We Are Scientists
With Love And Squalor |
Label :
EMI |
||||
Bloc Party est le groupe d'un titre, The Killers en ont trois pour faire essentiellement fondre les minettes, Franz Ferdinand fait du copier/coller... Pas de doute, la récente scène disco-rock a du mal à se faire prendre au sérieux tant les formations sont propulsées illico comme sensations de l'année. A trop chercher la sensation, le mouvement est déjà bien engourdi, et c'est avec une joie mesurée que nous voyons ce groupe prometteur faire ses premiers pas dans les rangs.
Et maintenant un peu d'analyse : Le disco-rock serait donc l'art du tube qui fait danser. Or en soit, un tube n'est pas bien long, arrondi, creux à l'intérieur, et par ailleurs assimilable à un gode. Autant de points importants qui forment certainement la raison pour laquelle on finit toujours par en avoir ‘plein l'cul'... Il devient donc difficile de bouger les fesses quand on en a ‘plein l'cul', et ça We Are Scientists l'a heureusement bien compris.
Comme pourrait l'indiquer son nom, le trio semble avoir la science infuse du rock mélodique et étale ainsi sur tout juste 37 minutes le meilleur et le plus intéressant d'un style encore tout frais, cerné de plans majoritairement bien trouvés. Si le rock des new-yorkais compte bien évidement sur la cohésion basse-batterie pour faire osciller du bassin sur les dancefloors, il ne s'en contente pas. Le single "Nobody Move, Nobody Get Hurt" bat donc la mesure comme il se doit pour débuter ce With Love And Squalor dans la pure tradition poum-tchak à la noire, mais s'autorise le pied de nez qu'est le refrain cassant le rythme. Le titre va tout de même saouler rapidement tellement la mélodie est accrocheuse, la basse bien en avant et la guitare crado inoffensive. C'est mathématique.
Cependant, on se rend compte au fur et à mesure du disque que le génie de We Are Scientists réside essentiellement dans sa capacité à brouiller les cartes dans ses exécutions expéditives : "This Scene Is Dead" cache un refrain autant power pop et brit-pop que "Callbacks" est aussi grungy qu'un titre de Serafin. "Inaction" est autant empreint de nostalgie new-wave et punk'n'roll que le thème de "Textbook" semble inspiré directement de The Cure. La ballade musclée "Can't Lose" comme la montée d'adré "Cash Cow" ou le lunaire "Lousy Reputation" s'approchent plus d'un Weezer cuvée Green Album, "It's A Hit" est un pas timide vers l'emo, le second single "The Great Escape" détient un refrain d'une terrible classe english, etc, etc...
C'est finalement tout un travail minutieux que ce triangle isocèle met en place, la guitare en est le reflet : le plus souvent en arrière plan, teintée de reverb ou de delay ambiants, presque toujours pertinente dans ses riffs les plus simples. Comme un parfum new-wave loin d'être désagréable se dégage de leur éprouvette. Hum...
On se plait à enfin apercevoir une lueur d'espoir dans un genre qui a tendance à se saboter lui-même. Quoiqu'il en soit, entre la vague disco-rock qui nous étreint actuellement et un possible revival coriace de la dance de Masterboy et autres Docteur Alban, le camp est plutôt vite choisi pour les humbles amateurs de rock que nous sommes. Cela ne sera jamais si exécrable de danser sur du rock, finalement, et on a rien à bouder tant que des groupes comme We Are Scientists s'essaieront à revoir la formule.
Sensation de l'année peut être pas, mais il ne fait aucun doute qu'on en entendra encore parler, et à juste titre on l'espère...
Et maintenant un peu d'analyse : Le disco-rock serait donc l'art du tube qui fait danser. Or en soit, un tube n'est pas bien long, arrondi, creux à l'intérieur, et par ailleurs assimilable à un gode. Autant de points importants qui forment certainement la raison pour laquelle on finit toujours par en avoir ‘plein l'cul'... Il devient donc difficile de bouger les fesses quand on en a ‘plein l'cul', et ça We Are Scientists l'a heureusement bien compris.
Comme pourrait l'indiquer son nom, le trio semble avoir la science infuse du rock mélodique et étale ainsi sur tout juste 37 minutes le meilleur et le plus intéressant d'un style encore tout frais, cerné de plans majoritairement bien trouvés. Si le rock des new-yorkais compte bien évidement sur la cohésion basse-batterie pour faire osciller du bassin sur les dancefloors, il ne s'en contente pas. Le single "Nobody Move, Nobody Get Hurt" bat donc la mesure comme il se doit pour débuter ce With Love And Squalor dans la pure tradition poum-tchak à la noire, mais s'autorise le pied de nez qu'est le refrain cassant le rythme. Le titre va tout de même saouler rapidement tellement la mélodie est accrocheuse, la basse bien en avant et la guitare crado inoffensive. C'est mathématique.
Cependant, on se rend compte au fur et à mesure du disque que le génie de We Are Scientists réside essentiellement dans sa capacité à brouiller les cartes dans ses exécutions expéditives : "This Scene Is Dead" cache un refrain autant power pop et brit-pop que "Callbacks" est aussi grungy qu'un titre de Serafin. "Inaction" est autant empreint de nostalgie new-wave et punk'n'roll que le thème de "Textbook" semble inspiré directement de The Cure. La ballade musclée "Can't Lose" comme la montée d'adré "Cash Cow" ou le lunaire "Lousy Reputation" s'approchent plus d'un Weezer cuvée Green Album, "It's A Hit" est un pas timide vers l'emo, le second single "The Great Escape" détient un refrain d'une terrible classe english, etc, etc...
C'est finalement tout un travail minutieux que ce triangle isocèle met en place, la guitare en est le reflet : le plus souvent en arrière plan, teintée de reverb ou de delay ambiants, presque toujours pertinente dans ses riffs les plus simples. Comme un parfum new-wave loin d'être désagréable se dégage de leur éprouvette. Hum...
On se plait à enfin apercevoir une lueur d'espoir dans un genre qui a tendance à se saboter lui-même. Quoiqu'il en soit, entre la vague disco-rock qui nous étreint actuellement et un possible revival coriace de la dance de Masterboy et autres Docteur Alban, le camp est plutôt vite choisi pour les humbles amateurs de rock que nous sommes. Cela ne sera jamais si exécrable de danser sur du rock, finalement, et on a rien à bouder tant que des groupes comme We Are Scientists s'essaieront à revoir la formule.
Sensation de l'année peut être pas, mais il ne fait aucun doute qu'on en entendra encore parler, et à juste titre on l'espère...
Sympa 14/20 | par X_YoB |
En ligne
326 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages