The Presidents Of The United States Of America
Love Everybody |
Label :
Pusa Music |
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Le grand retour des Presidents, après leurs tubes du milieu des années 90 ("Lump", "Peaches", "Ca Plane Pour Moi"...), était très attendu. Cependant, parler de "come back" au sens où on l'entend habituellement parait inopportun, dans la mesure où l'état d'esprit du groupe a quelque peu changé... fini les contrats avec Sony à coup de millions de dollars, leur musique est aujourd'hui autoproduite, le but étant avant tout de s'amuser, et ce, dans une totale liberté (exit les contraintes imposées par les maisons de disque...).
Malgré tout, l'impression qui se dégage de cet album est qu'il est assez formaté "radio", et prend ainsi le risque de décevoir certains fans purs et durs. Cet album se révèle, dans l'ensemble, plutôt moins bon que ses prédécesseurs. Il ne fallait cependant pas s'attendre à un II bis, comme leurs récentes prestations en concert en ont pourtant donné l'impression. Quitte à décevoir ceux qui attendent que le groupe leur resserve plus ou moins le même style à chaque album, les Présidents ont quelque peu évolué. N'y voyez pas d'évolution radicale à la Radiohead, c'est juste que ce CD sonne différemment que les précédents, tout simplement. Le solo un poil psychédélique et le son hyper saturé de la guitare de Dave sur la chanson-titre "Love Everybody", qui ouvre l'album, en est un exemple. Le palm-mute carrément "punk" de "Some Postman" également. Dans d'autres chansons, comme "Short Wave", ou "5,500 Miles", les Présidents cèdent à la pop-punk ordinaire, avec brio toutefois, ce qui plaira aux amateurs du genre. Tout est question de goût. D'autres titres sont, osons-le, un peu ennuyeux sur les bords, comme "Vestina" (malgré une outro typiquement "présidentielle"), ou "Shreds Of Boa". On constate donc que cette "mini-évolution" s'est parfois faite au prix de l'originalité.
Les fans de la première heure ne sont cependant pas oubliés. Le passage au clavier dans "Short Wave" rappelle que Chris Ballew, le claviste fou, est aux commandes. "Poke And Destroy" et "Drool At You" dans une moindre mesure sont dans la lignée des "Supermodel", "Carolyn's Bootie" et autres "Candy Cigarette", c'est-à-dire ce que les Présidents savent faire le mieux: des chansons minimalistes et efficaces. "Monkey River" rappelle également des souvenirs, il s'agit d'une B-side rare mais très appréciée des fans, qui a été retravaillée pour l'occasion. La version originale, datant de 95, et que certains fans considèrent comme la meilleure chanson des Présidents, semble cependant supérieure. "Zero
Friction" et "Clean Machine" sont également connues des fans (elles figurent dans un album solo inédit de Chris Ballew, Zero Friction). L'instrumentale "Surf's Down" rappelle remarquablement ces albums solo de Chris Ballew, qu'on les apprécie ou non. La chanson de fermeture, "Jennifer's Jacket", a été réclamée à corps et à cris par les fans après un extrait passé sur le DVD du songbook de Freaked Out And Small. Ils ont été écoutés. Et que dire de "Highway Forever", un véritable petit bijou, dont la seule présence justifie l'achat de l'album et en pardonne toutes les carences ! On peut d'ailleurs regretter que cette chanson ne dure que 2:52, il faut savoir que lorsqu'elle est jouée en live le groupe peut la faire durer parfois beaucoup plus longtemps. Egalement au chapitre des regrets, l'absence sur le tracklisting final de "Problems", la reprise des Sex pistols, pourtant l'un de leurs meilleurs titres et aujourd'hui jouée à chaque concert. En bref, malgré des passages un peu bof, Love Everybody a de quoi satisfaire, à partir du moment où l'on s'abstient de toute comparaison. En effet, cet album n'arrive pas à la cheville des premiers. Il reste malgré tout un bon petit album bien sympa, et semble en fait toucher un public plus large, en tentant un rapprochement vers la mouvance pop/rock/punk habituelle.
