James Iha
Let It Come Down |
Label :
Hut |
||||
Mystérieux, l'air absent, discret, finalement on connaissait peu James Iha avant ce Let It Come Down.
On le savait partie intégrante du son Smashing Pumpkins mais rien sur ses éventuelles qualités de compositeur, même si quelques b-sides laissaient entendre que ses aspirations -et inspirations- étaient loin de celles de Corgan. C'est donc 4 mois avant la sortie de Adore que James faisait ses débuts solo.
Force est de constater que l'homme n'a pas misé sur une redite des Smashing Pumpkins tant son album solo est minimaliste et diamétralement opposé.
Tout sonne assez intemporel, même si l'on sent que le "Summer Of Love" ne lui aurait pas déplu ... C'est un disque ouvertement pop, sans toutefois être commercial, très loin du son pour lequel son auteur est connu.
Des problemes de taille apparaissent cependant : l'homme ne chante pas excessivement bien. Sa voix soit très grave soit haut perchée semble toujours à la limite de la rupture et de la justesse. Ensuite ses talents de compositeur sont très limités ... si l'album est cohérent, il n'en est pas moins répétitif, voire soporifique sur la fin.
Malgré cela, ce Let It Come Down n'en reste pas moins un disque confortable, calme et agréable, très facile d'accès finalement. Un peu de tendresse dans un monde qui est vampire.
James nous y parle de ses peines de coeur, de ses joies de coeur ... d'amour en fait ! Les titres parlent d'eux-mêmes : "Lover, Lover", "Beauty", Jealousy", "Sound Of Love"...
L'image qui vient est celle d'un matin hivernal ensoleilé ... Un bonheur simple et sans prétention.
On le savait partie intégrante du son Smashing Pumpkins mais rien sur ses éventuelles qualités de compositeur, même si quelques b-sides laissaient entendre que ses aspirations -et inspirations- étaient loin de celles de Corgan. C'est donc 4 mois avant la sortie de Adore que James faisait ses débuts solo.
Force est de constater que l'homme n'a pas misé sur une redite des Smashing Pumpkins tant son album solo est minimaliste et diamétralement opposé.
Tout sonne assez intemporel, même si l'on sent que le "Summer Of Love" ne lui aurait pas déplu ... C'est un disque ouvertement pop, sans toutefois être commercial, très loin du son pour lequel son auteur est connu.
Des problemes de taille apparaissent cependant : l'homme ne chante pas excessivement bien. Sa voix soit très grave soit haut perchée semble toujours à la limite de la rupture et de la justesse. Ensuite ses talents de compositeur sont très limités ... si l'album est cohérent, il n'en est pas moins répétitif, voire soporifique sur la fin.
Malgré cela, ce Let It Come Down n'en reste pas moins un disque confortable, calme et agréable, très facile d'accès finalement. Un peu de tendresse dans un monde qui est vampire.
James nous y parle de ses peines de coeur, de ses joies de coeur ... d'amour en fait ! Les titres parlent d'eux-mêmes : "Lover, Lover", "Beauty", Jealousy", "Sound Of Love"...
L'image qui vient est celle d'un matin hivernal ensoleilé ... Un bonheur simple et sans prétention.
Correct 12/20 | par SebastianMelmot |
Posté le 05 novembre 2005 à 11 h 49 |
Ah, James Iha ... Depuis le temps qu'on voulait se le farcir celui-là !
L'homme est associé à deux malentendus : beaucoup l'imaginent à l'origine des guitares les plus furieuses des Pumpkins alors que le lead guitare n'était autre que le grand chauve (d'ailleurs Billy a fait preuve de magnanimité en le créditant comme co-auteur de "Mayonnaise"), et les mêmes saluent son jeu sur le très bon Thirteenth Step d'A Perfect Circle alors qu'il n'a pas assuré un seul riff sur l'album vu qu'il ne faisait pas encore parti du groupe !
Voilà la vérité rétablie dans toute sa cruauté.
Passons maintenant à ce qui nous intéresse, ce Let It Come Down, premier -et seul à ce jour- album solo du bonhomme aux coupes de cheveux improbables.
