Jamie Lidell
Multiply |
Label :
Warp |
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Soulman, une partie de lui disco, une autre funky, Jamie Lidell est un artiste surprenant ... mais pas innovant. Sur Multiply, il remet intelligemment à la mode un concept assez peu exploité, mais qui avait déjà été développé avec plus ou moins de succès au minimum deux fois avant lui : une fois dans la lumière, par Prince au milieu des années 80 ; une fois dans l'ombre, par Shawn Smith et son duo Pigeonhed dans les années 90.
Si Multiply n'est pas désagréable, c'est simplement car les sonorités des années 2000 se prêtent assez bien à l'exercice, avec les mixes pleins de basse qui savent groover comme jamais auparavant et les effets de DJ assez peu ou mal exploités à l'époque. Mais c'est bien tout. A l'écoute des 10 titres qui nous sont proposés ici, on sera obligé de se remémorer le travail de Prince et Pigeonhed, qui avaient su pousser ce concept beaucoup plus loin, avec un risque bien plus important, et qui auront finalement placé la barre beaucoup trop haute pour Jamie Lidell. Il faut avouer qu'il n'est pas aidé par un timbre de voix tellement similaire à ses deux prédécesseurs qu'il est obligé de soutenir la comparaison à chaque parole chantée ou susurrée dans un micro.
Les compositions du soulman sont bien souvent répétitives, elles manquent d'énergie ou en abusent. Elles soufflent le réchauffé tout en voulant 'sonner moderne'. Tout ceci est bien dommage car le disque regorge de petites trouvailles funky intéressantes, comme ce riff endiablé qui accompagne "Newme", titre le plus euphorisant de Multiply, ou le thème très James Brown du deuxième titre franchement intéressant qu'est "This Time". Avec "Game for Fools", à une moindre mesure, on tient le trop maigre intérêt de cet album qui s'avère aussi peu raté que réussi, qui s'avère surtout fortement dispensable étant donné le patrimoine musical excellent d'un genre qui nécessite sûrement plus d'originalité que les autres pour rester pertinent.
Avec ce timbre de voix somptueux, Jamie Lidell aurait pu nous offrir un disque funk passionnant, mais il faudra encore attendre.
Si Multiply n'est pas désagréable, c'est simplement car les sonorités des années 2000 se prêtent assez bien à l'exercice, avec les mixes pleins de basse qui savent groover comme jamais auparavant et les effets de DJ assez peu ou mal exploités à l'époque. Mais c'est bien tout. A l'écoute des 10 titres qui nous sont proposés ici, on sera obligé de se remémorer le travail de Prince et Pigeonhed, qui avaient su pousser ce concept beaucoup plus loin, avec un risque bien plus important, et qui auront finalement placé la barre beaucoup trop haute pour Jamie Lidell. Il faut avouer qu'il n'est pas aidé par un timbre de voix tellement similaire à ses deux prédécesseurs qu'il est obligé de soutenir la comparaison à chaque parole chantée ou susurrée dans un micro.
Les compositions du soulman sont bien souvent répétitives, elles manquent d'énergie ou en abusent. Elles soufflent le réchauffé tout en voulant 'sonner moderne'. Tout ceci est bien dommage car le disque regorge de petites trouvailles funky intéressantes, comme ce riff endiablé qui accompagne "Newme", titre le plus euphorisant de Multiply, ou le thème très James Brown du deuxième titre franchement intéressant qu'est "This Time". Avec "Game for Fools", à une moindre mesure, on tient le trop maigre intérêt de cet album qui s'avère aussi peu raté que réussi, qui s'avère surtout fortement dispensable étant donné le patrimoine musical excellent d'un genre qui nécessite sûrement plus d'originalité que les autres pour rester pertinent.
Avec ce timbre de voix somptueux, Jamie Lidell aurait pu nous offrir un disque funk passionnant, mais il faudra encore attendre.
Mauvais 5/20 | par Sinoc |
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