The Dissociatives

The Dissociatives

The Dissociatives

 Label :     Eleven 
 Sortie :    mardi 27 avril 2004 
 Format :  Album / CD   

On peut penser ce que l'on veut du personnage, force est de constater que le talent de Daniel Johns est en perpétuelle évolution.

Après les débuts maladroits de Silverchair, Neon Ballroom fascinait grâce à quelques titres extraordinaires et Diorama ne laissait pas indifférent, mais avait pour lui l'honneur d'être différent justement. Dans ces deux livraisons, on sentait poindre le nez d'une écriture plus pop, plus directe, et on commencait à se dire que M. Johns était peut-être autant influencé par Pet Sounds que par Life Is Peachy.
Confirmation ici. Après le EP I Can't Believe It Is Not Rock en 2000, le p'tit Dan (c'est vrai quoi, on a l'impression de le connaître depuis toujours !) retrouve son pote Paul Mac durant l'été 2003 après la tournée des 'Chair pour composer un disque ensemble. Le résultat est bluffant !

Lâchant la production lourde de Diorama, oubliant presque totalement sa guitare, les compères Aussies livrent un disque léger, peut-être un peu confus, mais toujours passionant.
"We're Much Preferred Customers" ouvre les débats, production electro, ambiance Kid A, le titre s'impose justement comme le ferait une chanson de Radiohead (on pourrait faire la fine bouche et dire que le titre s'impose comme "Everything In Its Right Place" bis, mais bon ...). Le La, où plutôt le Mi, est donné et on enchaine direct avec "Somewhere Down The Barrel". Le refrain ici est une pure merveille, et je souhaite bonne chance à quiconque essaiera de s'en débarasser, le titre se terminant sur des "na na na" bien accrocheurs eux aussi. "Horror With Eyeballs" est semblable à une montagne russe de par sa progression et sa suite d'accords surprenante. Belle réussite, mais moins immédiate que les deux précédents titres.
"Lifting The Veil From The Braille" : CQFD. Soit on vomit dessus, soit on craque. Morceau instrumental, ode au bien-être absolu ou à l'overdose de Prozac. Niaiserie totale de débiles mentaux ? Délire de drogués ? Morceau parfait ? ... A vous de voir, maintenant que le rideau est levé.
"Forever & A Day" est une chanson céleste aux envolées de piano lumineuses, comme un rêve devenu chanson, surement la plus belle réussite du disque.
Ensuite "Thinking In Reverse", bon titre assez up tempo, toujours à la croisée des chemins rock et electro, qui malheureusement n'a pas le même niveau que le reste. D'ailleurs, le disque tout entier baisse d'un cran à la moitié. "Paris Circa 2007 Slash 08" second instrumental, évoque un peu Daft Punk, en moins débile mental. "Young Man, Old Man" lorgne plus du côté des Beatles tandis que "Aaaägry Megaphone Man" est une annonce de presqu'apocalypse pas assez terrifiante, et un peu lourde à digérer. L'album se termine sur un "Sleep Well Tonight" (merci, toi aussi) qui distille des harmonies à la Pet Sounds.

Excellent disque qui malheureusement baisse un peu de régime à mi-chemin, mais qui reste bien au-dessus du reste, et surtout un disque court et concis, original et accrocheur de bout en bout.
On attend la suite des aventures de Daniel Johns avec impatience.


Très bon   16/20
par Thinwhitejs


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