Brighter
Out To Sea |
Label :
Matinée |
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Dans un monde de Bisounours ou de petits anges, les membres de Brighter passeraient encore pour des êtres trop sensibles et on se moquerait d'eux pour leur côté délicat.
C'est dire si leur musique atteint le summum de la douceur.
Adepte de toutes petites voix suaves et de guitares qui ne font même pas mal, mais juste caresser comme des plumes, Brighter dissémine par delà les vents des mélodies qui ne restent pas, qui ne font que s'envoler, par leur légèreté. Il suffit alors de les contempler dériver par la brise.
C'est le label californien Matinée Records qui poursuit son travail de fourmis de réédition. Pour l'occasion, ce recueil regroupe Laurel, le premier (et seul) album du groupe, qui n'est pas en fait un album, mais un mini-LP de huit chansons. Complété heureusement par une myriade de raretés, de démos introuvables, souvent parus sur flexi-disc. Ah ! Les flexi-disc ! Les plus jeunes ignorent toute la magie qu'évoque ce mot, qui désigne l'objet de gravure le plus rudimentaire, et qui permettait à de jeunes groupes de se faire connaître des labels ou des journalistes. Bref, l'ancêtre de MySpace. Obscurs peut-être, un peu plus dynamiques mais très mélodiques, ces perles sont tout aussi adorables.
On ne peut cependant pas dire que Brighter soit adepte du remue ménage. Au contraire, la mélancolie et la lenteur des chansons poussent à l'évasion. A s'abandonner. La musique est anorexique, le chant timide et freluquet, les accords rudimentaires à la guitare, ponctués de temps en temps par une section rythmique, presque honteuse de faire trop de bruit, et surtout on observe une aspiration à une ambiance féerique et romantique au possible, presque miévreuse. Tout ceci rend Brighter soporifique. Mais pas au sens péjoratif du terme : cette musique accompagne à merveille la lente et douce dérive de l'éveil vers le sommeil.
Cet état troublant où l'on vogue, avec parfois perte de conscience, tranquillement, dans un monde, pas tout à fait imaginaire, pas tout à fait réel, où l'on se prend à rêver. Les effets fragiles, presque transparent tellement ils ont l'air de ne pas s'imposer, adoucit l'atmosphère et l'on voyage au sein de chansonnettes charmantes mais dont on doute de l'existence. Peut-être ne s'agit-il que d'éther. Mais qui agirait comme un baume réconfortant.
C'est dire si leur musique atteint le summum de la douceur.
Adepte de toutes petites voix suaves et de guitares qui ne font même pas mal, mais juste caresser comme des plumes, Brighter dissémine par delà les vents des mélodies qui ne restent pas, qui ne font que s'envoler, par leur légèreté. Il suffit alors de les contempler dériver par la brise.
C'est le label californien Matinée Records qui poursuit son travail de fourmis de réédition. Pour l'occasion, ce recueil regroupe Laurel, le premier (et seul) album du groupe, qui n'est pas en fait un album, mais un mini-LP de huit chansons. Complété heureusement par une myriade de raretés, de démos introuvables, souvent parus sur flexi-disc. Ah ! Les flexi-disc ! Les plus jeunes ignorent toute la magie qu'évoque ce mot, qui désigne l'objet de gravure le plus rudimentaire, et qui permettait à de jeunes groupes de se faire connaître des labels ou des journalistes. Bref, l'ancêtre de MySpace. Obscurs peut-être, un peu plus dynamiques mais très mélodiques, ces perles sont tout aussi adorables.
On ne peut cependant pas dire que Brighter soit adepte du remue ménage. Au contraire, la mélancolie et la lenteur des chansons poussent à l'évasion. A s'abandonner. La musique est anorexique, le chant timide et freluquet, les accords rudimentaires à la guitare, ponctués de temps en temps par une section rythmique, presque honteuse de faire trop de bruit, et surtout on observe une aspiration à une ambiance féerique et romantique au possible, presque miévreuse. Tout ceci rend Brighter soporifique. Mais pas au sens péjoratif du terme : cette musique accompagne à merveille la lente et douce dérive de l'éveil vers le sommeil.
Cet état troublant où l'on vogue, avec parfois perte de conscience, tranquillement, dans un monde, pas tout à fait imaginaire, pas tout à fait réel, où l'on se prend à rêver. Les effets fragiles, presque transparent tellement ils ont l'air de ne pas s'imposer, adoucit l'atmosphère et l'on voyage au sein de chansonnettes charmantes mais dont on doute de l'existence. Peut-être ne s'agit-il que d'éther. Mais qui agirait comme un baume réconfortant.
Excellent ! 18/20 | par Vic |
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