Skin Yard
Hallowed Ground |
Label :
Toxic Shock |
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Skin Yard c'est tout simplement LE son grunge.
A la base du courant dès le milieu des années 80, la formation participera notamment à la compilation Deep Six, qui rassemblait entre autres The Melvins, Soundgarden ou Green River. Au cours de son existence, elle abritera quelques figures locales, comme Matt Cameroun ou Barrett Martin. Mais Skin Yard est surtout réputé pour comprendre en son sein Jack Endino, pardon Mister Jack Endino. Ce type là a sans doute plus fait pour le rock américain que n'importe quel producteur. Associé à la maison Sub Pop, il sera responsable de la production de nombreux albums estampillés grunge. Sa marque de fabrique est unique : rendre hommage à toute l'énergie de la scène bouillonnante de Seattle en la dénaturant le moins possible. Et Hallowed Ground, parus en 1989, alors que le groupe était composé de Ben, Norman Scott, Dave House et Jack Endino, est sans doute celui qui représente le mieux l'esprit de Skin Yard. C'est notamment le plus accessible, à l'instar des furieux "American Nightmare", "Needle Tree" ou du séminal "Open Fist".
Sale, râpeux et épineux à souhait, ce rock là se traîne et semble particulièrement décharné. Ces tempos de basse distillent des ambiances assez glauques pour ainsi dire, ce que la voix déformée par microphone de Ben ne vient pas contredire. D'autant que les guitares coupantes et quelque peu noisy décrivent lentement mais sûrement dessiner un univers urbain pas très enchanteur. Celui de la ville de Seattle : miteux, abandonné et en proie au chômage et à l'ennui. Rompant avec l'imagerie habituelle associé à l'Amérique, Skin Yard annoncera un vent nouveau : celui du grunge et de ses tailleurs dans le vif.
Ce que Jack Endino voulait faire avec son groupe multicéphale, c'était de définir un nouveau son particulier. Débarrassé la musique de tout ces arrangements de pacotille pour ne conserver que le timbre brut et grossier des guitares. Associé à des structures lentes, torturés et quelques peu obscures, celui-ci n'en ressort que plus tranchant ("In The Blackhouse"). Les chants mi-déformés, mi-hurlés insuffle ce qu'il faut de rage, sans devenir envahissant. Et les morceaux gagnent vite en trouble, surtout lorsqu'ils sont joués au ralenti ("Burn") et recouvertes de distorsions noisy.
Le ton est brouillé et donne à l'album un cachet loin d'être rose. On y sent plutôt le soufre.
Véritablement particulier.
A la base du courant dès le milieu des années 80, la formation participera notamment à la compilation Deep Six, qui rassemblait entre autres The Melvins, Soundgarden ou Green River. Au cours de son existence, elle abritera quelques figures locales, comme Matt Cameroun ou Barrett Martin. Mais Skin Yard est surtout réputé pour comprendre en son sein Jack Endino, pardon Mister Jack Endino. Ce type là a sans doute plus fait pour le rock américain que n'importe quel producteur. Associé à la maison Sub Pop, il sera responsable de la production de nombreux albums estampillés grunge. Sa marque de fabrique est unique : rendre hommage à toute l'énergie de la scène bouillonnante de Seattle en la dénaturant le moins possible. Et Hallowed Ground, parus en 1989, alors que le groupe était composé de Ben, Norman Scott, Dave House et Jack Endino, est sans doute celui qui représente le mieux l'esprit de Skin Yard. C'est notamment le plus accessible, à l'instar des furieux "American Nightmare", "Needle Tree" ou du séminal "Open Fist".
Sale, râpeux et épineux à souhait, ce rock là se traîne et semble particulièrement décharné. Ces tempos de basse distillent des ambiances assez glauques pour ainsi dire, ce que la voix déformée par microphone de Ben ne vient pas contredire. D'autant que les guitares coupantes et quelque peu noisy décrivent lentement mais sûrement dessiner un univers urbain pas très enchanteur. Celui de la ville de Seattle : miteux, abandonné et en proie au chômage et à l'ennui. Rompant avec l'imagerie habituelle associé à l'Amérique, Skin Yard annoncera un vent nouveau : celui du grunge et de ses tailleurs dans le vif.
Ce que Jack Endino voulait faire avec son groupe multicéphale, c'était de définir un nouveau son particulier. Débarrassé la musique de tout ces arrangements de pacotille pour ne conserver que le timbre brut et grossier des guitares. Associé à des structures lentes, torturés et quelques peu obscures, celui-ci n'en ressort que plus tranchant ("In The Blackhouse"). Les chants mi-déformés, mi-hurlés insuffle ce qu'il faut de rage, sans devenir envahissant. Et les morceaux gagnent vite en trouble, surtout lorsqu'ils sont joués au ralenti ("Burn") et recouvertes de distorsions noisy.
Le ton est brouillé et donne à l'album un cachet loin d'être rose. On y sent plutôt le soufre.
Véritablement particulier.
Sympa 14/20 | par Vic |
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