Half Man Half Biscuit
Back Again In The DHSS |
Label :
Probe |
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Pour les rares qui auront connu ce groupe des années 80, Half Man Half Biscuit se réduit à un esprit typiquement anglais, une sorte d'humeur faussement joyeuse, une ambiance festive qui sent bon l'atmosphère enfumée des pubs, la bière bon marché et les empoignades entre drilles. Rien d'étonnant de la part d'une formation de Liverpool.
Le chant est nonchalant, les guitares mordantes, la rythmique indolente et les claviers cheaps à souhait. Les titres ("The Best Things In Life") ressemblent à des hymnes burlesques pour déjantés. On semble oublier la grisaille de dehors. Sur "The Bastard Son Of Dean" ou "Arthur's Farm", on danse, on se laisse entraîner par ce ton léger et fédérateur, on s'enthousiasme volontiers pour ces hymnes prolétaires.
Groupe culte par excellence, Half Man Half Biscuit, après avoir conquis les charts indé avec son premier opus Back in the DHSS (clin d'œil aux Beatles), connaîtra pourtant une première séparation. C'est donc de manière posthume que Back Again In The DHSS regroupe les singles parus avant que le groupe ne se reforme en 1990.
Sur cet album, on y récite des paroles hilarantes, sortes d'histoires absurdes déguisées en contes moraux. Il y a sans cesse des références au quotidien anglais (stars de la télé, footballeur, livres etc ...), à tel point que les sites web aujourd'hui se sont spécialisés dans des lexiques des textes de Half Man Half Biscuit. Les titres des chansons sont tous longs et constituent déjà en soi un régal.
Mais derrière cette façade bon enfant, on découvre en fait un cynisme mordant. Le groupe cherche à tirer un trait, pour un temps, sur la misère et la pauvreté qui règnent dans ces provinces anglaises. Il faut dire qu'à l'époque, sous l'Angleterre thatchérienne, le ton n'était pas forcément à la rigolade.
Ce que ne manque pas de rappeler les sublimes complaintes mélancoliques, sublimes de beauté intemporelle, que sont des titres comme "Reasons To Be Miserable" ou "Dickie Davies Eyes". Alors au cours de cet album culte (auquel s'ajoutent pas moins de huit titres enregistrés en live à Sheiffeld sur l'album ACD, paru en 1988), le rire vire au jaune. Devant ce témoignage d'une époque révolue et si éloignée des groupes aseptisés radiophoniques, on s'enchante de tant d'authenticité.
Alors évidement le jeu sonne tout à fait amateur, mais cela n'en rend pas moins cette pop séditieuse irrésistible. On retrouvera d'ailleurs plus tard le groupe figurer sur la compilation C86, en compagnie des Shop Assistant, The Bodines, The Close Lobsters et des Wolfounds, autres membres de cette confrérie parallèle et crasseuse, indispensable pour comprendre une partie de l'histoire du rock indépendant.
Toujours brillant dans leur délire et touchant dans leur faute de goût, Half Man Half Biscuit n'en aura pas moins été un porte-parole remuant et extravagant.
Le chant est nonchalant, les guitares mordantes, la rythmique indolente et les claviers cheaps à souhait. Les titres ("The Best Things In Life") ressemblent à des hymnes burlesques pour déjantés. On semble oublier la grisaille de dehors. Sur "The Bastard Son Of Dean" ou "Arthur's Farm", on danse, on se laisse entraîner par ce ton léger et fédérateur, on s'enthousiasme volontiers pour ces hymnes prolétaires.
Groupe culte par excellence, Half Man Half Biscuit, après avoir conquis les charts indé avec son premier opus Back in the DHSS (clin d'œil aux Beatles), connaîtra pourtant une première séparation. C'est donc de manière posthume que Back Again In The DHSS regroupe les singles parus avant que le groupe ne se reforme en 1990.
Sur cet album, on y récite des paroles hilarantes, sortes d'histoires absurdes déguisées en contes moraux. Il y a sans cesse des références au quotidien anglais (stars de la télé, footballeur, livres etc ...), à tel point que les sites web aujourd'hui se sont spécialisés dans des lexiques des textes de Half Man Half Biscuit. Les titres des chansons sont tous longs et constituent déjà en soi un régal.
Mais derrière cette façade bon enfant, on découvre en fait un cynisme mordant. Le groupe cherche à tirer un trait, pour un temps, sur la misère et la pauvreté qui règnent dans ces provinces anglaises. Il faut dire qu'à l'époque, sous l'Angleterre thatchérienne, le ton n'était pas forcément à la rigolade.
Ce que ne manque pas de rappeler les sublimes complaintes mélancoliques, sublimes de beauté intemporelle, que sont des titres comme "Reasons To Be Miserable" ou "Dickie Davies Eyes". Alors au cours de cet album culte (auquel s'ajoutent pas moins de huit titres enregistrés en live à Sheiffeld sur l'album ACD, paru en 1988), le rire vire au jaune. Devant ce témoignage d'une époque révolue et si éloignée des groupes aseptisés radiophoniques, on s'enchante de tant d'authenticité.
Alors évidement le jeu sonne tout à fait amateur, mais cela n'en rend pas moins cette pop séditieuse irrésistible. On retrouvera d'ailleurs plus tard le groupe figurer sur la compilation C86, en compagnie des Shop Assistant, The Bodines, The Close Lobsters et des Wolfounds, autres membres de cette confrérie parallèle et crasseuse, indispensable pour comprendre une partie de l'histoire du rock indépendant.
Toujours brillant dans leur délire et touchant dans leur faute de goût, Half Man Half Biscuit n'en aura pas moins été un porte-parole remuant et extravagant.
Sympa 14/20 | par Vic |
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