Forest For The Trees
Forest For The Trees |
Label :
Dreamworks |
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Carl Stephenson est un gars étrange, une sorte d'ermite dont on ne connaît pas grand chose si ce n'est qu'il fut frappé par des crises d'angoisses et qu'il participa à l'écriture du Mellow Gold de Beck. En 1997, il sort sous le nom de Forest For The Trees un album bordélique et plaisant, assez proche du Beck des débuts. D'ailleurs, certains considèrent que son influence sur l'américain période "Loser" fut plus importante qu'on ne le croît. Sur ce disque, on trouve des arrangements déjantés et parfois dansants ("You Create The Reason"), des guitares évidemment, mais aussi des instruments non conventionnels comme une cornemuse (dans "Dream" ou "Wet Paint" par exemple). Beck apparaît dans deux morceaux, les très réussis "Infinite Cow" et "Fall" sur lequel il tient l'harmonica. Après un excellent début, les chansons se font moins accrocheuses par la suite, voire quelque peu endormantes ("Algorithm" ou "Ohm") mais l'originalité du garçon nous permet de surmonter cela, et les derniers titres nous font regretter l'absence de Stephenson dans l'actualité ces dernières années. "Green Light Street" est plaisant et plus classique (c'est tout relatif) dans le genre rock bricolage, tandis qu'avec "Planet Unknown" on retrouve un rythme entraînant où se mêlent avec bonheur une voix trafiquée, des sons electros, et une guitare flamenco. "Thoughts In My Head" termine cet opus dans le dépouillement, porté par le bruit des vagues et des accords simples qu'on gardera longtemps en tête. Patchwork musical aux textes écolos, Forest For The Trees constitue un disque sans doute inégal, mais pour lequel on garde une profonde sympathie, ne serait-ce que pour le plaisir de découvrir des sons ou des arrangements qu'on n'avait jamais entendu ailleurs.
Bon 15/20 | par Wolrel |
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