Mauro Pawlowski & The Grooms
Black Europa |
Label :
PIAS |
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Après la séparation de Evil Superstars, on ne peut pas vraiment dire que Mauro Pawlowski ait chômé. Depuis 1998, il cumule plusieurs projets en même temps, de Kiss My Jazz à Mitsoobishy Jacson en passant par quelques productions sous le simple nom de Mauro. En 2003, il décide de se produire dans un groupe appelé Mauro Pawlowski & the Grooms. Tout ce temps de réflexion pour finalement arriver à un nom tel que celui là, hum... passons...
Pour ceux qui ont découvert Mauro Pawlowski en tant que leader ultra charismatique des Evil Superstars, l'album "Black Europa" de ce dernier avec les Grooms a de quoi surprendre.
Si la musique des Evil Superstars avait quelque chose de profondément ludique et de profondément juvénile, avec "Black Europa" il semblerait que Mauro soit devenu, avec le temps, plus grave et plus sombre.
Ce disque transpire le métal lourd, voire l'indu. L'ambiance y est incroyablement malsaine de bout en bout et ça faisait longtemps que nous n'avions pas entendu de disque plus noir. Ok, le groove y trouve encore sa place, sur "Fear Life" par exemple, mais à quel prix ? Le final de ce morceau durant lequel Mauro hurle à la mort est simplement diabolique.
Dès le départ, on est confondu par le titre qui donne son nom au disque, "Black Europa", un instrumental sans queue ni tête, à la limite du supportable. Ensuite viennent les guitares qui nous lacèrent les tympans, soutenues par une rythmique solide et entêtante. Mauro crie autant qu'il chante sans jamais insuffler un quelconque second degré (du moins dans sa manière de chanter), comme il pouvait le faire chez les Superstars. Bien entendu, certaines choses (les plus importantes) ne changent pas, et le disque tourne toujours autour de la principale obsession de Mauro : les femmes ! Il semblerait toutefois qu'elles se soient transformées en succubes depuis ses années de jeunesse. Des chansons comme "Terrorist Flower" ou "Corruption" ne laissent pas beaucoup de place à l'ambiguïté. Deux titres majeurs de l'album, dans lesquels Mauro déploie tout son talent et toute sa hargne. Sur "Corruption", on croirait même reconnaître, au hasard de quelques notes, la patte Chris Cornell, et tout au long du disque, on percevra quelques réminiscences de Soundgarden. De "Trip to Beg" à "Driving to the Fire", on est malmené sans cesse et tout est de plus en plus sombre. "The Unreachable" est une longue complainte de sept minutes qui arrête le temps, glace le sang et masque le soleil... c'est froid, c'est noir, c'est désespéré !!! Mauro n'a pas du bien se remettre de la mort de Layne Staley.
Heureusement, le dernier morceau vient un petit peu alléger le débat... et encore. "Tired of Being Young" constate, non sans humour, à quel point c'est chiant d'être jeune. C'est Mauro qui le dit, et si c'est pour vieillir comme lui, beh pourquoi pas !
Malgré sa noirceur et son amertume, "Black Europa" devient très vite indispensable. Mauro Pawlowski s'y dévoile avec sincérité et il en deviendrait presque touchant. En tout cas, ce disque est une découverte singulière, et un ovni génial.
Pour ceux qui ont découvert Mauro Pawlowski en tant que leader ultra charismatique des Evil Superstars, l'album "Black Europa" de ce dernier avec les Grooms a de quoi surprendre.
Si la musique des Evil Superstars avait quelque chose de profondément ludique et de profondément juvénile, avec "Black Europa" il semblerait que Mauro soit devenu, avec le temps, plus grave et plus sombre.
Ce disque transpire le métal lourd, voire l'indu. L'ambiance y est incroyablement malsaine de bout en bout et ça faisait longtemps que nous n'avions pas entendu de disque plus noir. Ok, le groove y trouve encore sa place, sur "Fear Life" par exemple, mais à quel prix ? Le final de ce morceau durant lequel Mauro hurle à la mort est simplement diabolique.
Dès le départ, on est confondu par le titre qui donne son nom au disque, "Black Europa", un instrumental sans queue ni tête, à la limite du supportable. Ensuite viennent les guitares qui nous lacèrent les tympans, soutenues par une rythmique solide et entêtante. Mauro crie autant qu'il chante sans jamais insuffler un quelconque second degré (du moins dans sa manière de chanter), comme il pouvait le faire chez les Superstars. Bien entendu, certaines choses (les plus importantes) ne changent pas, et le disque tourne toujours autour de la principale obsession de Mauro : les femmes ! Il semblerait toutefois qu'elles se soient transformées en succubes depuis ses années de jeunesse. Des chansons comme "Terrorist Flower" ou "Corruption" ne laissent pas beaucoup de place à l'ambiguïté. Deux titres majeurs de l'album, dans lesquels Mauro déploie tout son talent et toute sa hargne. Sur "Corruption", on croirait même reconnaître, au hasard de quelques notes, la patte Chris Cornell, et tout au long du disque, on percevra quelques réminiscences de Soundgarden. De "Trip to Beg" à "Driving to the Fire", on est malmené sans cesse et tout est de plus en plus sombre. "The Unreachable" est une longue complainte de sept minutes qui arrête le temps, glace le sang et masque le soleil... c'est froid, c'est noir, c'est désespéré !!! Mauro n'a pas du bien se remettre de la mort de Layne Staley.
Heureusement, le dernier morceau vient un petit peu alléger le débat... et encore. "Tired of Being Young" constate, non sans humour, à quel point c'est chiant d'être jeune. C'est Mauro qui le dit, et si c'est pour vieillir comme lui, beh pourquoi pas !
Malgré sa noirceur et son amertume, "Black Europa" devient très vite indispensable. Mauro Pawlowski s'y dévoile avec sincérité et il en deviendrait presque touchant. En tout cas, ce disque est une découverte singulière, et un ovni génial.
Parfait 17/20 | par Max |
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