The Pale Fountains
Longshot For Your Love |
Label :
Marina |
||||
Ce qu'il y a de bien avec les groupes obscures, ou tout du moins cultes, c'est qu'on trouvera toujours un petit label pour assurer à un moment x la sortie d'une réédition décente ou d'une compilation qui vaille réellement le coup. The Pale Fountains eux ont bénéficier du travail d'un label allemand, Marina, pour offrir aux fans et aux érudits (concernant les Pale Fountains, ce sont souvent les mêmes) une petite orgie de faces B, lives, outtakes et sessions radios.
Une 'petite' orgie car Longshot For Love ne contient malheureusement que 13 titres. Mais pouvait-il en être autrement pour un groupe à l'existence si courte (4 ans à peine) et aux deux opus commercialement désastreux ? Hum... non, bien sûr que non. Mais orgie il y a... ça oui. On se plonge avec excitation dans les notes de pochettes précieuses de Longshot For Your Love qui reviennent sur la genèse de cette musique hybride aux influences multiples condensée dans ces 13 titres.
Ces titres absolument parfaits qui s'écoutent idéalement allongé au bord de l'eau, les yeux mi-clos, le sourire en coin, sirotant un Bacchardi-orange glacé. Si l'on a souvent affublé la pop du groupe liverpuldien de l'adjectif 'quiet', un 'sunshine' aurait été bien plus adéquat. Car dans ces tristes et grisâtres années 80, cette pop chatoyante et ensoleillée était délicieusement anachronique. Un insuccès total très logique donc. Seul once de cet acabit commercial étant le merveilleux "Thank You" (seul top 50 anglais), ici présent dans sa version Peel Session. Premier single chez Virgin mais seulement deuxième single en réalité. Le premier étant "(There's Always) Something On My Mind" et surtout sa face B "Just A Girl" qui à elle seul fait office de manifeste du génie raffiné de Michael Head et sa bande.
Une bande qui fut peut-être la seule à savoir mélanger jazz, pop, bossa nova dans un pot-pourri aussi fourni. On peut même y sentir une prégnance easy-listening traduite par la reprise du somptueux "We Have All The Time In The World" de John Barry (qu'il composa pour la BO d'un James Bond). Les Pale Fountains vont même marcher sur les plates-bandes soul de leurs contemporains des Dexys Midnight Runners avec la cover de "Free" de Deniece Williams. C'est qu'ils étaient supra-doués ces garçons... Il y a même un "Love Situation" brumeux mais alors totalement Jesus & Mary Chain... période Darklands pour être précis. Vraiment troublant.
Mais l'évidence arrive en fin de parcours avec ce bonus track enregistré live: la reprise de l'une des 10 plus grandes chansons de tout les temps, j'ai nommé "Walk On By". Ecrite par la paire royale Burt Bacharach/Hal David pour Dionne Warwick, ce morceau fut certainement la ligne de mire musicale (parmi d'autres) des Pales Fountains. Bien modestement, ils n'y ont rajouté qu'une certaine rage adolescente à la fébrilité évidente. C'est peu et beaucoup à la fois...
En attendant un successeur aussi doué (si cela est possible), on se penchera avec attention sur cette compilation réservée en premier lieu, il est vrai, aux fans. Mais les Pale Fountains, c'est aussi ce genre de groupe qui dès la première écoute vous transforme en fan absolu. Alors commencer par ce disque ou un autre...
Une 'petite' orgie car Longshot For Love ne contient malheureusement que 13 titres. Mais pouvait-il en être autrement pour un groupe à l'existence si courte (4 ans à peine) et aux deux opus commercialement désastreux ? Hum... non, bien sûr que non. Mais orgie il y a... ça oui. On se plonge avec excitation dans les notes de pochettes précieuses de Longshot For Your Love qui reviennent sur la genèse de cette musique hybride aux influences multiples condensée dans ces 13 titres.
Ces titres absolument parfaits qui s'écoutent idéalement allongé au bord de l'eau, les yeux mi-clos, le sourire en coin, sirotant un Bacchardi-orange glacé. Si l'on a souvent affublé la pop du groupe liverpuldien de l'adjectif 'quiet', un 'sunshine' aurait été bien plus adéquat. Car dans ces tristes et grisâtres années 80, cette pop chatoyante et ensoleillée était délicieusement anachronique. Un insuccès total très logique donc. Seul once de cet acabit commercial étant le merveilleux "Thank You" (seul top 50 anglais), ici présent dans sa version Peel Session. Premier single chez Virgin mais seulement deuxième single en réalité. Le premier étant "(There's Always) Something On My Mind" et surtout sa face B "Just A Girl" qui à elle seul fait office de manifeste du génie raffiné de Michael Head et sa bande.
Une bande qui fut peut-être la seule à savoir mélanger jazz, pop, bossa nova dans un pot-pourri aussi fourni. On peut même y sentir une prégnance easy-listening traduite par la reprise du somptueux "We Have All The Time In The World" de John Barry (qu'il composa pour la BO d'un James Bond). Les Pale Fountains vont même marcher sur les plates-bandes soul de leurs contemporains des Dexys Midnight Runners avec la cover de "Free" de Deniece Williams. C'est qu'ils étaient supra-doués ces garçons... Il y a même un "Love Situation" brumeux mais alors totalement Jesus & Mary Chain... période Darklands pour être précis. Vraiment troublant.
Mais l'évidence arrive en fin de parcours avec ce bonus track enregistré live: la reprise de l'une des 10 plus grandes chansons de tout les temps, j'ai nommé "Walk On By". Ecrite par la paire royale Burt Bacharach/Hal David pour Dionne Warwick, ce morceau fut certainement la ligne de mire musicale (parmi d'autres) des Pales Fountains. Bien modestement, ils n'y ont rajouté qu'une certaine rage adolescente à la fébrilité évidente. C'est peu et beaucoup à la fois...
En attendant un successeur aussi doué (si cela est possible), on se penchera avec attention sur cette compilation réservée en premier lieu, il est vrai, aux fans. Mais les Pale Fountains, c'est aussi ce genre de groupe qui dès la première écoute vous transforme en fan absolu. Alors commencer par ce disque ou un autre...
Parfait 17/20 | par Sirius |
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