Babes In Toyland
Fontanelle |
Label :
Reprise |
||||
Produit par Lee Ranaldo (Sonic Youth) et Kat Bjelland (chanteuse/guitariste), cet album des Babes In Toyland est... comment dire... dans son genre, un petit bijou.
De morceaux ultra énervés à quelques plus rares ballades, tout est là : l'inspiration, le (gros) son, la rage, l'énergie, voire la joie et la nostalgie... Terrible !
A noter le dernier morceau, un instrumental de toute beauté.
De morceaux ultra énervés à quelques plus rares ballades, tout est là : l'inspiration, le (gros) son, la rage, l'énergie, voire la joie et la nostalgie... Terrible !
A noter le dernier morceau, un instrumental de toute beauté.
Très bon 16/20 | par X_Shape104 |
Posté le 15 mars 2005 à 11 h 25 |
Une galette excellente !
Dans la lignée des Riot grrrl, Babes in Toyland se distingue par la voix vraiment surpuissante de Kat. Dans le genre, elle est assez phénoménale.
Il faut savoir que Kat, à ses débuts, jouait dans un groupe appelé Sugar Babydoll, avec Courtney Love et Jennyfer Finch (L7).
Vu le caractère exécrable des trois miss, ça n'a pas duré bien longtemps bien entendu. Que dire de Kat ? C'est une fille qui en a ...
Dans la lignée des Riot grrrl, Babes in Toyland se distingue par la voix vraiment surpuissante de Kat. Dans le genre, elle est assez phénoménale.
Il faut savoir que Kat, à ses débuts, jouait dans un groupe appelé Sugar Babydoll, avec Courtney Love et Jennyfer Finch (L7).
Vu le caractère exécrable des trois miss, ça n'a pas duré bien longtemps bien entendu. Que dire de Kat ? C'est une fille qui en a ...
Très bon 16/20
Posté le 24 septembre 2013 à 11 h 08 |
Ces derniers temps, je fais toujours le même rêve. Je rencontre Kat Bjelland, sortie tout droit des années 90, enceinte jusqu'aux yeux qu'elle a bordés de larmes. Fragile, à cran, nerveuse, simplement belle. Je la prends dans mes bras, la rassure, nous nous asseyons pour prendre un café et là, elle a des contractions. Le bébé sort tout seul sous mes yeux ébahis, mais c'est un poupon qui s'assoit de lui même sur la chaise que j'avais sorti pour sa mère et commence à disparaître. Kat me jette un regard implorant : "Sauve mon enfant! Empêche-le de disparaître!".
Kat, c'est un peu comme un premier amour. Que de mouchoirs usés à penser à toi! Et on ne refuse rien à son premier amour! Mais voilà, je me retrouve impuissant à laisser disparaître le bambin pendant que sa mère, en pleurs, me supplie de faire quelque chose.
J'en ai parlé à mon psy, qui n'est autre que ma main droite (et quand on en vient à parler à sa main droite, on a vraiment besoin d'un psy). Lui aussi a bien connu Kat, et il me dit que ce rêve a évidemment un rapport avec l'album Fontanelle et doit avoir une signification particulière. Une sorte de mission inachevée que je dois mener à son terme pour libérer ma conscience. Puis il me dit "Il y a pas un certain webzine communautaire sur lequel tu passes beaucoup de temps à pondre des torchons virtuels ? Ils n'ont pas quelque chose sur Babes in Toyland ? C'est toujours une piste...". Mon psy n'a beau être qu'une main droite, il a parfois de bonnes idées.
Direction Xsilence, donc, et je constate que Fontanelle y est bien présent, et avec des notes tout à fait correctes mais...12 lignes sur 2 chroniques? Une qui ne parle presque que de Sugar Baby Doll et PAS DU TOUT du disque?! On ne peut pas faire ça, pas à Kat ! Pas à son bébé le plus réussi! Est-ce là le sens de mon rêve ? Offrir à ce disque une chronique digne de ce nom?
Moins populaire que sa meilleure ennemie Courtney Love, et moins "bonne pote" que les L7 avec qui on voudrait tous aller boire un coup, Kat est ce genre de filles qui, bien que très jolie, a tendance à s'entourer de copines qui l'éclipsent un peu. Moins accessible que ses comparses, beaucoup sont passés à côté en préférant les paillettes de Hole où les filles plus réalistes prénommées Kim. Mais tout le charme de Kat, c'est d'avoir un univers qui, une fois qu'on y accède, se révèle beaucoup plus riche que les hymnes à la beuverie de Dee Plakas et plus constant que celui de la veuve Cobain. Dire que Fontanelle est énervé, c'est un euphémisme. Ce disque est enragé, habité. Mais ce disque est aussi fragile et sexuel.
"Bruise Violet" nous laisse à peine le temps d'un riff avant de nous exploser à la gueule. C'est une partie de jambe en l'air déchainée, qui va durer ainsi pendant 37 minutes. Exutoire, catharsis : Kat fait l'amour et crache sa haine, et ça fait tellement de bien. Tantôt rageuse ("Handsome & Gretel"), tantôt rampante ("Jungle Train", sur laquelle Buzz Osbourne viendrait presque zieuter comme dans un mauvais porno), parfois martiale ("Bluebell"), Kat sait aussi minauder (le couplet de "Won't Tell") et même nous proposer un repos bien mérité sur l'instrumentale "Quiet Room" qui marque la moitié de l'album, pour reprendre en douceur relative avec "Spun" qui se révèle touchant même dans ses parties les plus violentes. Il y a même un moment, sympathique, où Lori Barbero vient nous jouer un coup de "Magick Flute". Malheureusement pour elle, elle n'a pas la voix de Kat, et ce moment restera pour l'anecdote.
