Giant Drag
Hearts And Unicorns |
Label :
Interscope |
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On ne dirait pas comme ça à la voir, avec sa frange de fillette adolescente et sa moue boudeuse, mais Annie Hardy est une sacrée effrontée. Dotée d'un caractère de chipie.
Malgré son petit air d'ingénue, ce sont des propos vulgaires et des idées sulfureuses, qui excitent les sens, qui sortent de sa bouche, en des petits gloussements ou des cris de furieuse. Et c'est elle, dans le couple qu'elle forme avec Micah Calabrese, qui dirige d'une poigne de fer. A l'autre de se plier à ses caprices. Car Annie fait comme bon lui chante.
Elle parle crue, s'esclaffe, s'excuse malicieusement, chante sensuellement des textes choquant (rien qu'à voir les titres : "My Dick Sucks" ou "You're Full Of Shit" par exemple), en se faisant accompagner par des guitares tranchantes et particulièrement lourde pour une jeune femme. Mais Annie en a vu d'autres, et c'est pas ça qui la dérange, bien au contraire, comme elle semble l'indiquer en écartant ostensiblement les cuisses sur la pochette de l'album, tout en prenant l'air d'une gamine pudibonde. L'album s'imprègne de cette ambiance nonchalante. Saturé bien souvent, faussement brouillon, maltraitant la pop comme on jouerait avec une poupée en lui arrachant la tête.
En somme, les deux compères, ce moquent des convenances. Et semblent écrire l'album à deux, comme on jouerait dans une cour d'école. En voulant faire de beaux dessins, mais aussi en se chamaillant. Et ce qui dénote assez, pour un groupe constitué uniquement d'une chanteuse/guitariste et d'un batteur, c'est l'impression constante d'avoir voulu se détacher de ce qui se fait actuellement. Non pas en signant un de leur titre " This Isn't It ", en pied de nez audacieux aux Strokes, mais en évoquant sans cesse les sons des Breeders, de My Bloody Valentine ou de Elysian Fields, parfois même de façon flagrante, juste pour embêter les autres, les groupes et la presse. Et l'affront ira jusqu'à transformer le "Wicked Games" de Chris Isaak en love-song ultra-saturée.
Noisy, branleuses, les chansons de Giant Drag sont aussi terriblement sales et couvertes de confitures.
Là, Annie serait juste en train de narguer. On la verrait se lécher les doigts, en prenant un air coquin, avec ses nattes et son pull rayé.
Une vraie chippie, on a dit...
Malgré son petit air d'ingénue, ce sont des propos vulgaires et des idées sulfureuses, qui excitent les sens, qui sortent de sa bouche, en des petits gloussements ou des cris de furieuse. Et c'est elle, dans le couple qu'elle forme avec Micah Calabrese, qui dirige d'une poigne de fer. A l'autre de se plier à ses caprices. Car Annie fait comme bon lui chante.
Elle parle crue, s'esclaffe, s'excuse malicieusement, chante sensuellement des textes choquant (rien qu'à voir les titres : "My Dick Sucks" ou "You're Full Of Shit" par exemple), en se faisant accompagner par des guitares tranchantes et particulièrement lourde pour une jeune femme. Mais Annie en a vu d'autres, et c'est pas ça qui la dérange, bien au contraire, comme elle semble l'indiquer en écartant ostensiblement les cuisses sur la pochette de l'album, tout en prenant l'air d'une gamine pudibonde. L'album s'imprègne de cette ambiance nonchalante. Saturé bien souvent, faussement brouillon, maltraitant la pop comme on jouerait avec une poupée en lui arrachant la tête.
En somme, les deux compères, ce moquent des convenances. Et semblent écrire l'album à deux, comme on jouerait dans une cour d'école. En voulant faire de beaux dessins, mais aussi en se chamaillant. Et ce qui dénote assez, pour un groupe constitué uniquement d'une chanteuse/guitariste et d'un batteur, c'est l'impression constante d'avoir voulu se détacher de ce qui se fait actuellement. Non pas en signant un de leur titre " This Isn't It ", en pied de nez audacieux aux Strokes, mais en évoquant sans cesse les sons des Breeders, de My Bloody Valentine ou de Elysian Fields, parfois même de façon flagrante, juste pour embêter les autres, les groupes et la presse. Et l'affront ira jusqu'à transformer le "Wicked Games" de Chris Isaak en love-song ultra-saturée.
Noisy, branleuses, les chansons de Giant Drag sont aussi terriblement sales et couvertes de confitures.
Là, Annie serait juste en train de narguer. On la verrait se lécher les doigts, en prenant un air coquin, avec ses nattes et son pull rayé.
Une vraie chippie, on a dit...
Sympa 14/20 | par Vic |
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