Templo Diez
Winterset |
Label :
My First Sonny Weismuller Recordings |
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Parfois, il suffit juste de quelques mesures, de quelques morceaux pour tomber sous le charme. Je ne parle pas d'un simple coup de cœur ou d'un emballement passager, mais être sous le charme, se sentir proche d'un univers musical qui aurait été créé spécialement pour nous. On peut aimer quelques morceaux, des prestations scéniques, des interprétations, des voix, des mélodies mais lorsque tout cela semble réuni on se dit qu'un tel groupe on ne quittera pas sa route de sitôt.
Le hasard a voulu qu'un jour je croise Templo Diez et que mon oreille s'attarde sur quelques uns de leurs magnifiques morceaux.
Templo Diez c'est déjà une formation étonnante, originale, cosmopolite basée dans le plat pays hollandais avec parmi les 4 membres: un artiste français de grand talent, Pascal Hallibert, qui compose, joue et chante, et aussi une claviériste vénézuélienne Gloribel Hernàndez à la voix belle et émouvante (et un peu trop rare à mon goût !).
Le groupe avait déjà sorti un premier album remarqué à juste titre (Hoboken) et nous propose aujourd'hui un Winterset de grande qualité. Les quatorze plages musicales nous transportent pendant près de une heure dans des atmosphères de rock-folk empreintes d'une grande mélancolie.
Winterset fait parti de ces albums qu'on écoute dans leur intégralité, on n'y va pas pour piocher ça et là un ou deux titres intéressants ou émouvants. Je suis assez bluffée par le travail de construction qu'il y a eu sur cet album, la manière dont les morceaux se succèdent dans une cohérence ponctuée par quelques parenthèses sonores originales (quelques crochets sonores devrais-je plutôt écrire afin d'être raccord avec la typographie des morceaux sur le CD).
La plage introductive, "[Wildorado]" à elle seule est déjà magique, on y entend pêle-mêle dans une atmosphère tendue des bruits environnants, des voix étranges et quelques instruments. Belle mise en bouche avant que ne débute l'un des morceaux phares de l'album : "Sparkle".
C'est ainsi que l'envolée mélancolique Templo Diez nous emporte: impossible de résister aux cordes lancinantes, à la voix plaintive de Pascal Hallibert, aux accords sombres, à cette ligne de basse hypnotique.... De bout en bout, la tension va crescendo accompagnée par une rythmique de plus en plus soutenue et une voix qui augmente en puissance.
Comme un souffle léger , "No Matter What", se présente comme une balade aux allures un peu folk , les accords, le chant sont un peu plus gais, plus apaisants, un moment de quiétude dans une atmosphère pesante qui nous rattrape dès "Calavera#2".
Et voilà "[Southbound]" seconde parenthèse, légère, une rythmique sympathique, une discussion dont je ne saisis absolument pas le sens, quelques samples en fond.
Le deuxième chapitre de Winterset peut alors débuter avec "Sal" et là il faut rester bien accroché. J'ai rarement entendu une chanson aussi belle, intense, deux trois accords tout doux et la voix aérienne de Gloribel qui se mêlent et s'emmêlent avec grâce au chant plaintif de Pascal. Il y a dans le chant de Gloribel une pureté et une douceur qui n'ont rien à envier aux plus belles voix féminines qui ont peuplé l'univers musical de ces dernières années. Tout doucement, Gloribel nous mène haut, très haut , si haut qu'on se surprend à fermer nos paupières pour mieux savourer ce que l'on est en train d'écouter.
Et de fil en aiguille nous découvrons des morceaux tour à tour sombres, puissants, lourds... (le bien triste "View From The Tea House", le grave "1854"). D'autres, comme "Halogene" ou "Barrow", tout aussi forts me semblent plus emprunts d'une sorte d'optimisme héroïque.
Un troisième intermède musical bruitiste ouvre le dernier chapitre de cet album, et celui-ci se conclut par deux morceaux un peu moins austères: une bien douce balade pour "What A Girl Gotta Do" et quelques élans nettement plus folks sur "Left Bank". Une ultime parenthèse avec quelques accords, quelques bribes de voix, un chant oriental et "[Sonora 6am]"referme ce long et beau voyage dans l'univers de Templo Diez.
