Red Stars Theory
Life In A Bubble Can Be Beautiful |
Label :
Touch And Go |
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Une mise en abîme.
La troublante sensation de glisser dans un gouffre noir et sans fin. Une ivresse devant les lendemains possibles en opposition à la certitude d'être déçu inévitablement.
On voudrait se rebeller, agir, crier, ne serait-ce que frapper du pied mais la lucidité l'emporte: l'abbatement est substanciel. Il reste ancré en chacun de nous.
La musique, vaporeuse, désespérée, contemplative de Red Stars Theory ne cache rien, se laisse aller, égrenne ses états d'âmes comme des particules fantômatiques et témoigne d'une immence tristesse inconsolable.
Il n'y a même pas, parmis ces jeux de guitares fuyantes, lourdes et enchanteresses, ces chants mornes et sans lueur, ces harmonies délicates, une tentative de se comprendre, de s'indigner ou de se soigner. Les mélodies, telles un duvet urticant, repassent et repassent encore sur les mêmes plaies, jusqu'à l'insensibilité.
C'est sans doute cela le plus frappant: l'abandon total.
L'énergie ne tire plus vers le haut, elle est utilisée pour maintenir l'édifice, sans autre ambition. Du coup, on rêve, on s'échappe, on fuit.
L'émotion est palpable du début à la fin, l'écoute de ce chef-d'oeuvre dramatique devient un recueillement et la paresse une vertu. Ce disque sombre, puissant et beau à la fois est un des sommets du sadcore, qu'on peut placer aux côtés des sublimes Transaction De Novo de Bedhead ou C de Rex.
Chacune des chansons est une pause sans en être une. Une pause car elle tire un constat déprimant, ni négatif, ni positif, juste soulignant le zéro. Tout cela sans en paraître affecté. Et c'est à la fois aussi quelque chose de profond, de rempli, de riche. Un vecteur immence, livré sans retenue, de tout ce que la musique peut posséder de plus fort et de plus vrai.
Entre les bras mortuaires de Red Stars Theory, on voudrait s'enlacer, se laisser bercer par ses douces notes, ses violons lointains ou ses longues plages instrumentales jusqu'à fermer les yeux à jamais. Pour oublier. Oublier cette douleur qui nous serre la gorge, crispe le poing et pince le coeur. Toutes les angoisses, les apréhensions, les spleens sont concentrés dans cette musique qui pourtant s'illustre comme une caresse salvatrice.
Sous le choc de tant de beauté, un frisson nous parcourt : du dos jusqu'à la nuque, il nous fait venir les larmes aux yeux.
Splendide et délicieusement venimeux.
La troublante sensation de glisser dans un gouffre noir et sans fin. Une ivresse devant les lendemains possibles en opposition à la certitude d'être déçu inévitablement.
On voudrait se rebeller, agir, crier, ne serait-ce que frapper du pied mais la lucidité l'emporte: l'abbatement est substanciel. Il reste ancré en chacun de nous.
La musique, vaporeuse, désespérée, contemplative de Red Stars Theory ne cache rien, se laisse aller, égrenne ses états d'âmes comme des particules fantômatiques et témoigne d'une immence tristesse inconsolable.
Il n'y a même pas, parmis ces jeux de guitares fuyantes, lourdes et enchanteresses, ces chants mornes et sans lueur, ces harmonies délicates, une tentative de se comprendre, de s'indigner ou de se soigner. Les mélodies, telles un duvet urticant, repassent et repassent encore sur les mêmes plaies, jusqu'à l'insensibilité.
C'est sans doute cela le plus frappant: l'abandon total.
L'énergie ne tire plus vers le haut, elle est utilisée pour maintenir l'édifice, sans autre ambition. Du coup, on rêve, on s'échappe, on fuit.
L'émotion est palpable du début à la fin, l'écoute de ce chef-d'oeuvre dramatique devient un recueillement et la paresse une vertu. Ce disque sombre, puissant et beau à la fois est un des sommets du sadcore, qu'on peut placer aux côtés des sublimes Transaction De Novo de Bedhead ou C de Rex.
Chacune des chansons est une pause sans en être une. Une pause car elle tire un constat déprimant, ni négatif, ni positif, juste soulignant le zéro. Tout cela sans en paraître affecté. Et c'est à la fois aussi quelque chose de profond, de rempli, de riche. Un vecteur immence, livré sans retenue, de tout ce que la musique peut posséder de plus fort et de plus vrai.
Entre les bras mortuaires de Red Stars Theory, on voudrait s'enlacer, se laisser bercer par ses douces notes, ses violons lointains ou ses longues plages instrumentales jusqu'à fermer les yeux à jamais. Pour oublier. Oublier cette douleur qui nous serre la gorge, crispe le poing et pince le coeur. Toutes les angoisses, les apréhensions, les spleens sont concentrés dans cette musique qui pourtant s'illustre comme une caresse salvatrice.
Sous le choc de tant de beauté, un frisson nous parcourt : du dos jusqu'à la nuque, il nous fait venir les larmes aux yeux.
Splendide et délicieusement venimeux.
Bon 15/20 | par Vic |
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