Moose
Honey Bee |
Label :
PIAS |
||||
Plus ou moins viré du label Hut, faute de vouloir se plier aux exigences commerciales, le groupe ira migré sur Play It Again Sam, corpuscule belge inconnu et sans le sous, mais qui aura au moins le mérite de leur offrir une liberté totale.
C'est tout juste ce que désirait KJ Mc Killop, le leader fantasque, trop allumé pour se fondre dans un quelconque moule.
Il fera de Honey Bee son plus beau chef-d'œuvre, un véritable fourre-tout magique et inouï, où la grâce et la fantaisie transpercent à tous les niveaux.
On trouve de tout sur cet album complètement déjanté : de la folie, une envie de sortir hors des sentiers battus, de la douceur, de la nonchalance, une certaine forme de magnificence, et surtout un talent incroyable. Beaucoup plus vivant que XYZ, emmené par des guitares acoustiques déchaînées, ça remue beaucoup, c'est vibrant et dynamique, mais aussi plus reposé par moments. Ça part dans tous les sens, aucune chansons ne ressemble à la précédente, c'est riche et fouillé comme sur "Meringue", c'est calme et dépouillé comme sur "You Don't Listen". Les courants de guitares sèches soufflent la bourrasque qu'est "Uptown Invisible", une flûte fait une délicate intervention sur "Mondo Came" ; ailleurs c'est violon ou harmonica. Les arrangements sont autant discrets que splendides. Ça fourmille d'idées et d'inventions.
De bout en bout de l'album, on a souvent l'impression d'être dans un autre univers. Les mélodies, nombreuses, superbes et raffinées, sonnent comme si elles sortaient d'un monde nouveau, onirique et irréel. Un monde où tout serait permis, où le merveilleux aurait sa place et où le rêve serait affaire quotidienne. Comment ne pas vouloir s'évader lorsqu'on entend les notes délicates de "Joe Courtesy" ? Comment ne pas se laisser bercer sous les arpèges de " I Wanted To See You To See If I Wanted You" ?
Car il s'agit bien de voyager ici. Apercevoir ce que peut donner l'autre côté du miroir, découvrir le moyen d'utiliser ses sens autrement. Le monde terrestre est bien trop réducteur et assommant pour s'acharner à y rester. Chez Moose, la musique est un refuge, un havre féerique où il est bon d'y fuir. D'ailleurs même si c'est de très loin, Honey Bee n'oublie pas de rester au shoegazing d'où le groupe est issu, les arrangements multiples, recherchés et condensés offrent plusieurs pistes d'exploration. Une odyssée sous forme de mini-ballet musical à la découverte de soi et des émotions qui peuvent exister. La voix grave, reposée et éthérée de Russel Yates nous enchante tout du long et apporte la douceur nécessaire à un transport aérien, une libération de la perception. Ce n'est pas une sensation qui nous submerge mais bien plusieurs, mille, une multitude, autant que les étoiles.
Sur le splendide et indépassable "Dress You The Same", tendre sommet de poésie enchanteresse à la volupté céleste, c'est carrément un voyage sidéral qu'on effectue.
"Hold On" conclut l'album comme un atterrisage en douceur, mais on se demande bien si on a les pieds sur terre à nouveau. Il se peut qu'une partie de nous y soit encore. On n'est plus le même après. En effet ce monde imaginaire entr'aperçu dans l'album, figure désormais dans notre cœur : c'est celui de notre enfance, celui de Peter-Pan, celui figuré sur les pochettes d'album ... Un part de rêve s'y est inscrit.
On le regagne à chaque nouvelle écoute, sans savoir à chaque fois ce qui nous attend vraiment. On sait juste que cette musique ne ressemble à rien de ce qui a été fait et qu'il manque aujourd'hui de vrais novateurs pour nous entraîner si loin.
Mais si l'on veut se jeter dans le merveilleux, on sait qu'il nous restera ce témoignage unique d'un groupe qui voulait flirter avec le ciel.
C'est tout juste ce que désirait KJ Mc Killop, le leader fantasque, trop allumé pour se fondre dans un quelconque moule.
Il fera de Honey Bee son plus beau chef-d'œuvre, un véritable fourre-tout magique et inouï, où la grâce et la fantaisie transpercent à tous les niveaux.
On trouve de tout sur cet album complètement déjanté : de la folie, une envie de sortir hors des sentiers battus, de la douceur, de la nonchalance, une certaine forme de magnificence, et surtout un talent incroyable. Beaucoup plus vivant que XYZ, emmené par des guitares acoustiques déchaînées, ça remue beaucoup, c'est vibrant et dynamique, mais aussi plus reposé par moments. Ça part dans tous les sens, aucune chansons ne ressemble à la précédente, c'est riche et fouillé comme sur "Meringue", c'est calme et dépouillé comme sur "You Don't Listen". Les courants de guitares sèches soufflent la bourrasque qu'est "Uptown Invisible", une flûte fait une délicate intervention sur "Mondo Came" ; ailleurs c'est violon ou harmonica. Les arrangements sont autant discrets que splendides. Ça fourmille d'idées et d'inventions.
De bout en bout de l'album, on a souvent l'impression d'être dans un autre univers. Les mélodies, nombreuses, superbes et raffinées, sonnent comme si elles sortaient d'un monde nouveau, onirique et irréel. Un monde où tout serait permis, où le merveilleux aurait sa place et où le rêve serait affaire quotidienne. Comment ne pas vouloir s'évader lorsqu'on entend les notes délicates de "Joe Courtesy" ? Comment ne pas se laisser bercer sous les arpèges de " I Wanted To See You To See If I Wanted You" ?
Car il s'agit bien de voyager ici. Apercevoir ce que peut donner l'autre côté du miroir, découvrir le moyen d'utiliser ses sens autrement. Le monde terrestre est bien trop réducteur et assommant pour s'acharner à y rester. Chez Moose, la musique est un refuge, un havre féerique où il est bon d'y fuir. D'ailleurs même si c'est de très loin, Honey Bee n'oublie pas de rester au shoegazing d'où le groupe est issu, les arrangements multiples, recherchés et condensés offrent plusieurs pistes d'exploration. Une odyssée sous forme de mini-ballet musical à la découverte de soi et des émotions qui peuvent exister. La voix grave, reposée et éthérée de Russel Yates nous enchante tout du long et apporte la douceur nécessaire à un transport aérien, une libération de la perception. Ce n'est pas une sensation qui nous submerge mais bien plusieurs, mille, une multitude, autant que les étoiles.
Sur le splendide et indépassable "Dress You The Same", tendre sommet de poésie enchanteresse à la volupté céleste, c'est carrément un voyage sidéral qu'on effectue.
"Hold On" conclut l'album comme un atterrisage en douceur, mais on se demande bien si on a les pieds sur terre à nouveau. Il se peut qu'une partie de nous y soit encore. On n'est plus le même après. En effet ce monde imaginaire entr'aperçu dans l'album, figure désormais dans notre cœur : c'est celui de notre enfance, celui de Peter-Pan, celui figuré sur les pochettes d'album ... Un part de rêve s'y est inscrit.
On le regagne à chaque nouvelle écoute, sans savoir à chaque fois ce qui nous attend vraiment. On sait juste que cette musique ne ressemble à rien de ce qui a été fait et qu'il manque aujourd'hui de vrais novateurs pour nous entraîner si loin.
Mais si l'on veut se jeter dans le merveilleux, on sait qu'il nous restera ce témoignage unique d'un groupe qui voulait flirter avec le ciel.
Excellent ! 18/20 | par Vic |
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