Thrones
Sperm Whale |
Label :
Kill Rock Stars |
||||
Pour un familier des Melvins, Earth, Sunn o))) et autres High On Fire, le nom de Joe Preston aka Thrones doit sonner à l'oreille comme une lourde nappe de basse distordue.
Joe Preston ne tient pas en place et n'a pas tout le temps des amis avec lesquels jouer, donc il décide de jouer tout seul, ça leur apprendra.
Il invite chez lui ses amis 'boîte à rythmes', 'sampler' et 'vocoder' et commence à s'amuser en créant Thrones. Mais comme s'amuser c'est cool mais que sortir des albums c'est mieux, il compile en 2000 deux EP Sperm Whale et White Rabbit en un LP de 8 titres Sperm Whale qui n'a soit dit en passant aucune connotation... séminale... en anglais mais désigne seulement le cachalot. Fichtre.
L'album démarre par "Oso Malo" avec son intro percussive et hachée déjà gorgée d'effets, de sons électroniques, de boîte à rythmes syncopée avant qu'arrive une des grande spécialité du Joe, le vocoder, qui permet de transformer un texte en bouillie sonore parfaitement adéquate dans ce maelström.
"Nuts And Berries" est du même tonneau, abrasive, rêche avec une voix cauchemardesque sur tout de même il faut bien le dire une certaine sensibilité "Pop" (oui, oui cherchez bien !).
"Manmnt" est d'une approche plus différent qui n'est pas sans rappeler du Melvins période Ozma. Une basse, une batterie 'croverienne' et un bruit strident qui monte avant que Joe enclenche sa disto. Le chant de Joe Preston se découvre ici, nu, sans vocoder ou presque. C'est une voix pleine de mélancolie, grave et lasse, écrasée par sa propre musique.
"Acris Venator" est encore d'une autre trempe, instru animée d'un synthé malsain elle est suffisamment hypnotique pour la surprise de la piste 5...
"Django"!!!! La première fois c'est assez étrange. L'enchaînement. Car "Django" est ni plus ni moins que la reprise du thème du western éponyme, originellement de Luis Bacalov. Sur une boîte à rythme folle, Joe Preston chante en Italien, et ça c'est beau. Véritable ovni "Django" est un beau morceau, bourré d'émotion et de synthés.
"Ephraïm", après la bouffée d'espoir que l'on vient de vivre nous propulse sur une plaine aride et caillouteuse. C'est un morceau crépusculaire au synthé, la bande son de la post-apocalypse ou de la tentation de St Antoine, et aussi une formidable introduction pour...
"The Anguish Of Bears" qui se rapproche plus aisément d'un format classique de musique. La basse de Preston est aussi puissante et lourde que le nouvel Airbus, sa voix plaintive, tourmentée et forte illustre parfaitement l'espèce de mélancolie qui se dégage de la structure de synthé et de boîte à rythme. Un morceau déchirant.
Toutefois, le point culminant de l'album reste "Obolus". "Obolus" est difficilement descriptible, une intro au vocoder suraigu et au synthé de 3 minutes puis Boum! On nage dans le Sunn O))), une rythmique éléphantesque s'enclenche (c'est bien parce qu'il n'y a pas plus gros) et par dessus, un vocoder encore plus aigu que précédemment. "Obolus" est un hymne divin, un split entre le Choeur Des Anges et Earth, un noise complètement baroque qui retombe progressivement au bout d'une dizaine de minutes en une partie plus ambiente, avec voix ralenties et synthés pour finalement s'étirer sur encore 35 minutes de sons de nature et en particulier de grenouilles, Joe Preston aime les animaux.
En bref Sperm Whale est une odyssée sonique puissante, complètement atypique, oeuvre d'un seul homme, en studio comme sur scène, pour moi une autre vision de la musique. Joe Preston est grand.
Joe Preston ne tient pas en place et n'a pas tout le temps des amis avec lesquels jouer, donc il décide de jouer tout seul, ça leur apprendra.
Il invite chez lui ses amis 'boîte à rythmes', 'sampler' et 'vocoder' et commence à s'amuser en créant Thrones. Mais comme s'amuser c'est cool mais que sortir des albums c'est mieux, il compile en 2000 deux EP Sperm Whale et White Rabbit en un LP de 8 titres Sperm Whale qui n'a soit dit en passant aucune connotation... séminale... en anglais mais désigne seulement le cachalot. Fichtre.
L'album démarre par "Oso Malo" avec son intro percussive et hachée déjà gorgée d'effets, de sons électroniques, de boîte à rythmes syncopée avant qu'arrive une des grande spécialité du Joe, le vocoder, qui permet de transformer un texte en bouillie sonore parfaitement adéquate dans ce maelström.
"Nuts And Berries" est du même tonneau, abrasive, rêche avec une voix cauchemardesque sur tout de même il faut bien le dire une certaine sensibilité "Pop" (oui, oui cherchez bien !).
"Manmnt" est d'une approche plus différent qui n'est pas sans rappeler du Melvins période Ozma. Une basse, une batterie 'croverienne' et un bruit strident qui monte avant que Joe enclenche sa disto. Le chant de Joe Preston se découvre ici, nu, sans vocoder ou presque. C'est une voix pleine de mélancolie, grave et lasse, écrasée par sa propre musique.
"Acris Venator" est encore d'une autre trempe, instru animée d'un synthé malsain elle est suffisamment hypnotique pour la surprise de la piste 5...
"Django"!!!! La première fois c'est assez étrange. L'enchaînement. Car "Django" est ni plus ni moins que la reprise du thème du western éponyme, originellement de Luis Bacalov. Sur une boîte à rythme folle, Joe Preston chante en Italien, et ça c'est beau. Véritable ovni "Django" est un beau morceau, bourré d'émotion et de synthés.
"Ephraïm", après la bouffée d'espoir que l'on vient de vivre nous propulse sur une plaine aride et caillouteuse. C'est un morceau crépusculaire au synthé, la bande son de la post-apocalypse ou de la tentation de St Antoine, et aussi une formidable introduction pour...
"The Anguish Of Bears" qui se rapproche plus aisément d'un format classique de musique. La basse de Preston est aussi puissante et lourde que le nouvel Airbus, sa voix plaintive, tourmentée et forte illustre parfaitement l'espèce de mélancolie qui se dégage de la structure de synthé et de boîte à rythme. Un morceau déchirant.
Toutefois, le point culminant de l'album reste "Obolus". "Obolus" est difficilement descriptible, une intro au vocoder suraigu et au synthé de 3 minutes puis Boum! On nage dans le Sunn O))), une rythmique éléphantesque s'enclenche (c'est bien parce qu'il n'y a pas plus gros) et par dessus, un vocoder encore plus aigu que précédemment. "Obolus" est un hymne divin, un split entre le Choeur Des Anges et Earth, un noise complètement baroque qui retombe progressivement au bout d'une dizaine de minutes en une partie plus ambiente, avec voix ralenties et synthés pour finalement s'étirer sur encore 35 minutes de sons de nature et en particulier de grenouilles, Joe Preston aime les animaux.
En bref Sperm Whale est une odyssée sonique puissante, complètement atypique, oeuvre d'un seul homme, en studio comme sur scène, pour moi une autre vision de la musique. Joe Preston est grand.
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Blubbos |
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