The Evens
Get Even |
Label :
Dischord |
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S'il on ne s'est toujours pas fait au hiatus, voire à l'enterrement définitif de Fugazi (mais qui peut savoir, tant de groupes se 'reforment'...), il faudra comprendre une bonne fois pour toute que The Evens est une entité à part entière, qui suit sa propre voie. Avant tout, The Evens n'est pas un coup d'un soir, c'est un vrai couple, le couple Farina/McKaye. Ils se font plutôt discrets bien que toujours sur la route, au point que l'immédiateté du second album, sortit à peine plus d'un an et demi après le premier et surprenant délice éponyme, est passé sous le nez de pas mal de monde. Il faut dire que l'attention autour du duo venait avant tout des assoiffés de la bande bruitiste de Ian, vite déboussolés (enragés ?) d'un tel changement de registre. La période de curiosité -et d'engouement- passée, on n'avait l'impression que cette mini-formation lo-fi avait déjà tout dit. Get Evens dément allègrement cette affirmation, en développant l'univers de The Evens bien qu'il soit de nature très épuré.
On ne peut pas réellement parlé de Fugazi à l'écoute du duo, si bien qu'on a passé tellement de temps à écouter McKaye hurlé à la mort avec sont pilier du hardcore de Washington DC qu'on n'a même pas remarqué la beauté de sa voix lorsqu'il chante aux côtés de sa femme. On parlerait donc plutôt d'une sorte de Karate, en plus sage bien entendu. Un terrain de jeu idéal pour les deux complices : de quoi tricoter des rythmes (ici plus recherchés), faire entendre la profondeur des fûts pour Farina ; balancer de jolis accords ouverts (la guitare est d'ailleurs plus belle) et glisser des 6e, 7e, 9e pour McKaye. Pour les deux, un terrain propice aux paroles engagées, mais surtout aux harmonies vocales. Plus que jamais, leurs voix, qu'elles fusionnent ou qu'elles se passent le témoin, apportent une dimension beaucoup plus intéressante et mystique que laisse paraître le côté épuré des instruments et de la production. On pourrait presque parler d'eux comme on parlerait du Yin et du Yang...
Sur Get Evens, le concept a donc déjà prit de la bouteille. Plus varié, parfois plus agité comme "Everybody Knows" ou "No Money", et surtout parfois plus nuancé comme "Cut From The Cloth" et son accent blues ou "Cache Is Empty" et son ersatz reggae. Par ces humeurs diverses, et malgré le son strictement identique d'un titre à l'autre (rappelons-le encore une fois : guitare, batterie, deux voix, et c'est tout), on adhère plus facilement. Contrairement au précédent opus, la tracklist n'est pas un coup de vent, ne joue pas sur l'effet de surprise, et débite des chansonnettes auxquelles on s'attache encore plus aisément car plus travaillées. On distingue un univers étrange, où la forme fait qu'on ne peut nommer autant le folk que le punk, ni réellement deviner les trajectoires que visent nos deux amis.
S'il ne s'éloigne pas du tout du sillet tracé par le premier album, Get Evens installe une plus grande crédibilité au projet du couple. Que cela soit en transpirant ou en fredonnant, on peut désormais faire totalement confiance à McKaye pour nous sortir du son de qualité.
On ne peut pas réellement parlé de Fugazi à l'écoute du duo, si bien qu'on a passé tellement de temps à écouter McKaye hurlé à la mort avec sont pilier du hardcore de Washington DC qu'on n'a même pas remarqué la beauté de sa voix lorsqu'il chante aux côtés de sa femme. On parlerait donc plutôt d'une sorte de Karate, en plus sage bien entendu. Un terrain de jeu idéal pour les deux complices : de quoi tricoter des rythmes (ici plus recherchés), faire entendre la profondeur des fûts pour Farina ; balancer de jolis accords ouverts (la guitare est d'ailleurs plus belle) et glisser des 6e, 7e, 9e pour McKaye. Pour les deux, un terrain propice aux paroles engagées, mais surtout aux harmonies vocales. Plus que jamais, leurs voix, qu'elles fusionnent ou qu'elles se passent le témoin, apportent une dimension beaucoup plus intéressante et mystique que laisse paraître le côté épuré des instruments et de la production. On pourrait presque parler d'eux comme on parlerait du Yin et du Yang...
Sur Get Evens, le concept a donc déjà prit de la bouteille. Plus varié, parfois plus agité comme "Everybody Knows" ou "No Money", et surtout parfois plus nuancé comme "Cut From The Cloth" et son accent blues ou "Cache Is Empty" et son ersatz reggae. Par ces humeurs diverses, et malgré le son strictement identique d'un titre à l'autre (rappelons-le encore une fois : guitare, batterie, deux voix, et c'est tout), on adhère plus facilement. Contrairement au précédent opus, la tracklist n'est pas un coup de vent, ne joue pas sur l'effet de surprise, et débite des chansonnettes auxquelles on s'attache encore plus aisément car plus travaillées. On distingue un univers étrange, où la forme fait qu'on ne peut nommer autant le folk que le punk, ni réellement deviner les trajectoires que visent nos deux amis.
S'il ne s'éloigne pas du tout du sillet tracé par le premier album, Get Evens installe une plus grande crédibilité au projet du couple. Que cela soit en transpirant ou en fredonnant, on peut désormais faire totalement confiance à McKaye pour nous sortir du son de qualité.
Excellent ! 18/20 | par X_YoB |
Ecoutable sur https://theevens.bandcamp.com/album/get-evens
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