Quant à l'actualité brulante du groupe, ceux-ci se produiront en concert le 18 mai 2006 à l'Elysée Montmartre.
Malgré tout, l'impression qui se dégage de cet album est qu'il est assez formaté "radio", et prend ainsi le risque de décevoir certains fans purs et durs. Cet album se révèle, dans l'ensemble, plutôt moins bon que ses prédécesseurs. Il ne fallait cependant pas s'attendre à un II bis, comme leurs récentes prestations en concert en ont pourtant donné l'impression. Quitte à décevoir ceux qui attendent que le groupe leur resserve plus ou moins le même style à chaque album, les Présidents ont quelque peu évolué. N'y voyez pas d'évolution radicale à la Radiohead, c'est juste que ce CD sonne différemment que les précédents, tout simplement. Le solo un poil psychédélique et le son hyper saturé de la guitare de Dave sur la chanson-titre "Love Everybody", qui ouvre l'album, en est un exemple. Le palm-mute carrément "punk" de "Some Postman" également. Dans d'autres chansons, comme "Short Wave", ou "5,500 Miles", les Présidents cèdent à la pop-punk ordinaire, avec brio toutefois, ce qui plaira aux amateurs du genre. Tout est question de goût. D'autres titres sont, osons-le, un peu ennuyeux sur les bords, comme "Vestina" (malgré une outro typiquement "présidentielle"), ou "Shreds Of Boa". On constate donc que cette "mini-évolution" s'est parfois faite au prix de l'originalité.
Les fans de la première heure ne sont cependant pas oubliés. Le passage au clavier dans "Short Wave" rappelle que Chris Ballew, le claviste fou, est aux commandes. "Poke And Destroy" et "Drool At You" dans une moindre mesure sont dans la lignée des "Supermodel", "Carolyn's Bootie" et autres "Candy Cigarette", c'est-à-dire ce que les Présidents savent faire le mieux: des chansons minimalistes et efficaces. "Monkey River" rappelle également des souvenirs, il s'agit d'une B-side rare mais très appréciée des fans, qui a été retravaillée pour l'occasion. La version originale, datant de 95, et que certains fans considèrent comme la meilleure chanson des Présidents, semble cependant supérieure. "Zero
Friction" et "Clean Machine" sont également connues des fans (elles figurent dans un album solo inédit de Chris Ballew, Zero Friction). L'instrumentale "Surf's Down" rappelle remarquablement ces albums solo de Chris Ballew, qu'on les apprécie ou non. La chanson de fermeture, "Jennifer's Jacket", a été réclamée à corps et à cris par les fans après un extrait passé sur le DVD du songbook de Freaked Out And Small. Ils ont été écoutés. Et que dire de "Highway Forever", un véritable petit bijou, dont la seule présence justifie l'achat de l'album et en pardonne toutes les carences ! On peut d'ailleurs regretter que cette chanson ne dure que 2:52, il faut savoir que lorsqu'elle est jouée en live le groupe peut la faire durer parfois beaucoup plus longtemps. Egalement au chapitre des regrets, l'absence sur le tracklisting final de "Problems", la reprise des Sex pistols, pourtant l'un de leurs meilleurs titres et aujourd'hui jouée à chaque concert. En bref, malgré des passages un peu bof, Love Everybody a de quoi satisfaire, à partir du moment où l'on s'abstient de toute comparaison. En effet, cet album n'arrive pas à la cheville des premiers. Il reste malgré tout un bon petit album bien sympa, et semble en fait toucher un public plus large, en tentant un rapprochement vers la mouvance pop/rock/punk habituelle.
Quant à l'actualité brulante du groupe, ceux-ci se produiront en concert le 18 mai 2006 à l'Elysée Montmartre.
Bon 15/20 | par Jesus |
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