Boss Hog
La Roche-Sur-Yon [Fuzz'Yon] - mardi 31 octobre 2017 |
Après les avoir loupé dans plein de lieux potentiels où j'aurais pu me rendre facilement au début d'année (Rouen, La Rochelle, Nantes, Paris...), Boss Hog s'échoue en Vendée et nous offre un beau cadeau d'Halloween!
10 ans que nous n'avions pas mis les pieds au Fuzz'Yon, petite salle de concert située au cœur de la capitale Napoléonienne de la Vendée... La ville a changé quelque peu depuis, et il a fallu un certain temps pour la retrouver. Après avoir demandé au vendeur de Kebabs (oui, passé un certain âge, il faut prendre des forces avant de s'adonner au plaisir du son en salle) qui ne sut nous répondre où le lieu se situait, nous partîmes à la redécouverte des rues que nous avions arpenté à une époque où ma chevelure de lion était alors en pleine gloire. Or, se fier au seul instinct de notre orientation défaillante nous fit perdre un peu de temps: repérant un jeune homme à la chevelure me rappelant cette autre époque et au look ne pouvant laisser de doute quant à sa connaissance du lieu où nous voulions nous rendre, je file lui quémander les précieux renseignements géographiques dont nous avions besoin. Or, je suis tombé sur ce que j'appelais alors un "Lionel", un jeune adepte du jonglage et du djembé, adepte de la non-violence et d'une cool attitude réservée, écoutant du Tryo... Qui plus est, ce "Lionel"-là était espagnol et n'avait aucune conception d'où pouvait se trouver cette salle que ses fondateurs à un temps reculé ont jugé bien placé d'appeler le Fuzz'Yon.
Bref, après ces turpitudes relatives de localisation, nous parvenons à trouver le lieu où Boss Hog joue en ce soir d'Halloween. Car oui, ce soir c'est Halloween, et mis à part un "Lionel" nous avons pu croiser d'autres créatures horrifiques telles que des sorcières et des zombies... Me vient alors cette pensée: "cela va faire bizarre au groupe de jouer dans un patelin tel que La Roche-sur-Yon, aussi éloigné que possible de l'esprit d'Halloween, quelle drôle d'idée...". Nous rentrons dans la salle et nous installons dans un petit coin près du stand de Merch. J'en profite alors pour m'enquérir un peu plus de ce que sera la première partie, en l'occurrence Johnny Mafia. Leur premier effort se nomme Michel, Michel, Michel ("c'est rigolo", me dis-je). Parmi la liste de titres figurant au dos du vinyle, on peut noter des titres tels que "Bad Michel" ("c'est encore plus rigolo", pensai-je) et "Kim Deal" ("ces petits gars sont sûrement des gens très bien" affirmai-je à ma tendre et chère).
En définitive, ce quatuor de Sens a distillé une Pop Punk énergique, avec des relents Pixies évidemment, l'un des chanteurs précisant qu'ils avaient eu la chance de voir les Breeders quelques jours auparavant (provoquant alors une jalousie profonde en moi). Dommage que le chant m'ait trop rappelé Sum 41 par moments....
Après le set, nous apercevons Hollis Queens effectuer les quelques réglages pour sa batterie et Jens Jurgensen en faire de même pour sa basse. Je ne les reconnais pas tout de suite, dissimulés qu'ils sont dans leurs costumes d'Halloween. Effectivement, Boss Hog jouera déguisé ce soir, chose que le public Yonnais n'a pas pensé à faire... Ma tendre et chère, n'ayant pas fait de concerts depuis un petit temps, remarque d'ailleurs que le public n'est plus aussi jeune que naguère....
