Movietone
The Sand And The Stars |
Label :
Drag City |
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On peut écouter le dernier album de la même manière que le groupe l'a composé: en se laissant aller, en naviguant ça et là, au gré de son humeur et de son inspiration.
Enregistré quelque part, un coup sur la plage, un coup sur un sentier côtier, un autre à la maison ou dans une église, The Sand And The Stars est le rassemblement de souvenirs, d'états d'esprit, d'idées saisies à la dérobée. Comme un album photo. Pas celui où figurent les photos du mariage, non celui du polaroïd, pris faute de moyen, et qui compile ces images prises par hasard: un bout de dune, une écume au loin, une mouette qui se ballade.
D'ailleurs, c'est à peu près ce qu'on entend sur certains titres, collant au plus près du vif. De l'instantané.
Les instruments se succèdent, créant un son cohérent et unique, s'étirant, s'installant en fond sonore, puis s'accentuant de temps à autres comme des vagues. Les guitares sèches d'une douceur incroyable, les bangos, les trompettes, piano, se font écho, sans jamais se bousculer, façonnant une ambiance délicate, empreinte de déliquescence savoureuse. On n'a plus alors qu'à s'allonger et se laisser bercer par ce doux murmure.
Evanescentes, tranquilles, ces chansons sont un antidote au cafard, aux agressions de la vie urbaine. On apprécie avec enchantement cette pop, mêlée de post-rock et de free-jazz, de bossa aussi, qui se fait volontiers rêveuse. L'évasion semble être le dénominateur commun de ces petits bouts de pièces fragiles et aussi légère qu'une brise caressante. Là où l'on ressent cette légèreté délibérée, c'est dans le peu d'accords joués, l'intervention feutrée des arrangements qui confère ce caractère vaporeux, la voix susurrée et magnifique de Kate Smith, ou bien encore dans cette tolérance pour l'interprétation directe. Les bruits de vagues en fond sonore ajoute une vraie personnalité à cet album, conduit de bout en bout dans une liberté totale. Tout est fait pour garder un maximum d'espace à la spontanéité, tant pis pour les approximations, ce qui est primordial c'est que l'ensemble des musiciens puissent apporter leur concours pour rendre les morceaux aussi savoureux que possible.
Lorgnant de plus en plus vers une musique pop affranchie et émancipée, Movietone poursuit son aventure, commencé à Bristol, sur les cendres du groupe culte et fondamental Flying Saucer Attack. Bien que reposées aujourd'hui, Rachel Brook et Kate Smith n'en oublient pas pour autant ce qui leur avait permis autrefois d'être à l'avant-garde du post-rock, avec Crescent ou The Amp par exemple, et que l'on retrouve sur The Sand And The Stars. On pense notamment à cette petite folie, que partagent aussi Hood ou Pram. Pas étonnant, puisque tous font partie de la scène post-rock anglaise.
Particulièrement lentes et rêveuses, les chansons alternent entre ballades dépouillées et éloges de l'évasion où toute une fanfare est conviée. C'est comme si Movietone s'était laissé posséder par les lieux traversés et qu'ils essayaient de restituer leurs impressions. L'imprévu, la mélancolie, la fragilité sont des invités de marque dans leur univers.
Egrenant leurs morceaux simplement, sans faire trop de bruits, la formation de Bristol signe une fois encore un album virant de plus en plus vers une certaine beauté pastorale.
Enregistré quelque part, un coup sur la plage, un coup sur un sentier côtier, un autre à la maison ou dans une église, The Sand And The Stars est le rassemblement de souvenirs, d'états d'esprit, d'idées saisies à la dérobée. Comme un album photo. Pas celui où figurent les photos du mariage, non celui du polaroïd, pris faute de moyen, et qui compile ces images prises par hasard: un bout de dune, une écume au loin, une mouette qui se ballade.
D'ailleurs, c'est à peu près ce qu'on entend sur certains titres, collant au plus près du vif. De l'instantané.
Les instruments se succèdent, créant un son cohérent et unique, s'étirant, s'installant en fond sonore, puis s'accentuant de temps à autres comme des vagues. Les guitares sèches d'une douceur incroyable, les bangos, les trompettes, piano, se font écho, sans jamais se bousculer, façonnant une ambiance délicate, empreinte de déliquescence savoureuse. On n'a plus alors qu'à s'allonger et se laisser bercer par ce doux murmure.
Evanescentes, tranquilles, ces chansons sont un antidote au cafard, aux agressions de la vie urbaine. On apprécie avec enchantement cette pop, mêlée de post-rock et de free-jazz, de bossa aussi, qui se fait volontiers rêveuse. L'évasion semble être le dénominateur commun de ces petits bouts de pièces fragiles et aussi légère qu'une brise caressante. Là où l'on ressent cette légèreté délibérée, c'est dans le peu d'accords joués, l'intervention feutrée des arrangements qui confère ce caractère vaporeux, la voix susurrée et magnifique de Kate Smith, ou bien encore dans cette tolérance pour l'interprétation directe. Les bruits de vagues en fond sonore ajoute une vraie personnalité à cet album, conduit de bout en bout dans une liberté totale. Tout est fait pour garder un maximum d'espace à la spontanéité, tant pis pour les approximations, ce qui est primordial c'est que l'ensemble des musiciens puissent apporter leur concours pour rendre les morceaux aussi savoureux que possible.
Lorgnant de plus en plus vers une musique pop affranchie et émancipée, Movietone poursuit son aventure, commencé à Bristol, sur les cendres du groupe culte et fondamental Flying Saucer Attack. Bien que reposées aujourd'hui, Rachel Brook et Kate Smith n'en oublient pas pour autant ce qui leur avait permis autrefois d'être à l'avant-garde du post-rock, avec Crescent ou The Amp par exemple, et que l'on retrouve sur The Sand And The Stars. On pense notamment à cette petite folie, que partagent aussi Hood ou Pram. Pas étonnant, puisque tous font partie de la scène post-rock anglaise.
Particulièrement lentes et rêveuses, les chansons alternent entre ballades dépouillées et éloges de l'évasion où toute une fanfare est conviée. C'est comme si Movietone s'était laissé posséder par les lieux traversés et qu'ils essayaient de restituer leurs impressions. L'imprévu, la mélancolie, la fragilité sont des invités de marque dans leur univers.
Egrenant leurs morceaux simplement, sans faire trop de bruits, la formation de Bristol signe une fois encore un album virant de plus en plus vers une certaine beauté pastorale.
Bon 15/20 | par Vic |
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