The Pristines [UK]
Teen-Fraud, Pop-Whore |
Label :
Sunday |
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En jetant un oeil à la pochette, on pourrait croire à un groupe garage, violent et rêche. Il suffit de voir : du design en noir et blanc jusqu'au titre, délicieusement provocateur, en passant par cette photo de Jon Hardy, lunettes noires, torse nu et inscription fallacieuse au feutre sur le ventre, tout évoque le glamour obscur du rock.
Surprenant alors de constater qu'à l'intérieur, se révèle une musique particulièrement savoureuse, voire délicate. Des titres comme "Let The Love Shine Through" ou "Pretty Clementine" sonnent comme du Jesus And Mary Chain ou du Field Mice (dont le groupe se disait très influencé), avec leurs guitares légèrement saturées, qui pervertissent juste ce qu'il faut les mélodies chatoyantes des morceaux. Emmené par leur dérangé et bizarre leader, Jon Hardy, The Pristines s'amuse avec la pop. La prenant par dessus la jambe mais sans jamais la snober ou lui faire d'infidélité, le groupe revient sur ce qui se faisait en Angleterre à la fin des années 80. C'est avec stupeur que l'on découvre que rien n'a changé, que The Pristines semble vivre en dehors de son époque, à conserver cette nostalgie comme un objet précieux et vulnérable.
Les guitares sèches de "Final", les quelques morceaux expérimentaux : "Sacred" et "Drifting Into Sleep", aux voix éthérées, les mélodies délicieuses de "Favourites", la voix nasillarde de Jon Hardy, conjugué à celle de Sarah King, les claviers cheap, les violons par dessus les instruments rêches de "Sell Out" évoquent un autre temps, mais ne sonnent nullement rétro. Les chansons sont d'une telle beauté, qu'elles dépassent le cadre des époques. La boucle répétitive, psychotrope mais aussi très sucrée comme un bonbon, de "Nakedly" est irresistible.
Et comment ne pas craquer définitivement pour le rêveur "The Girl With Eyes Like You", enchanteur et divin ? Ou alors se damner pour "Rosy Honey", sa nonchalance de branleur, son rythme coulant, ses lalalalas ?
On était en 1995 mais on ne l'entend pas. The Pristines étaient suffisamment fous et décalés pour refuser la facilité. Proposer une pop pareille à cette époque était comme le pied de nez ultime.
Complètement anachronique.
Surprenant alors de constater qu'à l'intérieur, se révèle une musique particulièrement savoureuse, voire délicate. Des titres comme "Let The Love Shine Through" ou "Pretty Clementine" sonnent comme du Jesus And Mary Chain ou du Field Mice (dont le groupe se disait très influencé), avec leurs guitares légèrement saturées, qui pervertissent juste ce qu'il faut les mélodies chatoyantes des morceaux. Emmené par leur dérangé et bizarre leader, Jon Hardy, The Pristines s'amuse avec la pop. La prenant par dessus la jambe mais sans jamais la snober ou lui faire d'infidélité, le groupe revient sur ce qui se faisait en Angleterre à la fin des années 80. C'est avec stupeur que l'on découvre que rien n'a changé, que The Pristines semble vivre en dehors de son époque, à conserver cette nostalgie comme un objet précieux et vulnérable.
Les guitares sèches de "Final", les quelques morceaux expérimentaux : "Sacred" et "Drifting Into Sleep", aux voix éthérées, les mélodies délicieuses de "Favourites", la voix nasillarde de Jon Hardy, conjugué à celle de Sarah King, les claviers cheap, les violons par dessus les instruments rêches de "Sell Out" évoquent un autre temps, mais ne sonnent nullement rétro. Les chansons sont d'une telle beauté, qu'elles dépassent le cadre des époques. La boucle répétitive, psychotrope mais aussi très sucrée comme un bonbon, de "Nakedly" est irresistible.
Et comment ne pas craquer définitivement pour le rêveur "The Girl With Eyes Like You", enchanteur et divin ? Ou alors se damner pour "Rosy Honey", sa nonchalance de branleur, son rythme coulant, ses lalalalas ?
On était en 1995 mais on ne l'entend pas. The Pristines étaient suffisamment fous et décalés pour refuser la facilité. Proposer une pop pareille à cette époque était comme le pied de nez ultime.
Complètement anachronique.
Bon 15/20 | par Vic |
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