Quand enfin tout s'achève sur le désabusé "Gone", avec ses bruits de verre brisé, on n'a juste envie de s'allumer une cigarette et de rester inactif. Le morceau semble plutôt sentir poindre l'engueulade, mais franchement, pourquoi gâcher un aussi bon moment?
La nuit dernière, j'ai encore rêvé de Kat. Elle ne pleurait plus. Elle portait son bébé dans les bras, bien solide, et elle souriait. Elle s'est approchée de moi, m'a embrassé la joue et est partie en me glissant un mot "Merci". J'aurai préféré que mon inconscient m'offre un rêve où je consommais enfin ma relation avec elle, mais on ne peut pas tout avoir. Et puis il me suffit de réécouter Fontanelle, pour ça.
Il parait que Kat a continué la musique avec ses différents maris, qu'elle a vécu un épisode schizophrène, et qu'elle n'a toujours pas sorti son dernier album annoncé depuis 2008. J'espère que c'est parce qu'elle a trouvé l'amour et la stabilité, qu'elle est enfin heureuse, qu'elle ne peut plus sortir d'oeuvres aussi viscérales que Fontanelle. Mais bon, c'est tout moi ça, je suis un romantique frénétique...
Kat, c'est un peu comme un premier amour. Que de mouchoirs usés à penser à toi! Et on ne refuse rien à son premier amour! Mais voilà, je me retrouve impuissant à laisser disparaître le bambin pendant que sa mère, en pleurs, me supplie de faire quelque chose.
J'en ai parlé à mon psy, qui n'est autre que ma main droite (et quand on en vient à parler à sa main droite, on a vraiment besoin d'un psy). Lui aussi a bien connu Kat, et il me dit que ce rêve a évidemment un rapport avec l'album Fontanelle et doit avoir une signification particulière. Une sorte de mission inachevée que je dois mener à son terme pour libérer ma conscience. Puis il me dit "Il y a pas un certain webzine communautaire sur lequel tu passes beaucoup de temps à pondre des torchons virtuels ? Ils n'ont pas quelque chose sur Babes in Toyland ? C'est toujours une piste...". Mon psy n'a beau être qu'une main droite, il a parfois de bonnes idées.
Direction Xsilence, donc, et je constate que Fontanelle y est bien présent, et avec des notes tout à fait correctes mais...12 lignes sur 2 chroniques? Une qui ne parle presque que de Sugar Baby Doll et PAS DU TOUT du disque?! On ne peut pas faire ça, pas à Kat ! Pas à son bébé le plus réussi! Est-ce là le sens de mon rêve ? Offrir à ce disque une chronique digne de ce nom?
Moins populaire que sa meilleure ennemie Courtney Love, et moins "bonne pote" que les L7 avec qui on voudrait tous aller boire un coup, Kat est ce genre de filles qui, bien que très jolie, a tendance à s'entourer de copines qui l'éclipsent un peu. Moins accessible que ses comparses, beaucoup sont passés à côté en préférant les paillettes de Hole où les filles plus réalistes prénommées Kim. Mais tout le charme de Kat, c'est d'avoir un univers qui, une fois qu'on y accède, se révèle beaucoup plus riche que les hymnes à la beuverie de Dee Plakas et plus constant que celui de la veuve Cobain. Dire que Fontanelle est énervé, c'est un euphémisme. Ce disque est enragé, habité. Mais ce disque est aussi fragile et sexuel.
"Bruise Violet" nous laisse à peine le temps d'un riff avant de nous exploser à la gueule. C'est une partie de jambe en l'air déchainée, qui va durer ainsi pendant 37 minutes. Exutoire, catharsis : Kat fait l'amour et crache sa haine, et ça fait tellement de bien. Tantôt rageuse ("Handsome & Gretel"), tantôt rampante ("Jungle Train", sur laquelle Buzz Osbourne viendrait presque zieuter comme dans un mauvais porno), parfois martiale ("Bluebell"), Kat sait aussi minauder (le couplet de "Won't Tell") et même nous proposer un repos bien mérité sur l'instrumentale "Quiet Room" qui marque la moitié de l'album, pour reprendre en douceur relative avec "Spun" qui se révèle touchant même dans ses parties les plus violentes. Il y a même un moment, sympathique, où Lori Barbero vient nous jouer un coup de "Magick Flute". Malheureusement pour elle, elle n'a pas la voix de Kat, et ce moment restera pour l'anecdote.
Quand enfin tout s'achève sur le désabusé "Gone", avec ses bruits de verre brisé, on n'a juste envie de s'allumer une cigarette et de rester inactif. Le morceau semble plutôt sentir poindre l'engueulade, mais franchement, pourquoi gâcher un aussi bon moment?
La nuit dernière, j'ai encore rêvé de Kat. Elle ne pleurait plus. Elle portait son bébé dans les bras, bien solide, et elle souriait. Elle s'est approchée de moi, m'a embrassé la joue et est partie en me glissant un mot "Merci". J'aurai préféré que mon inconscient m'offre un rêve où je consommais enfin ma relation avec elle, mais on ne peut pas tout avoir. Et puis il me suffit de réécouter Fontanelle, pour ça.
Il parait que Kat a continué la musique avec ses différents maris, qu'elle a vécu un épisode schizophrène, et qu'elle n'a toujours pas sorti son dernier album annoncé depuis 2008. J'espère que c'est parce qu'elle a trouvé l'amour et la stabilité, qu'elle est enfin heureuse, qu'elle ne peut plus sortir d'oeuvres aussi viscérales que Fontanelle. Mais bon, c'est tout moi ça, je suis un romantique frénétique...
Excellent ! 18/20
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