Thalia Zedek

Thalia Zedek. Si le nom peut ne rien vous dire, la dame est loin d'être une néophyte dans le milieu de la zik. Elle oeuvre en effet depuis le début des années 80 dans différents groupes tels que Come, Live Skull ou Uzi, adeptes des explosions sonores basées sur les guitares.
Thalia a donc entamé une carrière solo en 2001, l'album présenté dans ces lignes constituant le troisième volet de cette carrière.
Et là, elle change quelque peu de registre en intégrant dans ses compos un violon au son ample, qui vient parfaitement compléter et étoffer sa voix rauque, la batterie et des guitares aussi bien acoustiques qu'électriques.
Cette association donne des morceaux très prenants, mélancoliques, aussi orageux que sereins, voguant au gré de l'humeur vocale et instrumentale de la donzelle. Ils commençant la plupart du temps de façon posée pour atteindre progressivement une certaine intensité et déclencher une tempête sonore de toute beauté. On pense alors à une multitude d'artistes en se disant que malgré ces similitudes, l'oeuvre de Thalia est très perso; on ne peut donc réellement parler d'influences, sa zik possède sa propre identité et un pouvoir émotionnel et sonore ahurissants.
On ne peut dégager un titre en particulier tant cet album est homogène, captivant de la première à la dernière note, à la fois dans ses moments de quiétude et ses ouragans sonores, qu'ils aient pour origine la guitare, le violon (très souvent, pour le bonheur de l'auditeur) ou même la voix.
Onze chansons magnifiques, une classe énorme et un album de la plus haute qualité, qui ne donne qu'une envie : se plonger dans le reste de sa discographie !