Fear Before The March Of Flames
The Always Open Mouth |
Label :
Equal Vision |
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Haaaaaa... voilà qui laisse entrevoir de bonnes choses pour cette formation de Denver. Après le départ de leur batteur originel, les petits gars de Fear Before The March Of Flames décident de chercher davantage de renfort que derrière les fûts. Les voilà donc à six pour mener la barque de leur post-hardcore, avec The Always Open Mouth comme gallot d'essai. Et trois petits camarades en plus, ça change forcément la donne et apporte du sang neuf dans la composition.
Cela en est presque radical, le style pratiqué était jusqu'ici plutôt impersonnel, il est désormais à l'aube d'une identité toute trouvée bien que cette fois-ci presque trop éparse (mais on va pas chipoter...). Le groupe a la bonne idée de s'instaurer une figure hybride, quelque part entre post-hardcore, post-rock, voire neo-metal dans la manière d'aborder certaines mélodies, un peu comme le Korn de Issues qui aurait su faire l'unanimité. "Mouth" est le premier titre qui mettra la puce à l'oreille: son leitmotiv punk US se fera certainement entendre sur les radio et en soirée pour lever d'la minettes, chose impensable il y a encore peu de temps à l'écoute de Odd How People Shake ou Art Damage. Pas mal de guitares sont ainsi plus inoffensive et vont en diviser les partisans hardcore, les voix s'époumonent toujours, mais le chant mélodique est de retour pour le meilleur la plupart du temps. Les intentions ne sont plus vraiment les mêmes, et au pire des cas mélangent des plans presque R'n B à du Madball tel que c'est fait sur "Of Horses And Medicine", ou restent le cul entre deux chaises sans développer quoi que ce soit, à l'instar du trop court pour être pertinent "Complete And Utter Confusion". Le groupe ne se donne aucune limite et prend des risques, multipliés par les fameuses structures instables, tour à tour discutables ou non : l'apparition de machines et le vocoder débutant "My (Fucking) Deer Hunter" fait peur puis dévoile un emocore de type Thursday plutôt convaincant. On est de cette façon souvent ballottés d'une sensation à une autre et c'est ce qui peut rendre le disque intéressant. La moitié des 15 titres sont en dessous des 3 minutes, ce qui facilite la vélocité et la richesse de l'album mais pas forcément sa compréhension ni son adhésion totale. L'étrange et oppressant single "Taking Cassandra To The End Of The World Party" vient ainsi faire la part des choses, s'accommodant de plans répétitifs et de ce que l'on pourrait appeler pour une fois un refrain, sans pour autant y revenir avec les mêmes intentions. Le titre est bref mais intelligent et dévastateur, une définition de leur nouvelle écriture aussi belle que le "Lycanthropy" que l'on retrouve plus loin, post-hardcore complexe et emo incisif en chœurs vicieux à la Brainiac... Nous voilà ainsi trimbalés d'une plage à l'autre de rythmiques plus minutieuses comme "Ten Seconds In Los Angeles", à de l'atmosphérique savamment travaillé sur le ténébreux et excellent rock alternatif de "The Waiting Makes Me Curious" ; ou chamboulés dans un même morceau tel "A Brief Tutorial In Bachanalia" partant d'un hardcore pur et dur pour s'enliser dans un post-rock flottant puis remonter vers un noise metal brutal. L'ensemble baigne dans une maîtrise incontestable, il en vient de partout, on ne sait plus où donner de la tête. Ces attaques de guitares saturées et ces vastes arpèges, ces structures progressives calmes puis explosives, ces multitudes de voix méconnaissables d'un titre à l'autre.... Un déluge polymorphe s'achevant sur le petit post-metal majestueux de "Absolute Past", poussant en douceur vers la sortie, et marquant notre esprit d'une bonne impression finale.
Par contre cette fois-ci la pochette est horrible, mais ça fait lèg' pour cracher dans la soupe...
Cela en est presque radical, le style pratiqué était jusqu'ici plutôt impersonnel, il est désormais à l'aube d'une identité toute trouvée bien que cette fois-ci presque trop éparse (mais on va pas chipoter...). Le groupe a la bonne idée de s'instaurer une figure hybride, quelque part entre post-hardcore, post-rock, voire neo-metal dans la manière d'aborder certaines mélodies, un peu comme le Korn de Issues qui aurait su faire l'unanimité. "Mouth" est le premier titre qui mettra la puce à l'oreille: son leitmotiv punk US se fera certainement entendre sur les radio et en soirée pour lever d'la minettes, chose impensable il y a encore peu de temps à l'écoute de Odd How People Shake ou Art Damage. Pas mal de guitares sont ainsi plus inoffensive et vont en diviser les partisans hardcore, les voix s'époumonent toujours, mais le chant mélodique est de retour pour le meilleur la plupart du temps. Les intentions ne sont plus vraiment les mêmes, et au pire des cas mélangent des plans presque R'n B à du Madball tel que c'est fait sur "Of Horses And Medicine", ou restent le cul entre deux chaises sans développer quoi que ce soit, à l'instar du trop court pour être pertinent "Complete And Utter Confusion". Le groupe ne se donne aucune limite et prend des risques, multipliés par les fameuses structures instables, tour à tour discutables ou non : l'apparition de machines et le vocoder débutant "My (Fucking) Deer Hunter" fait peur puis dévoile un emocore de type Thursday plutôt convaincant. On est de cette façon souvent ballottés d'une sensation à une autre et c'est ce qui peut rendre le disque intéressant. La moitié des 15 titres sont en dessous des 3 minutes, ce qui facilite la vélocité et la richesse de l'album mais pas forcément sa compréhension ni son adhésion totale. L'étrange et oppressant single "Taking Cassandra To The End Of The World Party" vient ainsi faire la part des choses, s'accommodant de plans répétitifs et de ce que l'on pourrait appeler pour une fois un refrain, sans pour autant y revenir avec les mêmes intentions. Le titre est bref mais intelligent et dévastateur, une définition de leur nouvelle écriture aussi belle que le "Lycanthropy" que l'on retrouve plus loin, post-hardcore complexe et emo incisif en chœurs vicieux à la Brainiac... Nous voilà ainsi trimbalés d'une plage à l'autre de rythmiques plus minutieuses comme "Ten Seconds In Los Angeles", à de l'atmosphérique savamment travaillé sur le ténébreux et excellent rock alternatif de "The Waiting Makes Me Curious" ; ou chamboulés dans un même morceau tel "A Brief Tutorial In Bachanalia" partant d'un hardcore pur et dur pour s'enliser dans un post-rock flottant puis remonter vers un noise metal brutal. L'ensemble baigne dans une maîtrise incontestable, il en vient de partout, on ne sait plus où donner de la tête. Ces attaques de guitares saturées et ces vastes arpèges, ces structures progressives calmes puis explosives, ces multitudes de voix méconnaissables d'un titre à l'autre.... Un déluge polymorphe s'achevant sur le petit post-metal majestueux de "Absolute Past", poussant en douceur vers la sortie, et marquant notre esprit d'une bonne impression finale.
Par contre cette fois-ci la pochette est horrible, mais ça fait lèg' pour cracher dans la soupe...
Très bon 16/20 | par X_YoB |
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