Marquis De Sade

Dantzig Twist

Dantzig Twist

 Label :     Terrapin 
 Sortie :    mercredi 12 décembre 1979 
 Format :  Album / CD  Vinyle  K7 Audio   

Immense plaisir de réécouter cet album 22 ans après ! Ce n'est pas juste un genre de rock, -en l'occurence New Wave française-, mais un savant dosage de multiples sons et influences qui en font un petit chef-d'oeuvre.

Dès le début, on se rend à l'évidence que ce groupe sort des sentiers battus : "Set In Motion Memories", avec sa rengaine de basse au son bien particulier, la hargne de Philippe Pascal chargée d'émotions et les délirants solos de saxos.
"Walls" commence avec une petite mélodie de piano qu'aurait bien pû jouer Erik Satie -du minimaliste chargé de mélancolie, l'efficacité de l'émotion à l'état brut- ; la basse souligne, puis prolonge, et c'est parti pour un nouvel opus, avec toujours cet artistique travail de voix, pianos, et la rythmique clinique clean.
J'adore, surtout quand la mélodie se renverse et que la voix transgresse, ... enfin, c'est inexplicable.
"Conrad Veidt" : là aussi, il y a beaucoup à dire, il n'y a pas d'interruptions avec le précédent, la transition glisse sur un mélancolique solo de piano, Philippe Pascal lance quelques phrases en allemand, puis ça démarre avec un rythme basse-batterie (qui n'est pas sans rappeler un morceau de HF Thiefaine), le chant poursuit en français, un petit sample d'allemand, puis une fin un peu folle sur un rythme ultra rapide.
Je vous laisse découvrir la suite et les bonus, la version originale d' "Henry" (wouah!) et l'inédit "Die", avec le chanteur-bassiste du groupe punk Frakture de Brest.

Marquis de Sade n'a pas eu le succès mérité entre 1978 et 1981, il n'y avait pas foule aux concerts, mais ils ont été très sollicités par la suite.


Intemporel ! ! !   20/20
par IsidoreDeVinck


 Moyenne 20.00/20 

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Posté le 07 août 2006 à 05 h 35

Effectivement un disque exceptionnel dans le panorama français de la fin des années 70.

Dans sa chronique de Rock'n Folk de l'époque, Philippe Manouevre disait à propos du Unknown Pleasures de Joy Division, que Joy était le Marquis de Sade anglais, et pour sa chronique de Rue De Siam que MdS était le Joy français... Comprenne qui pourra.

Dantzig Twist ou Dancing To East comme l'avouera plus tard Philippe Pascal est un album difficile, toujours difficile d'ailleurs, exigeant, qui produit artisanalement par Cobalt, garde un son brut presque live, le son d'un groupe de garçons écorchés vif.

Beaucoup ont glosé sur le côté 'faf' du look, tant pis pour eux, il s'inscrivait simplement dans l'air du temps en ces années grises.

Merci Philippe, Franck, Eric et consorts.
Intemporel ! ! !   20/20







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