Candlebox

Légère régression dans la discographie de Candlebox, Lucy est pourtant très loin d'être un échec. Son principal défaut par rapport à son prédécesseur Candlebox est la production plus effacée et plus brouillonne, comme si l'avènement de Deftones avait coupé les crédits de Maverick alloués à l'origine à Candlebox.

Côté composition et créativité, comme dit l'adage : 'On ne change pas une équipe qui gagne'. Candlebox remet donc le couvert pour 12 nouveaux titres qui n'auraient pas jurés sur son premier opus. Comme d'habitude dans ce cas, on ressort avec un bilan partagé. Une bonne moitié de l'album est une reprise générale de Candlebox sans parvenir à en égaler la substance. Les titres "Best Friend" et "Lucy" en sont des exemples parfaits : même structure, même style pur rock-alternatif ... Ne manque que le plaisir de la découverte.

En revanche, l'autre moitié de Lucy surprendra l'auditeur, soit grâce à de nouvelles compositions étonnament efficaces, parfois mêmes d'un niveau supérieur à Candlebox, notamment sur les sublimes "Understanding", "Butterfly" et "Butterfly (Reprise)" (à noter que deux derniers titres portent bien le même nom, mais sont deux titres distincts). "Butterfly (Reprise)" mériterait même le titre de chanson la plus aboutie de la discographie de Candlebox tant l'émotion qui s'en dégage est exceptionnelle.

Enfin, il y a ce titre hybride, cette hymne à la dépression nerveuse : "Vulgar Before Me". Des titres come celui-ci sont rares et indispensables. En fermant les yeux, tous nos plus beaux et tous nos plus tristes souvenirs refont surface comme par magie. Il s'agit de rien de moins que de l'hypnose musicale. Rien que pour celà, ce Lucy mérite de s'y arrêter et de faire abstraction de ses relatifs temps faibles.