Hopesfall
The Satellite Years |
Label :
Trustkill Records |
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Le kilo de chaire pèse-t-il moins lourd que son équivalent de plume ? Car l'esprit flotte vers le lieu aspiré. Le bord du précipice est invisible dans l'éblouissement des étoiles. L'attraction est plus forte que la volonté. La chute est exaltante. Mon moi se brise sur le sol mais le voyage ne fait que débuter. Je l'ignore. La plénitude et le tourment se ficèlent autour de mes émotions boursouflées. Les paysages défilent comme une pélicules remontées dans le désordre. Le soleil se couche sur un ciel nouveau. Quand la robe nocturne point, une créature d'un autre âge tend le cou sur ma carcasse rincée. Ses pensées me percent les tympans tel une berceuse - me traînent, me guident. Le sol défile d'une vélocité croissante sous mes pieds balant, la friction rend l'air étouffant. Le vertige fait tourner des images d'une autre vie, ailleurs, en des paysages hallucinatoires. Le temps se tord pour mieux se compresser, jusqu'à se figer complètement : arrêt aussi brutale que salvateur. Un couloir polycromique m'aspire toujours plus bas vers moi-même. Les sous-basements ressemble un peu à mon enfer. L'enfer, c'est les autres. Suis-je seul ? J'ai presqu'atteint le précipice. Ce n'était que le fantasme recouvrant mon âme telle une tâche d'huile. Les astres ne me regardent plus, ils se livrent à des jeux oubliés. Qui suis-je pour n'être autre chose qu'un spectateur ? Leur mouvement enluminés durent plus d'une eternité pour s'accomplir sans s'annoncer. Le combat fait rage. Plus rien n'est linéaire, tout se supérpose. La violence douce-amer attrophie ma vision. Un don de destruction pour une obole de vie. Un sacrifice de vie pour une offrande de mort. L'alchimie universelle. Le juste retour du chaos. La toute première règle oubliée réécrite. Il n'est peut-être pas trop tard. Je saute dans l'habitacle et actionne tout ce que mes bras m'autorisent d'atteindre. Le mur du son me brise de deux côtés. La vérité se plie. Je me réveille, les oreilles m'hurlant des choses belles à pleurer. Je crie pour que le temps reprenne son cours.
Je me lève de ma couche et, encore saoûl des chuchotements de Morphée, j'aggripe une feuille et j'y couche de la pointe d'une mine :
"Pour finir, avec ce deuxième album, plus spleen que jamais, les Hopesfall signe donc leur pièce maîtresse. Le gutiariste Ryan Parrish ayant eu la bonne inspiration de reprendre le micro à son compte, les vocaux sont, certes conventionnels, mais bien plus complets, sans perdre en honnêteté. Cette galette faite de mélancolie et d'énergie affiche son space rock d'un artisanat qui ne relève pas de l'hardcore technique mais du progressif. Les structures allambiquées sont cependant ornementées de lignes (dont cette basse magique de Chad Waldrup) claires où l'hardcore est tellement "post-" qu'il n'a pas peur d'être presque indie. L'album ne manque pas d'idées (de breaks magnifiques au claquements de main en passant à des arpèges fins) et cette succession de courts morceaux forment une mosaïques, comme autant d'escale à un voyage. Un album magnifique." Merde, j'ai peut-être oublié d'écrire le début de ma chronique.
Je me lève de ma couche et, encore saoûl des chuchotements de Morphée, j'aggripe une feuille et j'y couche de la pointe d'une mine :
"Pour finir, avec ce deuxième album, plus spleen que jamais, les Hopesfall signe donc leur pièce maîtresse. Le gutiariste Ryan Parrish ayant eu la bonne inspiration de reprendre le micro à son compte, les vocaux sont, certes conventionnels, mais bien plus complets, sans perdre en honnêteté. Cette galette faite de mélancolie et d'énergie affiche son space rock d'un artisanat qui ne relève pas de l'hardcore technique mais du progressif. Les structures allambiquées sont cependant ornementées de lignes (dont cette basse magique de Chad Waldrup) claires où l'hardcore est tellement "post-" qu'il n'a pas peur d'être presque indie. L'album ne manque pas d'idées (de breaks magnifiques au claquements de main en passant à des arpèges fins) et cette succession de courts morceaux forment une mosaïques, comme autant d'escale à un voyage. Un album magnifique." Merde, j'ai peut-être oublié d'écrire le début de ma chronique.
Parfait 17/20 | par Mr.dante |
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