Truly
Fast Stories... From Kid Coma |
Label :
Capitol |
||||
Pour une raison inexplicable, certains groupes passent totalement à côté d'une quelconque forme de reconnaissance. Que ce soit celle (désavantageuse) du grand public, ou encore celle du public d'initiés, chiants, pédants et snobs (mais par contre vachement plus avantageuse).
Truly fait malheureusement partie de ses groupes... et c'est un scandale à plus d'un titre. Ce trio originaire de Seattle (encore) compte dans ses rangs Mark Pickerel (ancien batteur des Screaming Trees), Hiro Yamamoto (ancien bassiste de Soundgarden), et surtout le fabuleux (mais méconnu) Robert Roth.
En 1994, ils publient leurs premier album : Fast Stories... From Kid Coma . Treize chansons, pour une durée de 70 min. Ça commence bizarrement, par des sons venues d'on-ne-sait-où, qui laissent rapidement place à une guitare martelée sans ménagement par un Robert Roth légèrement énervé. Le son est posé. Un son dur, noir, agressif, tendu comme du fil de fer barbelé.
"Blue Flame Ford", voici le titre de ce premier morceau. Ici tout est sombre et menaçant ... comme celle du Dr Jekyl et celle de Mr Hyde, la voix de Roth se répond à elle-même, tour à tour sombre et mélodieuse, tour à tour criarde et démoniaque. Pickerel et Yamamoto se débattent pour tenir le rythme ; c'est fébrile, mais ça ne tombe jamais. C'est d'ailleurs la batterie de Pickerel qui est le personnage central du prochain morceau "Four Girl". C'est encore plus sombre désormais, plus agressif, plus désespéré. A ce stade, nous n'avons plus d'autres choix que de nous laisser malmener par cette musique du diable. Fast Stories... From Kid Coma est une épreuve, un rite initiatique. Tout au long des morceaux, l'ambiance est glauque, angoissante, Lovecraftienne !!
Il convient de souligner l'incroyable présence vocale de Robert Roth, qui fait preuve d'une originalité incroyable, et d'une inventivité fascinante. Mark et Hiro nous montrent, quant à eux, qu'ils sont bien plus talentueux que ce qu'avaient pu laisser supposer leurs prestations dans leurs précédents groupes. Chacun tire les compositions de Roth vers le haut, et chacune d'elles s'avèrent être un chef-d'œuvre sans nom. "You Don't Let It Die" et son piano assassin, "Hot Summer" et son final grandiose et psychédélique où la guitare de Roth s'acharne à nous envoyer vers le trip de notre vie ... Et comment résister au lyrisme noir de "Hurricane Dance", durant laquelle Truly nous fait voyager en terra incognita peuplée d'êtres hybrides et mythologiques ?
Enfin bref !!! A quoi bon les énumérer toutes ; chacune d'elle est à la fois unique et fascinante. Comme tous les grands disques, Fast Stories...from Kid Coma est un mille-feuilles où l'on revient à chaque fois à la recherche d'un nouveau son, d'une nouvelle sensation ; et chaque fois, on est surpris de se retrouver ailleurs, dans un autre monde, pendant le laps de temps qu'il y a entre le début et la fin du disque. Et la fin est ce que l'on peut appeler une fin grandiose avec le monumental "Chlorine". Ce morceau est tout simplement terrifiant de classe et de génie. Seul un être possédé et illuminé, peut composer une telle œuvre, qui à elle seule résume tout le disque !
Cet album n'est pas à mettre entre toutes les mains. Il est sombre, complexe, agressif et angoissant. Et, s' il est aussi, par moment, mélodique et planant, c'est pour mieux perdre l'auditeur. Quoiqu'il en soit, une chose est sûre, il est unique et magistral !! Chaque écoute est un moment à part, hors du temps. Un moment rare... intemporel.
