The Bled
Found In The Flood |
Label :
Vagrant |
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Voilà qui s'appelle changer la mise ! Pour son second album, The Bled joue la carte du touche-à-tout. Ici, plus rien à voir avec la composition post-hardcore ultra rigide de Pass The Flask, le quintet s'acharne à décupler l'éventail de son rock, quitte à rester sur les bancs de l'école.
Ce qui est encourageant, c'est donc que le groupe se cherche, ne s'enferme pas dans l'homogénéité du premier essai et bascule tout du long dans diverses humeurs. Il s'agit de hardcore bien entendu, mais à ces racines se greffent désormais beaucoup d'emo, donc beaucoup de mélodies, une dimension parfois pop, ainsi qu'un regain vers la prog' à travers la demi tonne de riffs et breaks compliqués. Des éléments sur lesquels la voix de James Muñoz a su évoluer et passe aussi bien du raclement de gorge à un véritable chant d'une vaste tessiture, du refrain scandé aux chuchotements discrets. Tout un arsenal qui fait de cet objet un riche album.
Ceci dit, la formule que nous propose The Bled est vite percée à jour : on distingue sans contraintes les noms des sources musicales qui ont inspirés ces 10 nouveaux titres. Ils ont piqué un peu de la tambouille à leurs potes de The Fall Of Troy pour le goût de leur soupe, c'est impalpable, mais il est par contre presque vulgaire de constater à quel point le succès plus appuyé entre la sortie de Pass The Flask et ce Found In The Flood de la musique complexe de The Mars Volta a marqué le groupe. Comme sur "The Last American Cowboy" ou "She Calls Home" par exemple, on retrouve une foule de sons et structures semblable à la fureur du projet des 2 anciens ATDI, les mêmes déflagrations psychotiques à la guitare... sans pour autant s'écarter du chemin post-hardcore et de cette présente volonté plus pop.
Ce qui saute aux oreilles assez vite également, c'est le chant et ses similitudes avec les simagrées de celui de Darryl Palumbo. Ils sont par moment presque jumeaux, et un titre tel que "My Assasin" en devient un tube mélodique imparable comme Glassjaw sait les faire, harmonies vocales et gimmick guitare inratable en renfort. Tout au long du disque et malgré les éclatements de larynx, on retrouve cette sensation d'influence mélodique à la voix, qui rebondit fatalement sur les guitares, les structures et toute la composition du groupe.
On pense également à un System Of A Down au son plus banal ("Hotel Coral Essex"), à du Billy Talent pas content-content ("With An Urgency"), bien sûr à du Thursday pour les formats plus mélodiques ("Daylight Bombings")... Personnellement, je n'ai pu retenir un rire aux éclats à l'arrivée de "Antarctica", malheureuse pantomime de Muse dans son humeur la plus molle, rattrapée de justesse pas un refrain plus orienté sur ce décidemment très présent Glassjaw.
The Bled finit par tremper dans toutes sortes de succès rock de ces dernières années pour éparpiller son post-hardcore plutôt maladroitement mais avec un plaisir viscéral. En témoigne cette conclusion "I Don't Keep With Liars Anymore" : longue dernière plage d'un hardcore épique, soudé à presque 25 minutes d'une boucle de guitares imitant une berceuse mécanique de nourrisson.
Un album beaucoup plus jouissif, d'un groupe qui ne roule pas encore sans les roulettes.
Ce qui est encourageant, c'est donc que le groupe se cherche, ne s'enferme pas dans l'homogénéité du premier essai et bascule tout du long dans diverses humeurs. Il s'agit de hardcore bien entendu, mais à ces racines se greffent désormais beaucoup d'emo, donc beaucoup de mélodies, une dimension parfois pop, ainsi qu'un regain vers la prog' à travers la demi tonne de riffs et breaks compliqués. Des éléments sur lesquels la voix de James Muñoz a su évoluer et passe aussi bien du raclement de gorge à un véritable chant d'une vaste tessiture, du refrain scandé aux chuchotements discrets. Tout un arsenal qui fait de cet objet un riche album.
Ceci dit, la formule que nous propose The Bled est vite percée à jour : on distingue sans contraintes les noms des sources musicales qui ont inspirés ces 10 nouveaux titres. Ils ont piqué un peu de la tambouille à leurs potes de The Fall Of Troy pour le goût de leur soupe, c'est impalpable, mais il est par contre presque vulgaire de constater à quel point le succès plus appuyé entre la sortie de Pass The Flask et ce Found In The Flood de la musique complexe de The Mars Volta a marqué le groupe. Comme sur "The Last American Cowboy" ou "She Calls Home" par exemple, on retrouve une foule de sons et structures semblable à la fureur du projet des 2 anciens ATDI, les mêmes déflagrations psychotiques à la guitare... sans pour autant s'écarter du chemin post-hardcore et de cette présente volonté plus pop.
Ce qui saute aux oreilles assez vite également, c'est le chant et ses similitudes avec les simagrées de celui de Darryl Palumbo. Ils sont par moment presque jumeaux, et un titre tel que "My Assasin" en devient un tube mélodique imparable comme Glassjaw sait les faire, harmonies vocales et gimmick guitare inratable en renfort. Tout au long du disque et malgré les éclatements de larynx, on retrouve cette sensation d'influence mélodique à la voix, qui rebondit fatalement sur les guitares, les structures et toute la composition du groupe.
On pense également à un System Of A Down au son plus banal ("Hotel Coral Essex"), à du Billy Talent pas content-content ("With An Urgency"), bien sûr à du Thursday pour les formats plus mélodiques ("Daylight Bombings")... Personnellement, je n'ai pu retenir un rire aux éclats à l'arrivée de "Antarctica", malheureuse pantomime de Muse dans son humeur la plus molle, rattrapée de justesse pas un refrain plus orienté sur ce décidemment très présent Glassjaw.
The Bled finit par tremper dans toutes sortes de succès rock de ces dernières années pour éparpiller son post-hardcore plutôt maladroitement mais avec un plaisir viscéral. En témoigne cette conclusion "I Don't Keep With Liars Anymore" : longue dernière plage d'un hardcore épique, soudé à presque 25 minutes d'une boucle de guitares imitant une berceuse mécanique de nourrisson.
Un album beaucoup plus jouissif, d'un groupe qui ne roule pas encore sans les roulettes.
Bon 15/20 | par X_YoB |
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