Lilys
Eccsame The Photon Band |
Label :
SpinART |
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La musique pratiquée par Lilys correspond parfaitement à la pochette de l'album : brumeuse, floue, onirique mais pleine de couleur et de psychédélisme.
Des pochettes comme ça, il en existait pleins dans le courant shoegazing (nom donné à un mouvement du fait que les membres des groupes jouaient souvent la tête baissée). A commencer par My Bloody Valentine qui passait ses visages sous un filtre rose ou rouge. Ou bien encore ces gros plans qui finissent par devenir indistincts chez Ride (une fleur ou une vague), Curve (des poupées), Slowdive (une robe), Medicine (des cerises), Catherine Wheel (une boite à musique), The Charlottes (une aile de libellule) ou Adorable (une flamme). Comme si la réalité était déformée pour en obtenir une autre. Une plus acceptable, plus surréaliste, plus attirante. Pour susciter l'admiration de juxtaposition de couleurs, de tons, de texture... C'est un réflexe de romantique qui fuit les choses mais désire aussi les changer. D'ailleurs l'art, dont la musique, n'est-il pas avant tout une déformation de la réalité pour la rendre accessible et porteur de sens ?
Mais ce qui est propre au shoegazing, c'est ce brouillage des cartes, comme ce brouillage sonore derrière ces voix et ces mélodies mirifiques. Comme si ces enfantillages n'avaient pour but que de reconnaître que l'étrangeté est sans doute ce qui nous élève le plus en fin de compte. L'imagination et le rêve sont inscrits en filigranes dans ces pochettes monochromatiques perturbées comme chez The Nightblooms, Lovesliescrushing, Medicine, Thousand Yard Stare ou The Brian Jonestown Massacre (car, oui, le génial et fou Andy Newcombe a commencé d'abord à se vautrer dans le tourbillon du shoegazing avec l'album Methodrone). Une sorte d'appel à la fantaisie pour palier les manques de discernement.
Avec Eccsame The Photon Band, on peut être libre de tout interpréter comme de se buter à de simples tâches de couleurs. Mais Lilys c'est bien plus que ça.
Le groupe rassemblé autour du cerveau Kurt Heasley, se propose de mener un voyage dans l'expérimentation planante, en jouant une musique absconse, aérienne et envoûtante. La formation américaine s'inscrit dans le courant shoegazing mais en bout de course, une fois que le chronomètre est arrêté. Plus besoin de faire du tape-à-l'œil toutes guitares dehors, Lilys sait qu'il ne convaincra personne.
Les titres s'étirent, ponctués de plages sonores de quelques secondes et les voix se font souffles tranquilles alors que l'instrumentation entre rythmique molle et évaporation gazeuse, plonge dans une atmosphère particulière.
On n'y rentre d'ailleurs pas si facilement et on peut être vite désappointé mais dès qu'on est dedans, on n'a plus qu'à fermer les yeux.
Des pochettes comme ça, il en existait pleins dans le courant shoegazing (nom donné à un mouvement du fait que les membres des groupes jouaient souvent la tête baissée). A commencer par My Bloody Valentine qui passait ses visages sous un filtre rose ou rouge. Ou bien encore ces gros plans qui finissent par devenir indistincts chez Ride (une fleur ou une vague), Curve (des poupées), Slowdive (une robe), Medicine (des cerises), Catherine Wheel (une boite à musique), The Charlottes (une aile de libellule) ou Adorable (une flamme). Comme si la réalité était déformée pour en obtenir une autre. Une plus acceptable, plus surréaliste, plus attirante. Pour susciter l'admiration de juxtaposition de couleurs, de tons, de texture... C'est un réflexe de romantique qui fuit les choses mais désire aussi les changer. D'ailleurs l'art, dont la musique, n'est-il pas avant tout une déformation de la réalité pour la rendre accessible et porteur de sens ?
Mais ce qui est propre au shoegazing, c'est ce brouillage des cartes, comme ce brouillage sonore derrière ces voix et ces mélodies mirifiques. Comme si ces enfantillages n'avaient pour but que de reconnaître que l'étrangeté est sans doute ce qui nous élève le plus en fin de compte. L'imagination et le rêve sont inscrits en filigranes dans ces pochettes monochromatiques perturbées comme chez The Nightblooms, Lovesliescrushing, Medicine, Thousand Yard Stare ou The Brian Jonestown Massacre (car, oui, le génial et fou Andy Newcombe a commencé d'abord à se vautrer dans le tourbillon du shoegazing avec l'album Methodrone). Une sorte d'appel à la fantaisie pour palier les manques de discernement.
Avec Eccsame The Photon Band, on peut être libre de tout interpréter comme de se buter à de simples tâches de couleurs. Mais Lilys c'est bien plus que ça.
Le groupe rassemblé autour du cerveau Kurt Heasley, se propose de mener un voyage dans l'expérimentation planante, en jouant une musique absconse, aérienne et envoûtante. La formation américaine s'inscrit dans le courant shoegazing mais en bout de course, une fois que le chronomètre est arrêté. Plus besoin de faire du tape-à-l'œil toutes guitares dehors, Lilys sait qu'il ne convaincra personne.
Les titres s'étirent, ponctués de plages sonores de quelques secondes et les voix se font souffles tranquilles alors que l'instrumentation entre rythmique molle et évaporation gazeuse, plonge dans une atmosphère particulière.
On n'y rentre d'ailleurs pas si facilement et on peut être vite désappointé mais dès qu'on est dedans, on n'a plus qu'à fermer les yeux.
Sympa 14/20 | par Vic |
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