Peter Von Poehl
Going To Where The Tea Trees Are |
Label :
Tôt Ou Tard |
||||
Chuuuuttt... Un ange passe...
Tout blond, avec des yeux bleus, un accent nordique et une voix douce à faire frémir les donzelles. Ailes repliées, le cupidon au sexe incertain se pose et décoche ses flèches une à une. Et il s'y connaît le bougre !
Guitares, choeurs christiques et ce qu'il faut de violon, le tout soigneusement agencé, touchent plus d'une fois au but. Univers posé, romance et thé à la menthe à Reykjavik, votre petite soeur fond déjà! Le morceau éponyme est splendide, tout comme "Travelers" et surtout "The Lottery" qui est une merveille de sensibilité pop.
Le gentil bonhomme qui venait du froid et du pays d'Ikéa, a même le bon goût de saupoudrer ses compos de parties de cuivres tout à fait judicieuses...
Une féerie ? Une merveille ? La réponse est non. Ca partait très bien et puis on s'embourbe, on se rattrape aux branches, on résiste tant qu'on peut, mais on s'enlise tout de même dans l'ennui le plus total. On patine trop souvent sur du miel ("Scorpion Grass"), on en retire ses doigts dégoûtants de mièvrerie ("The Story Of The Impossible") pour courir à la douche !
De bonnes idées, un son actuel, alliant modernité et vintage, mais une fâcheuse tendance à faire reposer l'album sur une poignée de très bons morceaux, au détriment d'autres, objectivement soporifiques.
Tout blond, avec des yeux bleus, un accent nordique et une voix douce à faire frémir les donzelles. Ailes repliées, le cupidon au sexe incertain se pose et décoche ses flèches une à une. Et il s'y connaît le bougre !
Guitares, choeurs christiques et ce qu'il faut de violon, le tout soigneusement agencé, touchent plus d'une fois au but. Univers posé, romance et thé à la menthe à Reykjavik, votre petite soeur fond déjà! Le morceau éponyme est splendide, tout comme "Travelers" et surtout "The Lottery" qui est une merveille de sensibilité pop.
Le gentil bonhomme qui venait du froid et du pays d'Ikéa, a même le bon goût de saupoudrer ses compos de parties de cuivres tout à fait judicieuses...
Une féerie ? Une merveille ? La réponse est non. Ca partait très bien et puis on s'embourbe, on se rattrape aux branches, on résiste tant qu'on peut, mais on s'enlise tout de même dans l'ennui le plus total. On patine trop souvent sur du miel ("Scorpion Grass"), on en retire ses doigts dégoûtants de mièvrerie ("The Story Of The Impossible") pour courir à la douche !
De bonnes idées, un son actuel, alliant modernité et vintage, mais une fâcheuse tendance à faire reposer l'album sur une poignée de très bons morceaux, au détriment d'autres, objectivement soporifiques.
Pas mal 13/20 | par Judas |
Posté le 09 juillet 2007 à 16 h 14 |
Peter Von Poehl est un artiste qui a malheureusement peu fait parler de lui cette année. Et pourtant ! Parmi les derniers albums très attendus des grands groupes indie, ce nouveau talent avait largement sa place. Fort d'une carrière bien entamée sur plusieurs projets, un look négligé et sa fraîcheur scandinave, il est néanmoins passé inaperçu. Peut-être est-ce la faute de "The History Of Impossible", qui lui a porté préjudice en étant diffusée à la pelle sur les grandes ondes quelques semaines après la sortie de Going To Where The Tea Trees Are ? Cependant ce titre est le seul qui possède ce degré de facilité musicale et ce lyrisme entêtant qu'apprécient les radios de bas étages. Passé cette hameçon pour adolescents (qui d'ailleurs n'auraient sûrement pas apprécier la totalité de l'album), on peut alors jouir pleinement de cette belle production fraîche et récréative.