La scène me semble minuscule pour un groupe dont j'aurais pensé qu'il aurait drainé plus de monde (en tout cas quelques vieux briscards fans de Jon Spencer), et effectivement la salle est honnêtement remplie mais pas bondée. Derrière la scène sont diffusées des images de The Night Of The Living Dead et de The Creature Of The Black Lagoon pour renforcer l'ambiance se voulant particulière de la soirée. Un signal d'alarme retentit, dissimulés sous de larges robes de sorcières noires, Hollis Queens, Jens Jurgensen, Jon Spencer (le visage caché par son vêtement de circonstance) et Mickey Finn entrent en scène. Surviennent alors les premières notes de "Wichita Grey" et c'est au tour de Cristina Martinez de débarquer. Le son est bon, l'énergie et le jeu de scène sont là, cela fait beaucoup de bien de redémarrer une série de concerts dans cet esprit. Un titre plus tard et après que Cristina ait exprimé la déception que le public ne soit pas déguisé (La Roche-sur-Yon, quoi...), le groupe entame "Black Eyes" issu du dernier album en date, Brood X, qui trouve alors en live plus de consistance. De Boss Hog, je ne connais malheureusement que le dernier album et Whiteout, et quelques titres issus des précédents albums m'échappent alors. Le plaisir cependant est toujours là et ne fait que confirmer l'envie d'aller plus loin. Je reconnais cependant le titre "I Dig You", et là encore, à cinquante ans passés, force est de constater que Cristina et Jon ont conservé une belle alchimie: le couple se vanne entre les morceaux, Jon fait des blagounettes en se plaçant là où Cristina voulait se rendre... L'alchimie d'ailleurs se propage aux autres membres du groupe. Seul Jens Jurgensen semble ultra statique et monolithique tandis que Hollis Queens prend toujours plaisir à cogner des schémas de batterie serrés et répétitifs. Lorsque le groupe entame à mon sens leur titre le plus connu, "Whiteout", je ne remarque quasiment rien dans le public. Bizarre... Celui se réveillera peu à peu, très lentement, mais l'impression que le groupe et son audience sont en décalage laisse une zone de flou quant à l'ambiance générale, même lorsque Martinez demande aux gens quels sont les films diffusés derrière eux en promettant une bière gratuite, il ne se passe pas grand chose... Tant pis, Cristina et les autres continuent à jouer avec plaisir. Nous aurons le droit à mes morceaux préférés de Whiteout ("Nursery Rhyme", et l'excellent "Monkey"), et d'une bonne moitié de Brood X ("Billy", "Formula X", "Ground Control", "17" dans une version plus percutante pour clore la première partie, suivi de l'efficace "Signal" en rappel). Dès que l'occasion se présente, le groupe tente de délivrer ses morceaux avec quelques différences, que ce soit dans la progression ou dans le chant que Cristina module soit dans la douceur là où il y avait agressivité et inversement. Encore un bon point pour eux.
Une quinzaine de morceaux seront joués au total, avec deux rappels. Ce n'est d'ailleurs que sur la fin que le public s'est vraiment mis à épouser l'enthousiasme du groupe. Un peu dommage alors que celui-ci s'est à mon sens donné comme il le fallait, loin de chez lui, dans un bled vendéen où il n'y a rien de véritablement sexy... Ce soir-là pourtant, Boss Hog m'a remis en tête la formule tirée d'un album de TLC (oui, le groupe qui chantait "No Scrubs" et "Waterfalls") et qui selon moi définit au mieux leur attitude et leur style: Crazysexycool... Je regrette d'autant plus de les avoir loupés 2, 3 fois cette année, mais nous ressortîmes plus que satisfaits de notre soirée. En espérant qu'ils ne se cachent pas à nouveau pendant 17 ans...
10 ans que nous n'avions pas mis les pieds au Fuzz'Yon, petite salle de concert située au cœur de la capitale Napoléonienne de la Vendée... La ville a changé quelque peu depuis, et il a fallu un certain temps pour la retrouver. Après avoir demandé au vendeur de Kebabs (oui, passé un certain âge, il faut prendre des forces avant de s'adonner au plaisir du son en salle) qui ne sut nous répondre où le lieu se situait, nous partîmes à la redécouverte des rues que nous avions arpenté à une époque où ma chevelure de lion était alors en pleine gloire. Or, se fier au seul instinct de notre orientation défaillante nous fit perdre un peu de temps: repérant un jeune homme à la chevelure me rappelant cette autre époque et au look ne pouvant laisser de doute quant à sa connaissance du lieu où nous voulions nous rendre, je file lui quémander les précieux renseignements géographiques dont nous avions besoin. Or, je suis tombé sur ce que j'appelais alors un "Lionel", un jeune adepte du jonglage et du djembé, adepte de la non-violence et d'une cool attitude réservée, écoutant du Tryo... Qui plus est, ce "Lionel"-là était espagnol et n'avait aucune conception d'où pouvait se trouver cette salle que ses fondateurs à un temps reculé ont jugé bien placé d'appeler le Fuzz'Yon.
Bref, après ces turpitudes relatives de localisation, nous parvenons à trouver le lieu où Boss Hog joue en ce soir d'Halloween. Car oui, ce soir c'est Halloween, et mis à part un "Lionel" nous avons pu croiser d'autres créatures horrifiques telles que des sorcières et des zombies... Me vient alors cette pensée: "cela va faire bizarre au groupe de jouer dans un patelin tel que La Roche-sur-Yon, aussi éloigné que possible de l'esprit d'Halloween, quelle drôle d'idée...". Nous rentrons dans la salle et nous installons dans un petit coin près du stand de Merch. J'en profite alors pour m'enquérir un peu plus de ce que sera la première partie, en l'occurrence Johnny Mafia. Leur premier effort se nomme Michel, Michel, Michel ("c'est rigolo", me dis-je). Parmi la liste de titres figurant au dos du vinyle, on peut noter des titres tels que "Bad Michel" ("c'est encore plus rigolo", pensai-je) et "Kim Deal" ("ces petits gars sont sûrement des gens très bien" affirmai-je à ma tendre et chère).