Truly fait malheureusement partie de ses groupes... et c'est un scandale à plus d'un titre. Ce trio originaire de Seattle (encore) compte dans ses rangs Mark Pickerel (ancien batteur des Screaming Trees), Hiro Yamamoto (ancien bassiste de Soundgarden), et surtout le fabuleux (mais méconnu) Robert Roth.
En 1994, ils publient leurs premier album : Fast Stories... From Kid Coma . Treize chansons, pour une durée de 70 min. Ça commence bizarrement, par des sons venues d'on-ne-sait-où, qui laissent rapidement place à une guitare martelée sans ménagement par un Robert Roth légèrement énervé. Le son est posé. Un son dur, noir, agressif, tendu comme du fil de fer barbelé.
"Blue Flame Ford", voici le titre de ce premier morceau. Ici tout est sombre et menaçant ... comme celle du Dr Jekyl et celle de Mr Hyde, la voix de Roth se répond à elle-même, tour à tour sombre et mélodieuse, tour à tour criarde et démoniaque. Pickerel et Yamamoto se débattent pour tenir le rythme ; c'est fébrile, mais ça ne tombe jamais. C'est d'ailleurs la batterie de Pickerel qui est le personnage central du prochain morceau "Four Girl". C'est encore plus sombre désormais, plus agressif, plus désespéré. A ce stade, nous n'avons plus d'autres choix que de nous laisser malmener par cette musique du diable. Fast Stories... From Kid Coma est une épreuve, un rite initiatique. Tout au long des morceaux, l'ambiance est glauque, angoissante, Lovecraftienne !!
Il convient de souligner l'incroyable présence vocale de Robert Roth, qui fait preuve d'une originalité incroyable, et d'une inventivité fascinante. Mark et Hiro nous montrent, quant à eux, qu'ils sont bien plus talentueux que ce qu'avaient pu laisser supposer leurs prestations dans leurs précédents groupes. Chacun tire les compositions de Roth vers le haut, et chacune d'elles s'avèrent être un chef-d'œuvre sans nom. "You Don't Let It Die" et son piano assassin, "Hot Summer" et son final grandiose et psychédélique où la guitare de Roth s'acharne à nous envoyer vers le trip de notre vie ... Et comment résister au lyrisme noir de "Hurricane Dance", durant laquelle Truly nous fait voyager en terra incognita peuplée d'êtres hybrides et mythologiques ?
Enfin bref !!! A quoi bon les énumérer toutes ; chacune d'elle est à la fois unique et fascinante. Comme tous les grands disques, Fast Stories...from Kid Coma est un mille-feuilles où l'on revient à chaque fois à la recherche d'un nouveau son, d'une nouvelle sensation ; et chaque fois, on est surpris de se retrouver ailleurs, dans un autre monde, pendant le laps de temps qu'il y a entre le début et la fin du disque. Et la fin est ce que l'on peut appeler une fin grandiose avec le monumental "Chlorine". Ce morceau est tout simplement terrifiant de classe et de génie. Seul un être possédé et illuminé, peut composer une telle œuvre, qui à elle seule résume tout le disque !
Cet album n'est pas à mettre entre toutes les mains. Il est sombre, complexe, agressif et angoissant. Et, s' il est aussi, par moment, mélodique et planant, c'est pour mieux perdre l'auditeur. Quoiqu'il en soit, une chose est sûre, il est unique et magistral !! Chaque écoute est un moment à part, hors du temps. Un moment rare... intemporel.
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Max |
Posté le 28 mai 2008 à 15 h 19 |
Truly ou comment se planter d'époque. Aucune chance de percer, ces gens là. Groupe de Seattle qui fait du Grunge, power trio mais qui sort son premier disque en... 1995, année où le Grunge justement est en perte de vitesse artistique et commerciale. Nirvana est mort, Pearl Jam en guerre, Alice in Chains agonise fidele à lui même, les autres se font virer à tour de bras par les maisons de disques. La dessus Truly débarque (le groupe existe depuis 4 ans) avec un premier disque excellent mais trop tard. Conséquence, personne n'en entendra jamais parler. Pourtant le disque a tout ce qu'il faut pour en faire un chef d'oeuvre : musique désespérée et rageuse, mélodique, une voix qui n'est pas sans rappeler Kurt Cobain, des guitares crades comme on n'en avait pas connues depuis "Hey Hey My My" de Neil Young le tout relevé d'une touche psychédélique (du grunge on vous dit).
