Dakota Suite

Un site de labels indépendants, une pochette d'album noire et blanche, un coup de foudre pour cette image et voilà que trois jours plus tard, l'album tourne en boucle dans mon lecteur ! Comme une révélation, sentiment de ne faire qu'un avec l'album.

Je suis envoûtée par cet album. Dès les premières notes de "The Lepers Companion", tout s'arrête autour de moi, la voix de Chris Hooson se fond en moi, mes yeux se ferment lentement, une sensation de plénitude m'envahit...

Sombre est l'adjectif le plus approprié pour évoquer cet album. Dans la plupart des morceaux, les instruments semblent plus sombres que la voix de Chris Hooson. La présence de morceaux purement instrumentaux accentue ce sentiment. Le piano sur "The Finished River" regorge de chagrin. Mais toute cette tristesse vous berce, vous étes emplis de mélancolie. Vous voguez entre souvenirs et espoirs, entre passé et futur alors vous alternez entre larmes et sourires. Les cuivres, la batterie, les cordes de guitares et violoncelles, le piano, la voix sombrent dans un océan de désespoir.

Et puis, viens "Pillow In The Water", nous sommes à l'apogée de cet album, les cordes de guitare souffrent de plus en plus, elles nous transpercent, Chris Hoonson s'efface par sa voix si basse et tout en retenu. La tristesse que l'on ressent depuis maintenant 30 minutes devient jouissive!

La souffrance est ici bénéfique. Cet album fait mal mais au fond c'est ce que nous recherchons. Nous nous approprions l'album, il nous aide à comprendre, à se souvenir, à vivre tout simplement...

L'album se termine... Ma main se met à caresser mes joues effleurant ces quelques perles de pluie laissées à l'abandon...