C'est avec un goût assumé pour les mélodies rétro patinées, comme avec cette batterie souple et délicate sortie de je ne sais quel standard jazz sur le titre éponyme, que le suédois se dévoile d'entrée, sans concession, sur des compositions organiques arborant une remarquable spontanéité. En effet, on dirait que tout a été pensé le moment présent sans commun accord au préalable. Et cette spontanéité est d'autant plus belle à voir en action qu'elle ne cesse jamais de se réinventer : ajout de cuivres kitch, escapade romanesque ("Virgin Mountains"), insouciance de faire dans la longueur ou pas, mais surtout un certain talent pour s'approcher de ce qui pourrait faire facile, devinable et au dernier moment partir à contre sens.
Peter Von Poehl se fiche des codes, n'a pas peur de repousser avec des sonorités auxquelles on ne s'attendait pas et c'est ce qui fait son charme à vrai dire. La pop qu'il offre n'y est que grandit, moins impersonnelle et même entre guitares dissonantes ("Global Conspirancy") et clairons gémissants ("Tooth Fairy Part II") on s'y retrouve, on apprécie parfaitement cette recherche incessante de faire dans l'inaccoutumé et le folklore. De la même manière l'artiste sait jongler avec les thèmes qu'il aborde. Providence maudite sur la touchante "Little Creatures" par exemple, ou au contraire questions métaphysiques résolument drôles répétées en boucle sur tout "The Lottery" (‘If you won the lottery / What would you expect ?/ What if you had all you ever wanted?'). "The Belle Tolls Five", ultime chanson, portée par un crescendo orchestral splendide, retranscrit cet amalgame d'influences, cette nonchalance face aux normes et constitue sans doute le meilleur titre de ce premier essai studio.
Going To Where The Tea Trees Are ou l'ivresse d'un patchwork subtil, malin et enchanteur, bourré de clins d'oeil.
‘I will go to where the tea trees turn to wine / I'll be just fine.'
C'est avec un goût assumé pour les mélodies rétro patinées, comme avec cette batterie souple et délicate sortie de je ne sais quel standard jazz sur le titre éponyme, que le suédois se dévoile d'entrée, sans concession, sur des compositions organiques arborant une remarquable spontanéité. En effet, on dirait que tout a été pensé le moment présent sans commun accord au préalable. Et cette spontanéité est d'autant plus belle à voir en action qu'elle ne cesse jamais de se réinventer : ajout de cuivres kitch, escapade romanesque ("Virgin Mountains"), insouciance de faire dans la longueur ou pas, mais surtout un certain talent pour s'approcher de ce qui pourrait faire facile, devinable et au dernier moment partir à contre sens.
Peter Von Poehl se fiche des codes, n'a pas peur de repousser avec des sonorités auxquelles on ne s'attendait pas et c'est ce qui fait son charme à vrai dire. La pop qu'il offre n'y est que grandit, moins impersonnelle et même entre guitares dissonantes ("Global Conspirancy") et clairons gémissants ("Tooth Fairy Part II") on s'y retrouve, on apprécie parfaitement cette recherche incessante de faire dans l'inaccoutumé et le folklore. De la même manière l'artiste sait jongler avec les thèmes qu'il aborde. Providence maudite sur la touchante "Little Creatures" par exemple, ou au contraire questions métaphysiques résolument drôles répétées en boucle sur tout "The Lottery" (‘If you won the lottery / What would you expect ?/ What if you had all you ever wanted?'). "The Belle Tolls Five", ultime chanson, portée par un crescendo orchestral splendide, retranscrit cet amalgame d'influences, cette nonchalance face aux normes et constitue sans doute le meilleur titre de ce premier essai studio.
Going To Where The Tea Trees Are ou l'ivresse d'un patchwork subtil, malin et enchanteur, bourré de clins d'oeil.
‘I will go to where the tea trees turn to wine / I'll be just fine.'
Très bon 16/20
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