En définitive, ce quatuor de Sens a distillé une Pop Punk énergique, avec des relents Pixies évidemment, l'un des chanteurs précisant qu'ils avaient eu la chance de voir les Breeders quelques jours auparavant (provoquant alors une jalousie profonde en moi). Dommage que le chant m'ait trop rappelé Sum 41 par moments....
Après le set, nous apercevons Hollis Queens effectuer les quelques réglages pour sa batterie et Jens Jurgensen en faire de même pour sa basse. Je ne les reconnais pas tout de suite, dissimulés qu'ils sont dans leurs costumes d'Halloween. Effectivement, Boss Hog jouera déguisé ce soir, chose que le public Yonnais n'a pas pensé à faire... Ma tendre et chère, n'ayant pas fait de concerts depuis un petit temps, remarque d'ailleurs que le public n'est plus aussi jeune que naguère....
La scène me semble minuscule pour un groupe dont j'aurais pensé qu'il aurait drainé plus de monde (en tout cas quelques vieux briscards fans de Jon Spencer), et effectivement la salle est honnêtement remplie mais pas bondée. Derrière la scène sont diffusées des images de The Night Of The Living Dead et de The Creature Of The Black Lagoon pour renforcer l'ambiance se voulant particulière de la soirée. Un signal d'alarme retentit, dissimulés sous de larges robes de sorcières noires, Hollis Queens, Jens Jurgensen, Jon Spencer (le visage caché par son vêtement de circonstance) et Mickey Finn entrent en scène. Surviennent alors les premières notes de "Wichita Grey" et c'est au tour de Cristina Martinez de débarquer. Le son est bon, l'énergie et le jeu de scène sont là, cela fait beaucoup de bien de redémarrer une série de concerts dans cet esprit. Un titre plus tard et après que Cristina ait exprimé la déception que le public ne soit pas déguisé (La Roche-sur-Yon, quoi...), le groupe entame "Black Eyes" issu du dernier album en date, Brood X, qui trouve alors en live plus de consistance. De Boss Hog, je ne connais malheureusement que le dernier album et Whiteout, et quelques titres issus des précédents albums m'échappent alors. Le plaisir cependant est toujours là et ne fait que confirmer l'envie d'aller plus loin. Je reconnais cependant le titre "I Dig You", et là encore, à cinquante ans passés, force est de constater que Cristina et Jon ont conservé une belle alchimie: le couple se vanne entre les morceaux, Jon fait des blagounettes en se plaçant là où Cristina voulait se rendre... L'alchimie d'ailleurs se propage aux autres membres du groupe. Seul Jens Jurgensen semble ultra statique et monolithique tandis que Hollis Queens prend toujours plaisir à cogner des schémas de batterie serrés et répétitifs. Lorsque le groupe entame à mon sens leur titre le plus connu, "Whiteout", je ne remarque quasiment rien dans le public. Bizarre... Celui se réveillera peu à peu, très lentement, mais l'impression que le groupe et son audience sont en décalage laisse une zone de flou quant à l'ambiance générale, même lorsque Martinez demande aux gens quels sont les films diffusés derrière eux en promettant une bière gratuite, il ne se passe pas grand chose... Tant pis, Cristina et les autres continuent à jouer avec plaisir. Nous aurons le droit à mes morceaux préférés de Whiteout ("Nursery Rhyme", et l'excellent "Monkey"), et d'une bonne moitié de Brood X ("Billy", "Formula X", "Ground Control", "17" dans une version plus percutante pour clore la première partie, suivi de l'efficace "Signal" en rappel). Dès que l'occasion se présente, le groupe tente de délivrer ses morceaux avec quelques différences, que ce soit dans la progression ou dans le chant que Cristina module soit dans la douceur là où il y avait agressivité et inversement. Encore un bon point pour eux.
Une quinzaine de morceaux seront joués au total, avec deux rappels. Ce n'est d'ailleurs que sur la fin que le public s'est vraiment mis à épouser l'enthousiasme du groupe. Un peu dommage alors que celui-ci s'est à mon sens donné comme il le fallait, loin de chez lui, dans un bled vendéen où il n'y a rien de véritablement sexy... Ce soir-là pourtant, Boss Hog m'a remis en tête la formule tirée d'un album de TLC (oui, le groupe qui chantait "No Scrubs" et "Waterfalls") et qui selon moi définit au mieux leur attitude et leur style: Crazysexycool... Je regrette d'autant plus de les avoir loupés 2, 3 fois cette année, mais nous ressortîmes plus que satisfaits de notre soirée. En espérant qu'ils ne se cachent pas à nouveau pendant 17 ans...
Parfait 17/20 | par Machete83 |
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