La grâce des morceaux proposés, l'interprétation impeccable, les sonorités sombres et mélancoliques font de Winterset un album qu'on aime écouter, réécouter, qu'on sait qu'on gardera toujours à portée de main pour pouvoir, quand le cœur nous en dit, nous évader et nous envoler dans des hauteurs éthérées.
Le hasard a voulu qu'un jour je croise Templo Diez et que mon oreille s'attarde sur quelques uns de leurs magnifiques morceaux.
Templo Diez c'est déjà une formation étonnante, originale, cosmopolite basée dans le plat pays hollandais avec parmi les 4 membres: un artiste français de grand talent, Pascal Hallibert, qui compose, joue et chante, et aussi une claviériste vénézuélienne Gloribel Hernàndez à la voix belle et émouvante (et un peu trop rare à mon goût !).
Le groupe avait déjà sorti un premier album remarqué à juste titre (Hoboken) et nous propose aujourd'hui un Winterset de grande qualité. Les quatorze plages musicales nous transportent pendant près de une heure dans des atmosphères de rock-folk empreintes d'une grande mélancolie.
Winterset fait parti de ces albums qu'on écoute dans leur intégralité, on n'y va pas pour piocher ça et là un ou deux titres intéressants ou émouvants. Je suis assez bluffée par le travail de construction qu'il y a eu sur cet album, la manière dont les morceaux se succèdent dans une cohérence ponctuée par quelques parenthèses sonores originales (quelques crochets sonores devrais-je plutôt écrire afin d'être raccord avec la typographie des morceaux sur le CD).
La plage introductive, "[Wildorado]" à elle seule est déjà magique, on y entend pêle-mêle dans une atmosphère tendue des bruits environnants, des voix étranges et quelques instruments. Belle mise en bouche avant que ne débute l'un des morceaux phares de l'album : "Sparkle".
C'est ainsi que l'envolée mélancolique Templo Diez nous emporte: impossible de résister aux cordes lancinantes, à la voix plaintive de Pascal Hallibert, aux accords sombres, à cette ligne de basse hypnotique.... De bout en bout, la tension va crescendo accompagnée par une rythmique de plus en plus soutenue et une voix qui augmente en puissance.
Comme un souffle léger , "No Matter What", se présente comme une balade aux allures un peu folk , les accords, le chant sont un peu plus gais, plus apaisants, un moment de quiétude dans une atmosphère pesante qui nous rattrape dès "Calavera#2".
Et voilà "[Southbound]" seconde parenthèse, légère, une rythmique sympathique, une discussion dont je ne saisis absolument pas le sens, quelques samples en fond.
Le deuxième chapitre de Winterset peut alors débuter avec "Sal" et là il faut rester bien accroché. J'ai rarement entendu une chanson aussi belle, intense, deux trois accords tout doux et la voix aérienne de Gloribel qui se mêlent et s'emmêlent avec grâce au chant plaintif de Pascal. Il y a dans le chant de Gloribel une pureté et une douceur qui n'ont rien à envier aux plus belles voix féminines qui ont peuplé l'univers musical de ces dernières années. Tout doucement, Gloribel nous mène haut, très haut , si haut qu'on se surprend à fermer nos paupières pour mieux savourer ce que l'on est en train d'écouter.
Et de fil en aiguille nous découvrons des morceaux tour à tour sombres, puissants, lourds... (le bien triste "View From The Tea House", le grave "1854"). D'autres, comme "Halogene" ou "Barrow", tout aussi forts me semblent plus emprunts d'une sorte d'optimisme héroïque.
Un troisième intermède musical bruitiste ouvre le dernier chapitre de cet album, et celui-ci se conclut par deux morceaux un peu moins austères: une bien douce balade pour "What A Girl Gotta Do" et quelques élans nettement plus folks sur "Left Bank". Une ultime parenthèse avec quelques accords, quelques bribes de voix, un chant oriental et "[Sonora 6am]"referme ce long et beau voyage dans l'univers de Templo Diez.
La grâce des morceaux proposés, l'interprétation impeccable, les sonorités sombres et mélancoliques font de Winterset un album qu'on aime écouter, réécouter, qu'on sait qu'on gardera toujours à portée de main pour pouvoir, quand le cœur nous en dit, nous évader et nous envoler dans des hauteurs éthérées.
Excellent ! 18/20 | par Sfar |
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