L'ambiance est étouffante, genre nuit d'été sous les tropiques (pure supposition je n'y ai jamais mis les pieds). La pochette annonce la couleur. Le disque est long (plus d'une heure) et lourd (façon fondant au chocolat, c'est bon mais ça pèse). Truly se démarque du mouvement sus cité par une certaine complexité des compos qui tranche avec le minimalisme d'un Mudhoney par exemple (j'adore Mudhoney ne nous y trompons pas).
Dès Blue Flame Ford, le ton est donné, guitares grasses mais on n'oublie pas de pondre une mélodie contrairement à un Metallica.
Plusieurs chef d'oeuvres qui ponctuent le disque tel que "Angelhead", "Blue Lights" ou "Blue Flame Ford", deux chansons trop longues : "Hurricane Dance" et "Chlorine", et nous avons là un des meilleurs disques du genre. Une musique puissante et paresseuse jouée par des "kids" désabusé, sans conviction (genre on n'a rien d'autre à faire de toute façon) mais gorgée d'émotion et bien jouée (un des meilleurs batteurs de la scène de l'époque Mark Pickerel, ancien Sreaming Trees). Ce serait un crime de passer à coté.
L'ambiance est étouffante, genre nuit d'été sous les tropiques (pure supposition je n'y ai jamais mis les pieds). La pochette annonce la couleur. Le disque est long (plus d'une heure) et lourd (façon fondant au chocolat, c'est bon mais ça pèse). Truly se démarque du mouvement sus cité par une certaine complexité des compos qui tranche avec le minimalisme d'un Mudhoney par exemple (j'adore Mudhoney ne nous y trompons pas).
Dès Blue Flame Ford, le ton est donné, guitares grasses mais on n'oublie pas de pondre une mélodie contrairement à un Metallica.
Plusieurs chef d'oeuvres qui ponctuent le disque tel que "Angelhead", "Blue Lights" ou "Blue Flame Ford", deux chansons trop longues : "Hurricane Dance" et "Chlorine", et nous avons là un des meilleurs disques du genre. Une musique puissante et paresseuse jouée par des "kids" désabusé, sans conviction (genre on n'a rien d'autre à faire de toute façon) mais gorgée d'émotion et bien jouée (un des meilleurs batteurs de la scène de l'époque Mark Pickerel, ancien Sreaming Trees). Ce serait un crime de passer à coté.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 06 octobre 2013 à 12 h 10 |
Truly est l'un de ces nombreux groupes passé médiatiquement à la trappe durant les grandes années du grunge, et quelle tristesse ! Car c'est un chef-d'œuvre que ce Fast Stories... From Kid Coma ! L'ambiance sombre et désespérée distillé dès le premier morceau "Blue Flame Ford" plante tout de suite le décor de ce voyage lugubre dans lequel nous entraîne Robert Roth, génie névrosé au chant tantôt enjôleur tantôt éructant comme un cri provenant de l'enfer... de son enfer. Il est accompagné de la basse de Hiro Yamamoto (membre fondateur de Soundgarden) et de la batterie de Mark Pickerel (de Screaming Trees, un autre bateau ivre du rock indé, pourvoyeur de bonheur auditif). A la rage du trio se greffent des compositions complexes, variées... faisant de chaque morceaux un bijoux unique, à l'écoute inlassable. Ce rock prend aux tripes, il nous assomme... et une fois l'album fini, nous laisse comme au réveil après un long rêve étrange, angoissant et agité.
Intemporel ! ! ! 20/20
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