Bon, d'entrée de jeu on se doutait, à l'écoute des quelques faces b des Citrouilles de sa production, qu'il ne nous ponderait pas un truc méchant avec un "Zero" ou un "Bullet With Butterfly Wings" bis. Et l'écoute du disque nous conforte dans notre idée première : on comprend mieux pourquoi James a parfois l'air peu à son aise avec les Pumpkins. Tout ici sent le vieux romantisme éculé à deux balles : les photos genre 'je pose par une fin d'après-midi d'automne avec le soleil dans mon dos et le vent dans les cheveux, j'erre le long d'une rivière en noir et blanc', les paroles qui frisent parfois la parodie (à cet égard, "Country Girl" décroche la timbale haut la main), les titres qui parlent d'eux-mêmes : "Sound Of Love", "Beauty", "Lover, Lover", "Winter" ... On sent que p'tit James a plus écouté Neil Young et les Beach Boys pré-Pet Sounds que Pornography , Paranoid ou Heaven Tonight. Les morceaux sont tous calmes voire lents, évoquent l'amour, sont bien gentillets. Aucun solo bien saignant ici ! James a invité ses potes (Matt Walker, Neal Casal, Nina Gordon ou D'Arcy qui a laissé ses seringues le temps de poser sa voix sur "One And Two"), mais cela n'empêche pas que toutes les chansons se ressemblent plus ou moins et qu'un manque d'originalité s'installe sur la durée de l'album (qui n'excède pas 40mn). Néanmoins un certain charme se dégage du disque, peut-être parce qu'il réveille l'amoureux en nous, peut-être parce qu'on le sent en parfaite adéquation avec son auteur. Allez savoir.
Bref, le disque idéal pour les matins d'automne ensoleillés où on se lève en se disant que la vie est belle. Ce qui est de plus en plus rare.
L'homme est associé à deux malentendus : beaucoup l'imaginent à l'origine des guitares les plus furieuses des Pumpkins alors que le lead guitare n'était autre que le grand chauve (d'ailleurs Billy a fait preuve de magnanimité en le créditant comme co-auteur de "Mayonnaise"), et les mêmes saluent son jeu sur le très bon Thirteenth Step d'A Perfect Circle alors qu'il n'a pas assuré un seul riff sur l'album vu qu'il ne faisait pas encore parti du groupe !
Voilà la vérité rétablie dans toute sa cruauté.
Passons maintenant à ce qui nous intéresse, ce Let It Come Down, premier -et seul à ce jour- album solo du bonhomme aux coupes de cheveux improbables.
Bon, d'entrée de jeu on se doutait, à l'écoute des quelques faces b des Citrouilles de sa production, qu'il ne nous ponderait pas un truc méchant avec un "Zero" ou un "Bullet With Butterfly Wings" bis. Et l'écoute du disque nous conforte dans notre idée première : on comprend mieux pourquoi James a parfois l'air peu à son aise avec les Pumpkins. Tout ici sent le vieux romantisme éculé à deux balles : les photos genre 'je pose par une fin d'après-midi d'automne avec le soleil dans mon dos et le vent dans les cheveux, j'erre le long d'une rivière en noir et blanc', les paroles qui frisent parfois la parodie (à cet égard, "Country Girl" décroche la timbale haut la main), les titres qui parlent d'eux-mêmes : "Sound Of Love", "Beauty", "Lover, Lover", "Winter" ... On sent que p'tit James a plus écouté Neil Young et les Beach Boys pré-Pet Sounds que Pornography , Paranoid ou Heaven Tonight. Les morceaux sont tous calmes voire lents, évoquent l'amour, sont bien gentillets. Aucun solo bien saignant ici ! James a invité ses potes (Matt Walker, Neal Casal, Nina Gordon ou D'Arcy qui a laissé ses seringues le temps de poser sa voix sur "One And Two"), mais cela n'empêche pas que toutes les chansons se ressemblent plus ou moins et qu'un manque d'originalité s'installe sur la durée de l'album (qui n'excède pas 40mn). Néanmoins un certain charme se dégage du disque, peut-être parce qu'il réveille l'amoureux en nous, peut-être parce qu'on le sent en parfaite adéquation avec son auteur. Allez savoir.
Bref, le disque idéal pour les matins d'automne ensoleillés où on se lève en se disant que la vie est belle. Ce qui est de plus en plus rare.
Correct 12/20
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