolument fabuleuses, deux indispensables : "Ici Les Enfants" (composé par le batteur J.D. Haney) et ce "Goodbye Joe" débarassé de toute instrumentation, guitare aigrelette pour seul support, apparition fugace d'une ambiance carnaval... huuumm... que c'est beau...
Strange Boutique, faire-part de naissance remarquable sans être éblouissant d'un groupe ô combien talentueux, passé à la trappe ouverte par les décennies successives. Car ils ne sont pas nombreux aujourd'hui les gens à connaître The Monochrome Set, petits privilégiés qu'ils sont. En espérant que vous en ferez parti.
Manifeste initial de la musique des londoniens, ce Strange Boutique impose une pop indie caractéristique du début des années 80. Un retour en force aux guitares sucrées face aux claviers nauséeux de la vague new-wave. A ranger aux côtés des Soft Boys et des Television Personalities, la pop des Monochrome Set était aussi à l'instar des groupes sus-cités le support de textes dérangés. Leur second degré typiquement anglais qui se complaisait dans une veine très sarcastique, s'aventurait souvent dans des non-sens absurdes susceptibles de faire mourir de rire le fan hardcore des Monty Python. Extrait : 'Miss Univers n'est pas opposé à la bisexualité, je pense que l'avortement est préoccupant et j'aime skier [...] Miss Système Solaire, quand on lui demanda d'en faire la liste dit qu'elle n'a jamais eu d'homme, je suis toujours vierge, sans forte envie, voter pour mon hymen' ("The Lighter Side Of Dating").
Mais au-delà de cette patte humoristique qui les a peut-être réduit à ce seul aspect aux oreilles de critiques paresseux, le Monochrome Set possède une science peu répandue de l'écriture pop capable de ratisser large. De l'instrumental aux faux airs caribéens de "The Puerto Rican Fence Climber" à la pop sifflotante aux refrains cabaret de "Love Goes Down The Drain". Mais c'est bien quand il tape dans le registre pourtant maintes fois usité de la mélancolie que le Monochrome Set s'avère (déjà) exceptionnel. Car si les londoniens feront probablement mieux par la suite (le chef-d'oeuvre Eligible Bachelors), ils gratifient leur premier album de deux chansons absolument fabuleuses, deux indispensables : "Ici Les Enfants" (composé par le batteur J.D. Haney) et ce "Goodbye Joe" débarassé de toute instrumentation, guitare aigrelette pour seul support, apparition fugace d'une ambiance carnaval... huuumm... que c'est beau...
Strange Boutique, faire-part de naissance remarquable sans être éblouissant d'un groupe ô combien talentueux, passé à la trappe ouverte par les décennies successives. Car ils ne sont pas nombreux aujourd'hui les gens à connaître The Monochrome Set, petits privilégiés qu'ils sont. En espérant que vous en ferez parti.
Bon 15/20 | par Sirius |
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